«Tant qu'il n'a rien signé, il n'a pas le droit de parler au nom du Mouloudia» Jusqu'à présent, les choses n'ont pas évolué d'un iota pour l'investisseur Eddir Loungar qui s'est même engagé à payer les joueurs du Mouloudia. Pour connaître les nouveaux rebondissements de cette affaire, après la réunion de mercredi passé, nous avons joint Ghrib qui nous dira : «Je ne veux pas parler de ce sujet, car la balle est dans le camp de Loungar. Pour notre part, nous avons veillé à mettre à sa disposition tous les documents nécessaires qu'il a réclamés, et nous avons même répondu à sa proposition qui est chez son avocat. Mais pour l'instant, il n'y a rien de nouveau. Ce qui m'intéresse le plus, c'est de veiller à ce que l'équipe soit dans de bonnes conditions. La semaine dernière, j'ai payé un mois de salaire aux joueurs comme prévu. Si j'attends Loungar pour les payer, les joueurs vont crever de faim.» Faut-il rappeler que Ghrib ne s'est pas opposé, lors de la réunion, au projet de Loungar, pour ne pas être accuse de vouloir lui faire barrage. «On attend la réponse de Loungar et c'est tout le monde qui s'est montré disposé à l'aider. Mais tant que rien n'a été signé, nous allons continuer à gérer l'équipe de manière ordinaire. Maintenant s'il prend le club, à ce moment-là, les données vont changer», a-t-il ajouté. «Tant qu'il n'a rien signé, il n'a pas le droit de parler au nom du Mouloudia» Quant aux changements que Loungar annonce, que cela soit au niveau de l'effectif ou de l'encadrement technique, lui qui a parlé de recruter des stars et des techniciens de renommée, Omar Ghrib nous dira : «Tant que Loungar n'a rien signé, il n'a pas le droit de parler au nom du Mouloudia, excepté les dirigeants qui sont au MCA. Je pense que les choses sont claires. Une fois que Loungar aura pris le club en main et s'il réussit à honorer ses engagements, à ce moment-là, il sera libre d'agir comme bon lui semble.» Le coordinateur de la section football du MCA nous a confié que jusqu'à preuve du contraire, il n'a pris attache avec aucun joueur. ---------------------------------------------------- Il emboîte le pas à Amrous Tafat s'oppose à ce que le Mouloudia soit bradé La réunion du conseil d'administration du Mouloudia, qui s'est déroulée mercredi dernier au siège du club, continue de faire l'actualité dans l'entourage du club. Contrairement à ce que certains veulent faire croire, le PV de la réunion n'est en réalité qu'une réponse à la proposition de Eddir Loungar qui, lors de sa dernière visite à Alger, voulait faire signer le protocole d'accord aux membres du conseil d'administration. Parmi eux, M. Tafat, qui occupe le poste de conseiller au sein de la SSPA/MCA qui est aussi l'un des plus anciens dirigeants du MCA, refuse d'entendre parler de la signature d'aucun document, avant que Loungar n'apporte des garanties financières nécessaires. Il veille ainsi à préserver les intérêts du MCA et se dit prêt à faire barrage aux membres du CA qui veulent brader le club. La plate-forme du protocole d'accord sera établie par des juristes spécialisés Affichant clairement sa position, Tafat n'a aucunement l'intention de s'opposer aux bonnes volontés. Au contraire, il tient à aider toute bonne initiative qui permettra au club d'avoir les moyens de sa politique. Ce n'est qu'une fois que Loungar aura apporté des garanties financières nécessaires pour son projet que les membres du CA débattront de la finalisation du protocole d'accord. Cependant, M. Tafat compte solliciter les services de juristes spécialisés dans le domaine financier et des sociétés par actions, pour l'établissement du protocole d'accord en question, afin que les droits du club soient préservés. Ce qui explique d'ailleurs le refus de certains membres de signer le protocole d'accord que Loungar voulait faire signer à l'hôtel Hilton. Il a refusé de participer au putsch de 1976 contre Bellamane Ceux qui connaissent bien Ahmed Tafat, son attitude est loin d'être surprenante, lui qui a mis l'intérêt du club au-dessus de toute autre considération, et ce n'est pas la première fois qui le fait d'ailleurs. En effet, et lorsque le Mouloudia a offert son premier titre continental en 1976, à l'époque où le club était présidé par un grand Monsieur, en l'occurrence M. Ferhat Bellamane, certaines personnes ont voulu faire à l'époque un putsch au président en exercice. Ils voulaient même faire de son absence à la réunion du conseil, au même titre que M. Mustapha Katrandji qui occupait le poste de vice-président, un abandon de poste et réussir leur putsch. Finalement, le coup n'a pas marché, car deux membres du comité directeur n'ont pas voté à l'époque, dans l'un d'entre eux n'est autre que Ahmed Tafat qui avait fait valoir l'intérêt du MCA. On pourra même revenir sur cette histoire de putsch avec plus de détails, si cela s'avère nécessaire. Trente six ans après, Tafat a donc fait valoir une nouvelle fois l'intérêt du MCA pour éviter que le MCA ne soit bradé. -------------------------------------------- Des décisions ont été prises hier lors de la réunion Zedek décidé à investir la villa de Chéraga Comme prévu, le groupe de Zedek a tenu, hier matin, une réunion à laquelle ont pris part les membres de son bureau, d'anciens joueurs, ainsi que des membres de l'AG qui étaient réhabilités dans leurs droits. Lors de cette réunion, plusieurs points ont été débattus, dont l'installation de Zedek dans ses fonctions. Une décision a été prise à l'unanimité par les présents de cette réunion, celle de la nécessité de prendre les rênes du club le plutôt possible. Ainsi, le président du CSA/MCA, Abdelhamid Zedek, se rendra ce lundi chez l'huissier de justice pour fixer la date de sa rentrée à la villa de Chéraga. Le recours aux forces de l'ordre n'est pas écarté A croire ce qui se dit dans l'entourage du groupe de Zedek, on laisse croire que ce dernier sera accompagné par le secrétaire général du club, en l'occurrence Mehdi Aïzel, et l'huissier de justice, le jour où il se rendra à la villa pour prendre ses fonctions de président. Si maintenant les pensionnaires de Chéraga vont refuser à Zedek l'accès, à ce moment, il remettra le rapport de l'huissier de justice au procureur qui l'autorisera à avoir recours aux forces de l'ordre public. Les membres de l'AG s'opposent à ce que le club soit cédé à bas prix Outre l'installation de Zedek dans ses fonctions, lors de cette réunion, ils étaient unanimes à s'opposer à ce que le club soit cédé à bas prix pour Eddir Loungar. Le groupe de Zedek refuse de cautionner ce qui se passe actuellement au sein du club, mais cela ne veut nullement dire qu'ils s'opposent aux bonnes volontés qui veulent investir au MCA. Un groupe d'industriels prêt à investir Lors de cette réunion, des membres de l'AG ont réitéré l'engagement de certains industriels qui sont prêts à former un groupe pour investir au Mouloudia. On annonce même des surprises à l'avenir, du fait que maintenant, les choses sont plus ou moins claires au MCA au sujet de la dette du club qui est de l'ordre de 12, 4 milliards de centimes. C'est le chiffre qui a été d'ailleurs communiqué officiellement à Eddir Loungar par la SSPA/MCA. Ainsi, le groupe de Zedek se prépare à prendre le CSA/MCA, mais aussi investir dans le club, au moment où à la villa de Chéraga on n'a prêté aucune attention à cette réunion, et ses pensionnaires prétendent que ces tentatives sont vaines.