Ammour : «Un sacre pour le cinquantenaire». Neggazi : «Jouer une finale est spécial, la remporter est grandiose». Si on vous demandait votre avis sur votre adversaire lors de cette finale ? C'est une équipe qui me semble très équilibrée. Avec des joueurs qui jouent à des postes pour lesquels il faut certaines qualités. C'est en ce sens là qu'elle est équilibrée. Après, le danger, en plus de leur organisation, va venir de leur état d'esprit, de leur enthousiasme. C'est une équipe qui a souvent été performante dans les dernières minutes de jeu, qui ne se laisse pas abattre facilement. Un peu comme nous. On dit que les équipes de coupe ont des qualités semblables à celles-ci, donc si on est en finale tous les deux, c'est qu'à un moment où à un autre, on a montré ces qualités-là. Vous savez, je fais partie de ces gens qui pensent que le football ne se joue pas sur la balance. Et heureusement ! Le football, c'est un sport qui fait appel à des qualités techniques qui se mélangent avec des qualités physiques. On a aussi besoin de beaucoup d'intelligence sur le terrain. Est-ce que l'ESS a tout à perdre dans cette finale ? On a surtout une Coupe d'Algérie à gagner. Je préfère me placer dans cette optique-là. C'est un trophée majeur sur le plan national après le championnat au cours duquel nos chances de sacre sont intactes. Même si on espère encore se replonger dedans après cette finale pour obtenir le titre. Je me place plutôt de ce côté-là, en me disant que c'est un trophée important qu'on pourrait avoir. En début de saison, ça ne coulait pas de source qu'on se retrouve ici. Croyez-moi, nous n'avons vraiment pas envie que cette coupe nous échappe. Pour quelle stratégie de jeu allez-vous opter ? Vous pensez bien que je ne vais pas vous le dire. C'est vrai que l'on joue toujours un petit peu en fonction de l'adversaire. Pour ce qui est de nos adversaires, on les a observés, on a regardé ce qui les avait amenés à faire ce parcours brillant tant en coupe qu'en championnat. Nous, on a aussi des principes, des intentions de jeu que l'on a essayé de mettre en place. Bien sûr, on tient compte un peu de l'adversaire, mais il y a aussi nos intentions à nous et c'est au moins aussi important. ---------------------- Ammour : «Un sacre pour le cinquantenaire» «Mon souhait est de remporter la troisième coupe à titre personnel et la septième pour le CRB, une consécration qui sera dédiée à ceux qui se sont sacrifiés ces cinquante dernières années. Nous sommes bien préparés sur le plan psychologique, car, à mon avis, c'est à ce niveau que ça se joue. Je suis autant déterminé que confiant quant à l'issue de la finale, car même si l'adversaire a pour nom l'ESS qui renferme d'excellentes individualités, nous serons bien présents pour leur barrer la route. De mon côté, j'essaye, comme toujours de donner le maximum, pour contribuer au succès de mon équipe.» Ahmed Fellah : «La coupe, c'est fantastique !» «Je n'oublierais jamais les paroles du président Abdelaziz Bouteflika qui m'a affirmé que je méritais deux médailles. Jouer une finale et la remporter est, à mon avis, un des plus beaux souvenirs, voire le meilleur qui puisse arriver à un joueur. J'ai appelé mes anciens coéquipiers du Chabab et je leur ai demandé de ramener cette coupe, ce que je souhaite de tout mon cœur.» Neggazi : «Jouer une finale est spécial, la remporter est grandiose» «Une finale est spéciale, peu de joueurs ont eu l'honneur d'en disputer une. On a vu de grands joueurs qui n'ont pas eu cette chance, à l'instar de Yahi, Belloumi. Mais la préparation d'un important rendez-vous passe inévitablement par plusieurs facteurs : le calme en premier lieu. Le groupe doit se retrouver dans un endroit pour être mieux concentré. Concernant nos aptitudes à la veille de la finale, je suis serein malgré la défaite. Finalement, les appréhensions nourries avant le CAB se sont avérées justes mais cela n'a pas influé sur le moral des troupes pour la simple raison que nous étions préparés à affronter ce qui s'est passé. Gagner la coupe et tout deviendra comme avant, sinon beaucoup mieux.» Oudira : «Que du bonheur !» «Disputer une finale de coupe dès ma première saison au club est une expérience extraordinaire et enrichissante. La préparation bat son plein, car on ne veut pas terminer la saison sans gagner un titre. Je crois que vu le parcours accompli, on mérite une consécration.» Benayache : «Je vis un conte de fées» «Revivre le même scénario est une chance inouïe pour un joueur, à l'aube de sa carrière. J'ai déjà vécu les ferveurs d'une finale la saison précédente avec l'USMH. Je suis un privilégié, même si je n'ai pas directement participé, mais le fait de se retrouver dans le groupe me permet d'acquérir une maturité et me forger. Je savoure ces instants magiques, que seule Dame coupe est capable de nous procurer.» ---------------------- La rue gronde à Sétif Les supporters mettent en garde Serrar et Hammar Le conflit Serrar-Hammar, qui a secoué toute la ville de Sétif la veille de cette finale, continue à alimenter les discussions dans tous les quartiers de la ville et même au sein de l'équipe où quelques joueurs, les cadres notamment, avaient été chargés par le président Serrar de prendre attache avec Hammar afin de le convaincre de rallier Alger pour assister à la finale. Pour rappel, nous avions indiqué hier qu'une inquiétante polémique est née suite au quota d'invitations pour la Coupe d'Algérie qui ont été envoyées par la FAF à l'Entente, dont l'une d'entre elles, et une seulement, permet à son porteur de prendre place au côté du président de la République dans la tribune d'honneur. Il se trouve que cette invitation porte logiquement le nom du président de la SSPA, Abdelhakim Serrar, ce qui a mis Hammar dans tous ses états, estimant que c'est lui qui a été tout le temps présent aux côtés de l'équipe depuis le début de la saison, et que c'est à lui que devait revenir ce siège honorifique. Serrar s'est dit prêt à céder sa place à Hammar, mais… Face à cette crise qui secoue la direction du club, plusieurs autorités de la ville ont essayé, en vain, de convaincre Hammar de se rendre à Alger pour assister à la finale. Jusqu'à hier, le président du CSA/ESS campe sur sa position, annonçant même que Serrar aura de gros soucis dans un avenir proche. Pendant ce temps, les supporters s'inquiètent et mettent en garde les deux hommes contre un éventuel échec en finale à cause de ce conflit. La rue à Sétif gronde, et si l'ESS ne gagne pas cette coupe, les conséquences risquent d'être dramatiques en cette fin de saison. Dans une dernière tentative de convaincre Hammar, Serrar s'est dit prêt à lui céder sa place à côté de la plus haute autorité du pays, et même de rentrer à Sétif, à condition que Hammar vienne à Alger. Mais le président du CSA ne veut pas être ridiculisé une fois sur place car il sait pertinemment que les invitations sont nominatives et qu'on ne le laissera certainement pas s'asseoir à côté du président de la République. Il a donc préféré se retirer de toutes les affaires du club, comme il l'a annoncé lui-même, à partir du moment où il s'est senti froissé et touché dans son amour-propre. ---------------------- Un président confiant Assez ennuyé par les petits tiraillements qui ont surgi avant-hier avec le président du club Hammar, Serrar se dit cependant confiant. Il a affirmé sur les ondes d'une radio qu'il faisait totalement confiance à ses joueurs en promettant aux Sétifiens, comme cela est devenu «une bonne habitude», que la Coupe d'Algérie sera remplie de cette belle eau de Aïn Fouara dès son arrivée à Sétif. ---------------------- Benhamou dans la cage C'est hier, en début d'après-midi, que le Benhamou a reçu le feu vert du médecin qui l'a examiné pour jouer. On se rappelle qu'il avait fait l'impasse sur les deux derniers rencontres livrées par son équipe. Berguiga, qui l'avait remplacé, n'a pas réellement fait l'unanimité et ce poste de gardien était un des soucis de Geiger avant la grande finale. C'est OK pour Belkaïd ! Mis au repos lors de la rencontre jouée face au CAB, Belkaïd a totalement récupéré de sa blessure à la cuisse. Lors des deux dernières séances d'entraînement, il a effectué tous les efforts voulus sans ressentir la moindre gêne. Il retrouvera donc sa place au centre de la défense sétifienne aujourd'hui. Aoudia : «Aucun souci, je suis prêt» Cela fait maintenant un peu plus d'un mois qu'Aoudia est absent des terrains. On se rappelle que le gardien du Simba de Tanzanie l'avait malencontreusement percuté. Sa blessure au niveau de la mâchoire et du cou n'est plus qu'un mauvais souvenir. «Je suis maintenant totalement rétabli et prêt à aider mon équipe», nous a dit le meilleur buteur de cette équipe de Sétif. Fin de saison pour Diss ? La blessure de Diss est plus grave qu'on pensait. En effet, les médecins ont très vite diagnostiqué une déchirure musculaire. Les différents examens effectués par le joueur feront état d'une déchirure de 8,9 millimètres. Ce qui est important. Autre chose aussi, cette déchirure se situe aux alentours du tendon et ceci nécessitera une assez longue période de repos. Diss ne reviendra à la compétition, dans le meilleur des cas, que dans trois semaines. Meguenni pour le remplacer La charnière centrale de l'ESS connaîtra des changements cet après-midi. En effet, elle connaîtra le retour de Belkaïd et aussi la titularisation de Meguenni. Ce sera donc avec un axe défensif assez inédit que l'équipe de Sétif abordera la finale de cet après-midi. Youssef Sofiane, Diss et Benkhodja, les grands absents Ils seront trois habituels de l'équipe de Sétif à rater cette finale de Coupe d'Algérie. C'est donc la mort dans l'âme que Youssef Sofiane, Diss et Benkhodja se contenteront d'un rôle de spectateurs cet après-midi. Un dîner sur les hauteurs de Lalla Setti La veille du départ vers Alger, la délégation setifienne a été conviée par Serrar à un dîner dans un restaurant situé sur les hauteurs du magnifique site de Lalla Setti. L'ambiance conviviale, qui a régné tout le long du repas, a permis aux uns et aux autres d'oublier la défaite contre le WAT et surtout d'appréhender sous les meilleurs auspices la finale. La classe biberon du coach Retenus par le coach Geiger parmi les dix-huit, Djahnit et Ferrahi, les deux jeunots de l'Entente, sont en train de vivre un grand moment, à l'orée de leur carrière sportive. A 19 ans, ils pourraient même prendre part au jeu au cours de cette finale. Ce sera avec des étoiles plein les yeux et avec des rêves de conquête que ceux qui font partie de la classe biberon de l'ESS fouleront la pelouse du stade du 5-Juillet.