«Quand ils m'ont contacté, ils m'ont expliqué qu'ils avaient besoin de l'aide d'un joueur d'expérience.» Après trois années de bons et loyaux services au Borussia Mönchengladbach, Dante vient de signer au Bayern Munich. Véritable idole dans son ancien club, le défenseur central va donc se retrouver entouré d'une pléthore de stars et sera chargé de perpétuer une double tradition dans la capitale bavaroise : celle de recruter des Brésiliens et celle de voir ces derniers briller. «Quand ils m'ont contacté, ils m'ont expliqué qu'ils avaient besoin de l'aide d'un joueur d'expérience», explique l'ancien joueur du Standard de Liège et de Lille. Dans un entretien avec FIFA.com, Dante affirme déjà que lors des confrontations entre le Bayern et Mönchengladbach, il ne fera aucune faveur à ses anciens coéquipiers. Le Bayern a une longue tradition de joueurs brésiliens : Elber, Paulo Sérgio, Lúcio, Zé Roberto… Avez-vous parlé avec l'un d'entre eux et êtes-vous fier de faire partie de cette équipe ? Non, je n'ai pas eu l'occasion de discuter avec l'un de ces joueurs, mais il est certain qu'ils font partie de l'histoire du Bayern. Quand les dirigeants bavarois m'ont contacté, je n'ai pas tremblé. Le Bayern est l'une des meilleures équipes du monde et je suis fier de faire partie d'un club qui dispute toutes les compétitions pour les gagner. Le Bayern a de grands joueurs et un public merveilleux. La concurrence va être sévère pour une place de titulaire. Quel rôle pensez-vous pouvoir jouer au sein de la défense ? Tous les grands clubs ont des effectifs importants. C'est la seule façon de pouvoir lutter à fond dans les trois compétitions que l'équipe dispute chaque année. Tout le monde aura l'occasion de jouer. Je vais m'entraîner assez dur pendant les vacances pour être au top quand j'arriverai au Bayern en juillet. Je veux être parfaitement préparé pour relever ce défi. À Mönchengladbach, vous étiez une véritable idole pour les supporters. Au Bayern, vous allez vous retrouver au milieu de joueurs qui évoluent dans diverses sélections nationales. Comment allez-vous faire face à ce changement ? C'est très positif. C'est le grand défi de ma carrière. J'imagine que si je joue bien au Bayern, j'aurai ma chance en Seleção. Quand les dirigeants du Bayern m'ont contacté, ils m'ont dit qu'ils recherchaient un joueur d'expérience pour consolider la défense. C'est pourquoi j'ai confiance. J'ai la certitude que je serai candidat à une place de titulaire. Dans les années 1970, il y avait une rivalité particulière entre le Bayern Munich et le Borussia Mönchengladbach. Cette année, on a un peu retrouvé cette atmosphère. Cela rend-il votre transfert encore plus spécial ? Nous avons réalisé une grande saison. Personne ne s'y attendait, sauf nous, les joueurs. Nous étions les seuls à connaître notre potentiel. En 2010/11, nous avons eu beaucoup de difficultés et nous avons sauvé le club de la relégation en retrouvant notre football in extremis. Nous avons ensuite réussi à conserver notre style. C'est comme ça que nous avons réalisé une très belle saison. Nous avons battu le Bayern deux fois cette année. Je suis très heureux d'avoir permis au Borussia d'avoir pu revivre des moments glorieux. J'espère pour mes anciens partenaires que ça va continuer comme ça. Mais qu'ils ne comptent pas sur moi pour que le Bayern leur fasse des cadeaux (rires). Justement, vous avez perdu la demi-finale de la Coupe d'Allemagne contre le Bayern, aux tirs au but. Vos nouveaux coéquipiers vont-ils vous chambrer à ce sujet ? J'étais très confiant avant de tirer mon penalty. Quand j'ai vu mon ballon passer au-dessus, j'ai eu du mal à y croire. Malheureusement, c'était la réalité et ça m'a rendu très triste. Dans ce match retour, nous avons très bien joué. Nous méritions de gagner mais comme toujours dans le football, ce n'est pas toujours le meilleur qui gagne. Je ne crois pas que mes nouveaux coéquipiers me chambreront, car je n'ai pas été le seul à manquer mon penalty. En plus, Manuel Neuer est un grand gardien. Regardez ce qu'il a fait contre le Real Madrid. Je suis très heureux de l'avoir dans mon camp maintenant. Il est indéniable que la saison du Borussia a été un succès. Quittez-vous le club avec le sentiment d'une mission accomplie ? Il ne fait aucun doute que nous avons réalisé une grande saison. Ça nous a fait beaucoup de bien, car celle d'avant avait été très difficile. Mais comme je n'ai gagné aucun titre avec le Borussia, je ne parlerais pas de mission accomplie. Cela dit, je reste très satisfait car j'ai aidé l'équipe de la meilleure façon possible, en donnant toujours le meilleur de moi-même, aussi bien à l'entraînement qu'en match. Je suis heureux d'avoir aidé Mönchengladbach à revenir à un endroit qu'il n'aurait jamais dû quitter : l'élite du football allemand. Vous allez suivre la finale de la Ligue des champions de l'UEFA sans pouvoir être titularisé. Serez-vous à Munich pour le match ? Non, je serai au Salvador, en vacances. Je regarderai le match en supporter du Bayern, avec ma famille. Ce sera une belle finale et j'espère que mes futurs coéquipiers feront un grand match. Il faut qu'ils remportent le trophée ! Si c'est le cas, le Bayern disputera la Coupe du Monde des clubs de la FIFA à la fin de l'année. Cela sera-t-il une occasion spéciale pour vous ? J'espère que le Bayern va gagner ce titre qui, pour nous, Brésiliens, représente quelque chose de spécial. On jouera peut-être contre une équipe brésilienne, qui sait ? Ce sera une grande expérience. Je tiens absolument à aider mon nouveau club à remporter ce trophée si important.