Confessions ! Idrissa Coulibaly nous parle dans l'entretien qui suit de ses vacances, de «sa » JSK et de son départ déjà programmé. Cette saison pourrait bien être la dernière pour le défenseur malien, Idrissa Coulibaly, prié malgré lui de lever le camp avec cette nouvelle réglementation de la FAF d'interdire aux clubs la reconduction des contrats de leurs joueurs étrangers. C'est vrai que dans le cas de Coulibaly, il lui reste encore un an et demi à faire, mais l'idée d'un départ l'été prochain est remis sur le tapis. «Avec la direction, on s'est entendus pour que je reste au moins jusqu'à l'été prochain. Je suis donc bien parti pour terminer cette saison. Après on verra», disait-il. Ses yeux pétillaient dès qu'il était question de parler de ce départ programmé. Tel un condamné au couloir de la mort (excusez du peu) Coulibaly connaît déjà son sort. Il devra plier bagage tôt ou tard, bien que l'envie de continuer l'aventure persiste toujours. «Tout le temps où j'étais au Mali pour les vacances, je n'ai pensé qu'à ça. Je me disais que cette fois-ci, je rentrais peut-être pour la dernière fois à Tizi», confie t-il. La blessure d'une séparation forcée ne peut qu'être profonde, lorsqu'elle n'est pas voulue. «C'est dur. Depuis que je suis là, je n'ai jamais eu le moindre problème avec personne. Même pas une chamaillerie. Que ce soit au club ou en dehors, je n'ai que des amis. C'est dur d'être contraint de tout quitter comme ça», regrette-t-il. Pourtant, la JSK ne se serait pas passée de ses services pour tout l'or du monde, même si on a évoqué son départ presque à chaque mercato. Idrissa Coulibaly s'apprête à entamer peut-être sa dernière saison à la JSK. En juin prochain, il lui restera six mois à piger. La direction pensera certainement à le transférer afin de rentabiliser son départ. «Sachant que mon départ est au programme, j'essaye de profiter de chaque moment que je passe avec le groupe. Ça va me manquer, c'est certain» affirme-t-il. Trêve d'au revoir. Il n'est pas encore parti ! A. A. A. «J'aimerais fêter mon départ de la JSK avec un titre» - «Mamadou Diarra m'a dit : ‘‘Cela fait un bail, mec !''» - «Je regrette Achiou» - «Yahia-Cherif et Hamiti vont apporter un réel plus» Confessions ! Idrissa Coulibaly nous parle dans l'entretien qui suit de ses vacances, de «sa » JSK et de son départ déjà programmé. * Coulibaly, les vacances n'ont pas été un peu courtes à votre goût ? Un peu, oui. Cela étant, j'ai passé quand même de bons moment au Mali avec ma famille et mes amis. C'était très sympa. Un peu court, mais ça va. Je me suis bien ressourcé. * Cela vous a-t-il aidé à mettre un trait sur la saison dernière ? Oui, complètement. Pour tout vous dire, j'ai complètement mis le foot de côté. Je n'ai pensé qu'à m'amuser et me reposer un peu. La saison dernière a été harassante. C'est facile de l'oublier. * On imagine qu'à cette période, au Mali tous les professionnels rentrent au pays ? En effet, je n'ai pas vu tout le monde, mais il y en a quelques-uns que j'ai croisés. Mamadou Diarra (Real Madrid, ndlr) par exemple. On s'est vus au Centre d'entraînement de la sélection. Comme il est encore blessé, il ne s'entraîne pas. * Vous avez de bons rapports avec lui, non ? Il est très sympa. On n'est pas amis, mais on plaisantait bien lorsque j'étais en sélection avec lui. Dès qu'il m'a vu, il m'a lancé : «Cela fait un bail, mec !» (rires). Il n'a pas manqué de demander de mes nouvelles. Oui, on se parle à chaque fois qu'on se croise. * Avez-vous suivi l'actualité de votre club, lorsque vous étiez au Mali ? Pas souvent, mais ça m'est arrivé de consulter Le Buteur sur le Web. Lorsque j'ai appris les départs de plusieurs joueurs, je me suis dis : «Mais qu'est-ce qui se passe !» (rires). * Lequel de ceux qui sont partis regrettez-vous le plus ? Incontestablement, Achiou. C'est un joueur qui nous aurait été utile. L'équipe a besoin d'un meneur d'hommes comme lui. Il a beaucoup d'expérience. Il parlait bien aux joueurs. Lui, je le regrette vraiment. * Il y a eu, à l'opposé, des arrivées, quelle est la meilleure affaire selon vous ? Yahia-Cherif, sans hésiter. C'est un garçon qui a énormément de qualités. Techniquement, il est tout simplement doué. Après, je vous citerai Hamiti par exemple. Aoudia aussi. Ce sont des joueurs qui apporteront un plus. * En défense, en revanche, la stabilité est de mise ; cela peut-il être un gage d'assurance ? Sans aucun doute. Avec Meftah, Oussalah et Kalou (Belkalem, ndlr), on a nos repères. Cela fait presque deux ans qu'on joue ensemble, donc forcément il y a des mécanismes qui s'installent. * Parlons de votre avenir, votre départ est au programme, eu égard à la nouvelle réglementation de la FAF, vous y pensez ? Oui, presque tout le temps. Depuis que je suis rentré du Mali, je ne pense qu'à ça. Je me dis que c'est peut-être ma dernière saison. * Et ça vous fait quoi ? Ça fait mal. C'est dur. Depuis que je suis là, je n'ai jamais eu le moindre problème avec personne. Même pas une chamaillerie. Que ce soit au club ou en dehors, je n'ai que des amis. C'est dur d'être contraint de tout quitter comme ça. * Qu'espérez-vous pour une dernière pige ? Vivre de bons moments. Profiter au maximum. Aussi, j'aimerais bien partir avec un autre titre. Entretien réalisé par Achour Aït Ali