Zaïm : «J'ai soutenu le club seul, sans l'assistance de personne.» C'est rendre service aux Blidéens que de leur dire que leur club traverse l'une des crises les plus graves de son histoire. Après que le principal actionnaire du club eut décidé de se retirer et de céder gratuitement ses actions, aucun repreneur potentiel ne s'est manifesté. Ceci fait que le grand club de Blida est au bord du précipice. Le mot n'est pas assez fort. Il y a bien eu, il y a quelques jours de cela, un repreneur qui a annoncé qu'il était intéressé par la prise en main de l'USMB et, surtout, injecter une grosse somme d'argent pour relancer l'équipe. Ce dernier n'a plus donné signe de vie, arguant que ses partenaires financiers s'étaient retirés. Maintenant, si les choses restent en l'état, on se dirige tout droit vers la faillite. Dans un premier temps celle-ci prendrait la forme d'une rétrogradation en division nationale Amateur. Que faire pour éviter la faillite ? Pour éviter la faillite, l'USMB a besoin urgemment de l'argent nécessaire pour entamer les préparatifs de la nouvelle saison, sans pour autant faire des folies. Deux à trois milliards de centimes devraient suffire, car les actions du club seront cédées gratuitement par l'ancien président. Ce sont là, bien sûr, des chiffres approximatifs pour que le club débute la saison dans d'assez bonnes conditions. On évoque du côté de la ville des Roses plusieurs pistes de repreneurs potentiels. Les différentes étapes, si la situation n'est pas débloquée, sont connues. Une décision de justice sera prise après le dépôt de bilan qui pourrait être effectué par l'actuelle direction du club. Sans autre forme de procès, le juge pourrait, soit prononcer la faillite, l'ajourner, la révoquer ou encore donner son accord à un contrat par abandon d'actifs.
Ils sont où les Blidéens ? Tous les indicateurs sont au rouge. Le club de Blida risque de déposer son bilan. Des repreneurs doivent, pour éviter cette situation, se manifester dans les plus brefs délais. Si ces repreneurs se manifestent en injectant des sommes conséquentes, il est parfaitement envisageable que l'USMB reprenne de plus belle et se prépare, à l'instar des autres formations de L2, pour la saison prochaine. Il y a deux possibilités de sortie de crise. La première est que des investisseurs se mettent d'accord avec l'actuel conseil d'administration pour la reprise des affaires de la SSPA. La société, dans ce cas-là, changerait de propriétaire et le club reprendra de plus bel. La deuxième possibilité est qu'aucun investisseur ne soit intéressé. C'est manifestement le cas actuellement. Les supporters, et ils sont nombreux, et qui ne sont jamais restés indifférents au sort de l'USMB, doivent fédérer toutes les énergies autour de l'éventualité d'une reprise collective. Cela se fait, avec bonheur, dans certains clubs européens. Les supporters deviendront, ainsi, les propriétaires du club qu'ils pourraient revendre quand les conditions seront meilleures. Bien sûr, pour cela, il faut une mobilisation de tout le monde, en plus d'un formidable élan de solidarité pour sauver ce club qui est si cher au cœur des Blidéens. Le plan de sauvetage d'Outata Devant le silence des investisseurs, un ancien dirigeant est en train de remuer ciel et terre depuis quelques jours pour trouver un ou des repreneurs, après le retrait de Zaïm. «Toutes les opportunités sont bonnes pour sauver le club», confirme Mohamed Outata. «Aujourd'hui, nous recherchons aussi bien des fonds que des investisseurs et des repreneurs. Cette situation ne peut plus durer, car l'USMB est vraiment en danger», dit-il. Selon nos informations, une partie de l'effectif, qui n'a toujours pas été payée depuis plusieurs mois, a été informée de l'éventuelle reprise du club par des investisseurs. D'abord, des garanties financières Cette nouvelle retentissante intervient au moment où le club blidéen doit faire face à des échéances capitales quant à son avenir, notamment le dépôt de garanties financières auprès de la FAF concernant les frais d'engagement pour la saison 2012-2013. Au vu du naufrage annoncé, il n'est pas impossible, malgré tout, que des repreneurs se présentent au portillon. Des contacts existent entre le club et des entrepreneurs ayant pignon sur rue du côté de la zone industrielle de Blida. Seul bémol : personne n'est, aujourd'hui, en mesure de chiffrer l'endettement du club blidéen. Il est certain que si les choses ne bougent pas de manière significative dans les tout prochains jours, on se dirigerait droit vers le dépôt de bilan. Autre difficulté majeure : il n'y a aucune porte de sortie de crise, pour le moment. Les problèmes de l'USMB ne sont pas d'ordre technique ! Un supporter de l'USMB qui, manifestement, est très affecté par ce qui arrive à son club, nous a confié ce qui suit : «Où est l'intérêt de l'USMB lorsque chacun tire de son côté ? Il faut converger vers une même vision et un même objectif, afin de sauver le club. Ça fait mal au cœur de voir l'USMB dans une telle situation. On ne dort plus ; c'est devenu un grand problème pour nous.» Il enchaînera pour dire que «les vrais supporters sont derrière le club et appellent à l'union sacrée. Certes, chacun a le droit d'avoir une vision et je ne suis pas obligé d'avoir la même vision qu'un autre supporter, mais je dois toujours privilégier les intérêts de l'USMB. Nous devons nous organiser pour entreprendre des actions communes en vue de sauver le club. L'origine des problèmes est le manque de bons résultats. Les joueurs n'ont pas le moral… Un joueur a même inscrit un doublé et s'est fait insulter. Ce n'est pas normal. Ça sent qu'il y a des gens derrière les problèmes que vit le club.» Plusieurs joueurs sur le départ Le fait de rester en Ligue 2 engendre une baisse sensible du budget et de la masse salariale. Dans ces conditions, le club pourra-t-il retenir ses meilleurs éléments ? Par ailleurs, certains éléments clés de l'équipe ont clairement annoncé leur intention de ne pas prolonger l'aventure en Ligue 2. Il est certain que le club ne s'opposera pas à leur départ. Le visage que présentera l'équipe dépend de la politique sportive que souhaitera mettre en place le club de la Mitidja. On va sûrement s'appuyer sur des jeunes du cru. D'un autre côté, il est nécessaire de recruter des éléments qui ont envie de se battre pour la carrière et non pas des joueurs qui ont leur carrière derrière eux. --------------------------------------------------- Les anciens joueurs soutiennent le plan de sauvetage Dans un élan de mobilisation générale, tous les amoureux du club de Blida insistent pour marquer leur soutien au plan de sauvetage que veulent mettre en place les supporters. Beaucoup d'anciennes légendes du club, toutes générations confondues, ont d'ores et déjà donné leur accord pour aider, selon leurs moyens, le club. Zaïm : «J'ai soutenu le club seul, sans l'assistance de personne» «Je sais qu'il y a parmi les supporters certains qui ont critiqué ma position, mais elle s'imposait d'elle-même, afin de trouver la meilleure solution pour l'avenir du club. Ces dernières années, j'ai soutenu le club seul, ce qui n'a pas toujours été facile et ce, sans l'assistance des divers milieux blidéens. Comme je l'ai indiqué à plusieurs reprises, je ne souhaitais plus continuer ainsi», nous a dit l'actuel président du club. Il ajoutera : «J'ai, donc, recherché la meilleure solution pour le club, le public, et surtout les joueurs et le staff. Je suis prêt à céder mes actions gratuitement. Que puis-je faire de plus ? Cela prouve que je ne suis pas venu à la tête de l'USMB pour l'argent, mais uniquement par amour pour mon club. Comme je l'avais également annoncé précédemment, je ne quitterai jamais l'USMB et serai toujours à ses côtés.»