«Les actions du club seront cédées gratuitement» Zaïm n'est plus le président de l'USMB. Il a réuni le conseil d'administration de la SSPA/USMB et lui a présenté sa démission. Celle-ci a été approuvée. Le seul lien qui existe entre l'USMB et Zaïm est que ce dernier détient la totalité des actions de la société qui gère les affaires du club. «Toutes les facilités aux hommes d'affaires qui viendront» «Il faut savoir que celui ou ceux qui reprendront le club auront toutes les facilités pour mener à bien leur mission. Ils n'auront aucun passif à gérer et aussi ils n'auront pas à débourser le moindre centime pour le rachat des actions du club. Croyez-moi, je suis dans l'obligation de céder ma place à quelqu'un d'autre. Les clubs professionnels sont avant tout des sociétés commerciales qui doivent générer des richesses après investissements. Je déploierai en personne un tapis rouge à ceux qui veulent gérer l'USMB. Ils auront à leur disposition un effectif qui, je pense, est de qualité». C'est ce qu'a tenu à préciser le seul actionnaire du club de Blida. En toute transparence «Pour ce qui est de la reprise du club, tout sera fait dans la transparence et dans l'objectif de redonner effectivement à ce grand club la place qui est la sienne. J'agirais toujours avec toutes mes forces pour le bien de mon club de toujours. Je le répète encore une fois, je soutiens tous ceux qui contribueront à la réussite de ce grand club qu'est l'USMB. Je veillerai par ailleurs à ce qu'il y ait des dirigeants compétents et objectifs pour mettre l'USMB sur de bons rails. C'est ce qui me tient à cœur. Il faut que ce grand club retrouve son lustre d'antan», dira Zaïm. Et pourtant ! Pour le moment, même si le président démissionnaire s'est engagé à faciliter la tâche à celui ou ceux qui auront à lui succéder, on ne se bouscule pas au portillon. Les personnes qui, tout le long de la saison, ne cessaient d'affirmer qu'ils dirigeraient le club en cas de retrait de Zaïm se sont évaporées dans la nature. Aucun des très nombreux industriels et entrepreneurs que compte la région de Blida ne semble se soucier du sort de l'USMB. Peut-être que leur principal souci était seulement de mettre des bâtons dans les roues «d'un de leurs collègues» ! Tout un effectif en place Pour ce qui est de l'effectif, Zaïm dira que les joueurs qui défendent les couleurs du club sont, pour la majorité d'entre eux, avides de connaître la gloire et gagner des titres. C'est ce qui explique cette rage qu'ils ont, lorsqu'ils sont sur le terrain. Il ajoutera qu'ils ont maintenant une certaine expérience de ce championnat de Ligue 2 et ils ont les qualités pour effectuer un parcours satisfaisant la saison prochaine. De toutes les façons, pas moins de vingt-deux joueurs sont encore sous contrat avec le club. Cela veut tout simplement dire que l'éventuel repreneur n'aura à recruter qu'un nombre réduit d'éléments. «Ce sont les présidents qui vont au charbon» «Il faut que les présidents des clubs professionnels parlent d'une même voix, car la plupart des sociétés ne survivent que grâce à des emprunts, des subventions des wilayas et des APC. L'apport des partenaires économiques reste largement insuffisant. Dans la majeure partie des cas, c'est le président qui y est allé de sa poche pour acheter les actions du club», dira Mohamed Zaïm, à propos des ressources dont dispose la société qu'il préside. Il ajoutera : «Finalement, lors de ce passage au professionnalisme, ce sont les présidents qui sont allés au charbon au détriment de leur vie familiale et dans la plupart des cas en puisant dans leurs économies pour faire fonctionner le club». ------------------- «Les actions du club seront cédées gratuitement» Il y a de cela une quinzaine de jours, le président de l'USMB a tenu à nous faire une révélation qui ne manque pas d'importance. Il nous a dit être prêt à céder les actions qu'il détient sans exiger le moindre centime. Il nous a donné les raisons de cette décision pour le moins inhabituelle dans le football. En abordant le sujet qui tient à cœur les dizaines de milliers de fans de l'USMB, Zaïm parlera de la société par actions, la SSPA/USMB : «Cette société a été bâtie sur des bases solides et elle peut tenir pour au moins le quart de siècle à venir. Je suis prêt à céder les actions que je détiens, dans leur totalité, à celui qui veut reprendre le club. Des personnes se sont attaquées à ma dignité et cela je ne le permets pas». L'USMB vers le point de non-retour ? «Au moment où nous nous attendions à ce que le nouveau mode de gestion de football et le passage au professionnalisme fassent sortir nos clubs du marasme dans lequel nous sommes engloutis depuis des années déjà, voilà que la FAF, à travers une injonction pour le moins bizarre, nous met les bâtons dans les roues. Comment voulez-vous assainir la situation d'un club si vous ne commencez pas par apurer ses dettes ? », dira le principal actionnaire de la SSPA/USMB. Donc au départ, la situation ne paraissait pas viable et au bout de deux années de professionnalisme, le grand club de la Mitidja se dirige tout droit vers un point de non-retour, si un repreneur ne se présente pas dans les jours qui viennent. Le temps presse Le premier responsable du grand club de Blida ajoutera : «Ce que je dis va sûrement déplaire à certains, mais ceci est une vérité. Si la société présente son bilan et le dépose, cela signifierait qu'elle serait rétrogradée en division nationale amateur. C'est peut-être ce que cherchent les détracteurs de l'USMB. C'est pour cela que je n'exigerai pas le moindre centime de celui qui reprendra le club». Les cadres veulent partir Ils sont plusieurs joueurs, qui étaient des titulaires en puissance de l'équipe, à être en fin de contrat. Difficile dans ces conditions incertaines d'établir une politique sportive. La situation nécessite pourtant un plan d'urgence. Certains ont clairement annoncé leur intention de ne pas prolonger l'aventure en Ligue 2. Il est certain que le club ne s'opposera pas à leur départ. Le fait de rester en Ligue 2 engendre néanmoins une baisse sensible du budget et de la masse salariale. Dans ces conditions, le club pourra-t-il retenir ses meilleurs éléments ? D'un autre côté, les rares jeunes à avoir surnagé ne manqueront pas d'être sollicités.