Farhat Miradi, le préparateur physique de la JSK, nous dresse dans l'entretien qui suit un bilan de cette première étape de la préparation d'avant-saison qui a pris fin hier. Farhat Miradi, le préparateur physique de la JSK, nous dresse dans l'entretien qui suit un bilan de cette première étape de la préparation d'avant-saison qui a pris fin hier. * Tout d'abord, quel bilan dressez-vous de cette première étape de la préparation, du point de vue physique cela s'entend ? On est pratiquement à la moitié du stage. Grosso modo, je suis très satisfait du travail fait jusqu'ici. Les joueurs ont eu une réaction positive, malgré l'énorme charge à laquelle je les ai soumis, avec un travail de force-vitesse et de puissance. Ils ont bien répondu à l'entraînement. Après plus d'une semaine de stage, ils sont toujours dans le coup même si la préparation n'est pas encore terminée. Là, on essaie de se concentrer sur la dernière étape qui sera faite de matchs amicaux, ponctués par un travail physique. * Le fait d'inclure des matches de préparation au menu chamboule-t-il votre programme de travail ? Il faut savoir que la charge de travail a considérablement augmenté lors du premier microcycle de choc et qui s'achèvera demain (entretient réalisé vendredi, ndlr) avec une séance de musculation qui sera suivie d'un match de préparation. Après cette étape, c'est une tout autre étape qui débutera, avec beaucoup de matches amicaux, à raison d'une rencontre tous les deux jours. Sur le plan physique, on va essayer comme d'habitude de travailler le matin. Pour ce qui est du programme, il se fera de manière spécifique, dans la mesure où on travaillera sur la puissance, suivant un menu spécifique aux footballeurs. C'est important. * Quel rapport existe t-il entre la préparation physique proprement dite et ces matchs amicaux ? Cela entre dans la préparation physique aussi. En tant que préparateur physique, ces matchs de préparation entrent dans la charge de travail. On discute beaucoup d'ailleurs avec le coach par rapport à l'état physique des joueurs et à la tranche de temps de jeu qui leur sera attribuée durant chaque match. C'est pour cette raison que le travail physique sera désormais étroitement lié au technique en fonction du programme des matches amicaux avec le souci de trouver le juste milieu. On travaillera donc en étroite collaboration avec le staff technique. * C'est pour cela que vous avez inclus le côté technico-tactique dans le programme physique lors des séances du soir ? C'est un travail alterné comme on dit. Le matin, le travail est exclusivement consacré à l'aspect physique, malgré le fait qu'on inclus parfois des séances avec ballon. Mais cela reste avant tout un travail physique. Pour ce qui est des deux dernières séances, on a jugé qu'il fallait travailler en atelier en alternant le technico-tactique et le physique. * Avez-vous constaté des différences de niveau sur le plan physique, entre les joueurs qui viennent de clubs de l'élite et ceux d'en bas ? Pas spécialement. J'ai établi un questionnaire de charge conçu à la base de recherches scientifiques faites sur le football, et à partir de là, j'ai constaté qu'il n'y avait vraiment aucune différence. La provenance des joueurs n'est pas une référence. Au contraire. Ils répondent tous parfaitement à la charge de travail qu'on leur impose. Lors du premier match amical qu'on a disputé, tout le monde a répondu physiquement. * Le championnat débute le 6 août, soit dans moins de trois semaines. Pensez-vous que le groupe sera prêt à cette date pour la reprise ? J'en n'ai aucun doute là-dessus. Je ne me fais pas de soucis de ce côté-là. Je sais qu'à cette date l'équipe sera prête à 80 %, physiquement cela s'entend. Les joueurs atteindront leur rythme de croisière à partir de la deuxième, voire troisième journée. Il n'y a aucun souci à ce propos. Je suis responsable de mon travail et je sais qu'ils vont continuer à répondre bien à la charge et aux exigences de la compétition. * Lors de la première rencontre amicale, le temps de jeu des joueurs n'a pas dépassé 45 minutes pour certains et 30 minutes pour d'autres. Est-ce à dire qu'ils ne sont pas prêts en ce moment à jouer toute une partie ? Le temps de jeu réparti lors de la rencontre de jeudi face au RAC a été décidé par le coach et je ne suis donc pas habilité à répondre à cet état de fait. Ce temps de jeu n'a pas été, du reste, dicté pour des raisons physiques, mais plus par le souci de faire une revue d'effectif de manière à donner sa chance à chacun. Cela dit, je tiens à préciser qu'on ne peut pas faire jouer dans l'immédiat 90 minutes un joueur. Du moins pas avant la fin du stage. Après, c'est vrai qu'on est dans les normes, et je dirais même qu'on est en avance par rapport au programme tracé. Entretien réalisé par Achour Aït Ali