Gamondi : «Je veux mon argent !» Sahraoui : «Le challenge est fort intéressant» Benaldjia : «Le CRB aura son mot à dire» Face à la pression exercée par les supporters du Chabab, la direction belouizdadie, contrainte de calmer les esprits, a annoncé astucieusement et sans gêne, par la voix de son président Azzedine Gana, le retour de l'Argentin Miguel Gamondi. «J'ai personnellement pris attache avec Gamondi en lui proposant l'idée de revenir au Chabab pour prendre les destinées de l'équipe, la saison prochaine», a affirmé le président Azzedine Gana. Et de poursuivre : «J'ai été clair avec Gamondi en lui affirmant que le Chabab, vu ses moyens financiers, n'est pas en mesure de s'aligner sur les salaires qu'il percevait aux Emirats. Nous attendons de lui, s'il a vraiment l'intention de revenir, qu'il fasse des concessions sur le plan financier», s'est-t-il réjoui de déclarer. Mais, en prenant attache avec le principal concerné, en l'occurrence Gamondi, celui-ci était très surpris car, dit-il, «j'ai effectivement discuté avec un proche qui est aussi mon ami, et ce dernier m'a demandé si j'étais intéressé par une éventuelle offre du Chabab. Je n'ai pas été contacté officiellement.» Gana s'est-il réellement entretenu avec Gamondi ? Les supporters belouizdadis doivent comprendre que leurs dirigeants sont en train de leur mentir, car, pour se payer Gamondi, il va falloir aux responsables régulariser la situation financière du coach argentin. Le CRB doit toujours de l'argent à cet entraîneur qui n'a cessé de le réclamer, mais en vain, puisqu'il n'a pas touché le moindre sou, après le premier virement de 50 000 euros. Face à l'indifférence des responsables belouizdadis, Gamondi a vainement et inlassablement attendu son dû. Dans pareille situation et connaissant les principes du technicien, on imagine mal ce dernier revenir au club qu'il aime, certes, mais dans lequel il ne compte pas que des amis, raison pour laquelle depuis son départ, il a, à maintes reprises, refusé de reprendre la barre technique. Gamondi : «Je veux mon argent !» «Pour que je me mette à table pour négocier, il faut que le contact soit officiel, mais ce n'est pas le cas. Aucun dirigeant du Chabab ne m'a contacté de manière officielle. Deux proches du club, qui sont mes amis, m'ont proposé l'idée de revenir au CRB et cela s'est arrêté là. Si les dirigeants ont pensé à moi pour prendre la barre technique de leur équipe, ils doivent au préalable s'acquitter de leurs dettes envers ma personne, car j'attends toujours mon argent. C'est une question de principe : je veux mon argent !» «Personne ne répondait à mes appels, sachant que je demandais mon dû» L'entraîneur argentin ne comprend pas comment la direction pourrait s'intéresser à ses services, alors qu'un différend financier est toujours en suspens. Ses multiples appels n'ont, cependant, pas trouvé échos, comme il nous le confirme : «Lors de ma dernière intervention, j'avais clairement signifié que le CRB me doit de l'argent ; j'ai essayé à plusieurs reprises d'entrer en contact avec certains dirigeants pour me régulariser, mais aucun d'eux n'a daigné me répondre. À present, je suis au Maroc pour me reposer et profiter des vacances. Je le répète : je n'ai parlé à personne.» «Je ne manque de rien à Al Kalba» «Je suis très bien au sein de mon club d'Al Kalba avec lequel j'ai réussi une accession parmi l'élite. J'ai été revalorisé par ma direction et je ne manque de rien ; tout est réuni pour mener à bien la mission confiée. Le club est confronté actuellement à des problèmes, mais on tient à moi pour diriger la barre technique, la saison prochaine, comme me l'a assuré le président du club. Donc, je peux vous annoncer que je suis à 90% à Al Kalba. J'ai reçu quelques offres, mais je me sens bien là où je suis.» «Je n'ai pas discuté avec Gana» «Comme je vous l'ai dit auparavant, ce sont deux amis qui m'ont brièvement parlé de l'intérêt du Chabab, mais je n'ai à aucun moment discuté avec Gana, car pour arriver à cette étape, il faudra d'abord régler le problème financier qui dure depuis la saison dernière. Je ne suis pas du genre à piétiner mes principes. Comment peut-on me demander de faire des concessions financières, alors que c'est le CRB qui veut me recruter ? C'est du n'importe quoi !» «Les supporters m'ont aussi appelé» «Le contact avec les supporters n'a jamais été rompu. Ma relation avec eux est très spéciale ; ils m'appellent souvent pour prendre de mes nouvelles et parler du Chabab de manière générale.» ------------- Le CRB chipe Sahraoui au CABBA Le milieu du terrain de l'O Médéa, Sahraoui, s'est mis d'accord avec les dirigeants du CRB dès le premier rendez-vous. Après s'être mis d'accord sur le plan financier, la direction belouizdadie a exigé, de son côté, un contrat d'une durée de deux saisons, acceptée par le joueur. Sahraoui : «Le challenge est fort intéressant» «Effectivement, j'ai rencontré les dirigeants du Chabab pour négocier et je peux vous affirmer que le challenge du CRB m'intéresse beaucoup, d'où ma décision de signer au profit de cette formation. La finalisation devrait s'effectuer au plus tard demain (entretien réalisé jeudi). On a tout réglé et il ne reste que l'émargement. J'avais des contacts très avancés avec le CSC et, surtout, le CABBA qui a énormément insisté pour m'avoir, mais mon choix était déjà fait. En plus , je devais rester à Alger pour être près de ma famille. Au CRB, je ne devrais pas rencontrer des difficultés pour m'adapter, car je connais quelques éléments, à l'image de Benabderrahmane et d'Ammour, pour ne citer que ceux-là. Ce sont autant de facteurs déterminants qui m'ont encouragé à opter pour le CRB.» -------------- Boumechra signera ce dimanche Le milieu offensif Salim Boumechra a donné rendez-vous aux dirigeants belouizdadis, ce dimanche, pour parapher son contrat. L'ancien joueur de l'USMA, qui a déjà négocié et trouvé un accord avec la direction du CRB, a dû reporter la signature, à cause des préparatifs de son mariage. -------------- Benaldjia : «Le CRB aura son mot à dire» Prolongeant son bail pour deux autres saisons, le milieu de terrain Billel Benaldjia a gagné des galons pour devenir l'un des piliers de la formation belouizdadie car il faudra, désormais, compter sur lui la saison à venir. Comment vous sentez-vous ? Très bien, merci. J'essaye de profiter de ces quelques jours de vacances, après une saison difficile, surtout sur le plan psychologique, car l'équipe devait faire face à une terrible pression de résultats. Nous avons finalement atteint notre objectif, qui consistait à améliorer le classement par rapport à la saison précédente, puisqu'on a réussi à nous classer à la 4e place. Quel est votre avis sur le groupe ? Force est de reconnaître que le groupe belouizdadi a du potentiel à en revendre. Par manque de chance je dirais, le Chabab a raté l'occasion de décrocher au moins un titre, mais les absences pour cause de blessure et de suspension nous ont souvent pénalisés. La direction a réussi à reconduire presque le même effectif. Un commentaire ? Les dirigeants ont exaucé le vœu des milliers de supporters et, évidemment, des joueurs. Je pense que c'est la meilleure chose qui puisse nous arriver, car avec un renfort de qualité, le Chabab aura certainement son mot à dire en jouant pour une consécration et une excellente participation en Coupe de la CAF. Quelle est votre situation par rapport au club ? Je dois parapher mon contrat cet après-midi (entretien réalisé jeudi). Je signerai pour deux saisons ; je suis très content de porter à nouveau les couleurs belouizdadies. J'ai donné ma parole de rester et je l'ai tenue malgré avoir reçu des propositions concretes, mais j'ai choisi la stabilité pour progresser davantage. ------------- Me Tarafi Rachid (avocat du CRB) : «Le CRB aura gain de cause» «En principe, le compte de la SSPA/CRB sera débloqué dans les prochains jours. Nous avons remis au juge les documents réclamés lors de la dernière séance, à savoir les statuts de la société. La loi est claire : le CSA existe toujours et n'a pas, de ce fait, été absorbé par la société à caractère commercial. Les dettes antérieures devraient être à la charge du club amateur qui possède son propre compte bancaire. La réglementation est de notre côté, d'où notre confiance quant au verdict final qui sera prononcé lundi. Pour finir, je pense que la situation dans laquelle se trouve le club aurait pu être évitée, si la banque ne s'était pas précipitée à exécuter l'ordre du gel. La banque est partiellement fautive quelque part, dois-je le souligner.» Ousserir, ça coince toujours Alors que l'on croyait l'affaire close, au grand bonheur des Belouizdadis, un nouveau rebondissement est venu secouer la maison du Chabab, après que les dirigeants aient, après avoir tout conclu, demandé au gardien Nassim Ousserir de revoir sa prime de signature à la baisse. Un niet catégorique du portier qui refuse de renégocier son contrat arguant que la parole pour renouveler a été donnée, après s'être mis d'accord sur toutes les modalités. Pour notre part, l'on se demande si la remise en question de l'accord ne serait pas liée à la signature plus que probable du gardien Ouadah. Bien sûr que si, car il n'y a pas d'autres interprétations plausibles pour expliquer ce revirement de situation. Ousserir, en joueur expérimenté, a, certes, donné son accord définitif pour prolonger en montrant sa bonne foi, tout en gardant ses contacts avec les clubs voulant l'enrôler, heureusement d'ailleurs.