Victime de l'indifférence... Aucun repreneur ne s'est présenté et les choses se compliquent sérieusement pour l'USMB. Si rien de concret ne se produit dans les tout prochains jours, pour la première fois depuis le début du professionnalisme, il semble entériné que le grand club de Blida deviendra le club amateur le plus célèbre d'Algérie. Parmi les 10 villes les plus grandes du pays du point de vue de la population, Blida devient alors la seule ville sans équipe professionnelle. Cela dit, cela faisait de long mois que l'on sentait arriver du côté de la ville des Roses comme des parfums de dépôt de bilan et de catastrophe. Même si la situation sportive a fait naître un espoir chez les supporters du club durant les dernières journées de championnat, c'est bien l'extra-sportif qui a attiré les inquiétudes des supporters Quel avenir désormais ? Il semblait inéluctable que le club se dirige vers un dépôt de bilan d'ici à la fin du mois. En effet, on ne voit pas comment les instances pourraient faire autrement que de prononcer la faillite de la SSPA. Reste à savoir si dans les tout prochains jours les choses bougeront pour parer à l'inévitable. Quoiqu'il en soit, la saison sportive 2012-2013 est d'ores et déjà compromise, puisque de nombreux cadres sont déjà partis ou sont sur le point de le faire. Un élu de l'APC de Blida, très impliqué dans les tentatives de sauvetage du club, a fait le douloureux constat de la situation : « Il n'y a plus ni équipe, ni entraîneur. Les sponsors s'en vont. Jusqu'à l'heure actuelle, aucune proposition de reprise n'a été faite. Très vite ce club de Ligue 2 a été transformé en un tas de cendres. Mais la reconstruction va être lente, longue et difficile». Victime de l'indifférence Mais où se cachent-ils ceux qui réclamaient à cor et à cri le départ du président ? Ce dernier a exaucé leur vœu et il a décidé de quitter le bateau USMB. En prime, il a décidé de céder les actions du club gratuitement. Durant la totalité du précédent exercice, on ne cessait de clamer de toutes parts que le salut ne viendrait qu'après le départ de Zaïm. « Il y a des hommes à Blida qui aiment vraiment l'USMB et qui ont les moyens de redorer le blason du club. Nous n'attendons que le départ de Zaïm pour bâtir une équipe capable de tout balayer sur son passage et faire retrouver au club sa vraie place. Le président n'a qu'à s'en aller et laisser le club à ceux qui l'aiment vraiment». Ce sont là quelques bonnes résolutions de proches du club qui étaient nombreux à demander à ce que Zaïm quitte le club. Comme par enchantement, ses détracteurs et ceux qui se disaient prêts à le remplacer au pied levé se sont perdus dans la nature. Malheureusement, l'USMB se meurt et cela dans l'indifférence la plus totale et en premier de la part de ses propres enfants. Désolant ! Après plus de 80 ans d'existence, l'USMB est sur le point de mettre la clé sous la porte Après une décennie marquée par une relégation en L2, il semble que le temps qu'il reste à vivre au grand club de Blida se compte en semaines. Reléguée en L2, l'USMB redécouvrait ce championnat et partait comme un des favoris d'un championnat atypique mêlant anciennes gloires et joueurs amateurs à la découverte du professionnalisme. Cependant, les performances sportives seront occultées par une grave crise financière. En effet, même si l'équipe a montré de la qualité, on se dirige de manière inéluctable vers un dépôt de bilan. L'USMB pourrait ne plus exister en tant que club professionnel en septembre prochain. Un avenir inexistant Dès lors, le club se dirige peu à peu vers un scénario catastrophe où l'équipe serait reléguée en DNA. Dans cette hypothèse, l'avenir de l'USMB serait inexistant. Le seul espoir qui demeure pour les supporters du club est celui de voir venir un nouvel investisseur. Mais lorsque l'on sait que Zaïm a déclaré qu'il ne réclamerait pas un seul centime contre les actions qu'il détient et que personne ne semble intéressé par cette proposition depuis maintenant plus d'un mois, on se demande bien quel investisseur voudrait placer le moindre centime pour relancer le club. Les raisons d'un échec Lors des derniers matchs et pour garder quelques chances de rejoindre l'élite, la formation blidéenne en est arrivée au point d'espérer que certaines équipes fassent preuve de compassion à son égard, lors des dernières journées de championnat. Pour comprendre comment elle est arrivée à cette situation, il faut remonter à la fin de la dernière saison. Un recrutement «regardant» Les membres de la direction du club expliqueront qu'ils n'ont reçu l'aide de personne et qu'ils se sont retrouvés seuls à y aller de leur poche pour assurer le quotidien de l'USMB. Le recrutement sera pour le moins parcimonieux et il ne comblera aucunement le départ massif de joueurs. De mal en pis La barre technique de l'équipe sera confiée à Latrèche. Un grand retard sera accusé et le coach blidéen ne disposera que de quelques semaines pour préparer l'équipe en vue de l'entame de championnat .Celui-ci débutera de la pire des façons pour les camarades de Defnoun qui accumuleront les contre-performances. Une équipe incapable d'enchaîner La galère continuera pendant plusieurs semaines et la formation blidéenne n'arrivera pas à enchaîner. « J'ai tout essayé sans trouver de solutions. C'est terminé, j'arrête», dira Latrèche avant de partir. Entre-temps, l'équipe accumulera les contre-performances et se traînera, comme une âme en peine, en queue de peloton. Les choses iront très mal pour l'USMB. Elle éprouvera les pires difficultés à engranger des points, et cela, même sur son terrain fétiche de Tchaker. Le mal est profond et un coup de fouet est indispensable pour remettre la machine qui jusque-là était bien poussive, dans le sens de la marche. Trop de retard accumulé La crise multiforme qui minait l'USMB menaçait sérieusement le grand club de Blida. Rien n'est fait pour aider le club de la part des très nombreux industriels de la région. Amrouche qui avait pris l'intérim de l'équipe ne fera pas mieux que son prédécesseur. Il jettera l'éponge après une très mauvaise série de résultats. C'est ainsi que la direction va confier la barre technique de l'équipe à Salim Menad. Les résultats suivront et le club de Blida sortira très vite de la partie plutôt basse du tableau où il était englué. Les Blidéens ne quitteront plus la zone des outsiders, mais ils avaient accumulé trop de retard en matière de points pour espérer faire partie du trio gagnant à l'issue du championnat.