La demi-finale de l'Euro- 2012 entre le Portugal et l'Espagne, mercredi � Donetsk, aura forc�ment une saveur particuli�re pour Cristiano Ronaldo, attendu de pied ferme par certains de ses co�quipiers du Real Madrid et la fine fleur du Bar�a, l'�ternel rival. La star portugaise n'aura pas besoin de trop se forcer pour trouver la motivation n�cessaire face aux champions du monde et d'Europe. Quel que soit l'adversaire, Ronaldo est la cible num�ro 1. Mais contre l'Espagne, celui qui r�ve d'une deuxi�me finale dans un Euro (2004) et d'un deuxi�me Ballon d'Or (apr�s 2008) joue encore plus gros en termes d'image et de fiert�. C'est son honneur qui est en jeu face � un pays qui l'a accueilli en 2009, mais qui aime se d�chirer � son sujet. Entre adulation, pour les aficionados du Real, et d�testation pour les supporteurs du FC Barcelone, Ronaldo ne laisse pas indiff�rent en Espagne. Son Euro, quelconque lors des deux premiers matches, exceptionnel lors des deux derniers (il a inscrit trois des six buts de la Sele�ao), ne fait qu'ajouter � l'excitation et � la m�fiance qui se sont empar�es de la Roja avant les retrouvailles avec CR7. Pas de crainte mais une certaine angoisse � l'id�e de se frotter � un joueur aussi impr�visible. �On sait de quoi il est capable� �On conna�t parfaitement Cristiano. Nous n'avons pas peur, mais on sait de quoi il est capable�, a d�clar� Xabi Alonso, l'un de ses cinq camarades du Real c�t� espagnol (avec Iker Casillas, Sergio Ramos, Alvaro Arbeloa et Raul Albiol). Les �ennemis� du Bar�a font, eux, mine de l'ignorer alors que les duels entre le Real et le club catalan, avec en filigrane la rivalit� sportive Messi-Ronaldo, tiennent en haleine la plan�te football. �Notre motivation est de nous qualifier pour une nouvelle finale. Nous jouerons contre le Portugal, pas seulement contre Cristiano�, a expliqu� Andres Iniesta, l'un des sept Catalans de l'effectif espagnol (avec Xavi, Fabregas, Pique, Busquets, Pedro, Valdes). A 27 ans, Ronaldo, qui dispute � Lionel Messi le titre de meilleur joueur du monde, est au sommet de son art. Outre ses buts, son aisance technique et sa puissance physique ont impressionn� au sein d'une s�lection portugaise totalement d�vou�e � son service. Tout le contraire des Espagnols, o� les individualit�s doivent s'effacer pour le bien commun. Mais pas question de modifier quoi que ce soit et d'employer une arme anti-Ronaldo. C'est en tout cas le message que ne cesse de d�livrer l'encadrement espagnol. �D�compos� en 2010 �Nous aurons une attention particuli�re envers Cristiano Ronaldo mais il n'y aura pas de plan sp�cifique pour le contrer. Il sera surveill� en permanence comme on l'avait fait il y a deux ans. Il avait fini par se d�composer �, a indiqu� hier lundi le s�lectionneur Vicente Del Bosque sur les ondes de la radio espagnole Cope. Le technicien espagnol veut croire que le 8e de finale de la Coupe du monde 2010 remport� 1-0 sur un but de David Villa servira de r�f�rence � ses troupes. Ce jour-l�, Ronaldo avait �t� inexistant et bien musel� par la muraille espagnole. C'est en substance le m�me sch�ma que veut reproduire l'armada ib�rique. �Nous n'avons rien pr�vu de sp�cial. Nous continuerons � jouer selon nos principes habituels. Sinon, pour d�fendre sur lui, c'est le m�me secret que pour n'importe quel joueur : rester au contact, �tre pr�s de lui. Mais Pepe et Coentrao (ses autres co�quipiers portugais au Real Madrid, ndlr) aussi, je les vois tr�s en forme�, a embray� Xabi Alonso. La d�culott�e subie en amical en novembre 2010 contre le Portugal (4-0) ne trouble pas non plus le sommeil de l'Espagne puisque Ronaldo n'y avait pas �t� d�cisif, m�me si l'arbitre lui avait refus� un but valable apr�s un exploit technique ahurissant, devenu un must sur internet. On se rassure comme on peut.