Bachiri : «Bien qu'on ait voulu m'en dissuader, je suis venu au MCA pour gagner des titres.» Hier matin, en revêtant leur maillot pour effectuer la quatrième séance depuis qu'ils ont foulé le sol polonais, ça aurait pu être une journée comme les autres. Mais en réalité c'était loin d'être le cas. Les camarades de Babouche ont dû faire abstraction de leur émotion car c'était tout simplement la fête nationale. Toute l'Algérie fêtait le 50e anniversaire de l'indépendance tandis que les hommes de Kaci Saïd devaient absolument bosser sous une chaleur accablante. Tout de blanc vêtus, les joueurs ont suivi à la lettre le programme qui leur a été concocté par le staff technique dans le jardin qui jouxte le stade de Wisla. Un long footing aux abords de la rivière qui coupe la bourgade en deux a été suivi par de la musculation, de la vitesse et du stretching. Toutefois, même si les gars du MCA sont en train d'œuvrer à mille lieux de leur terre natale et de toutes les festivités qui caractérisent ce jour glorieux, il n'en demeure pas moins que Babouche et ses camarades ont conscience que ce jour du jeudi 5 juillet 2012 ne sera jamais comme les autres car après tout ce n'est pas tous les ans qu'on fête un demi-siècle d'indépendance. Les Mouloudéens ont célébré à leur manière ce jour sacré sur les terres de Solidarnosc de Lech Walesa. Tout un symbole pour la délégation mouloudéenne qui entame sa révolution à partir de Wisla. Loin de tout le tralala et des conflits internes, le Mouloudia veut se refaire une santé dans un cadre idyllique qui inspire le travail et la sérénité. Après cette date mémorable, on espère que rien ne sera comme avant pour le vieux club algérois. ----------------------------------------------------------------------- Bachiri : «Bien qu'on ait voulu m'en dissuader, je suis venu au MCA pour gagner des titres» En provenance de la JSMB, Redouane Bachiri affiche clairement, dans cet entretien, ses ambitions de jouer les premiers rôles, malgré l'intervention de personnes malintentionnées qui ont cherché à le dissuader de rejoindre les rangs du Doyen. Comment se déroule ce début de stage en Pologne ? C'est extraordinaire. Nous sommes en train de nous préparer dans un lieu idyllique. Toutes les conditions sont réunies pour qu'on réussisse notre stage. Nous ne sommes qu'au début du regroupement mais je sais qu'au fil des jours, le rythme va augmenter. Et là, il faudra répondre présent. Avez-vous quelques difficultés à vous adapter à votre nouvel environnement ? Il est certain qu'il faudra encore du temps pour s'adapter, mais je connais aussi quelques joueurs comme Ouali, Yalaoui, Djemili et Djallit avec lesquels j'ai joué que ce soit à la JSMB ou au Widad de Tlemcen. Titulaire indiscutable à la JSMB, il faudra désormais s'arracher pour vous imposer au MCA ? En venant au Mouloudia, je savais que la concurrence allait être rude. Vous savez, à Béjaïa aussi il y avait une très forte concurrence. Et pourtant, j'ai su tirer mon épingle du jeu. Vous devez certainement avoir des ambitions avec le Mouloudia... En venant au Mouloudia, je sais que je vais accroître mes chances de décrocher une place en Equipe nationale. Certes, j'y songe souvent mais je n'en fais pas une fixation. Je sais qu'au Mouloudia, je prendrai une autre dimension. A moi donc de bosser pour y arriver. On croit savoir que certaines personnes vous ont contacté pour vous dissuader de signer au MCA... J'ai rarement parlé de ce sujet. Mais puisque vous l'évoquez, vous savez que je suis venu au Mouloudia dans une période très critique. Et certaines personnes ont voulu m'en dissuader. Mais moi, je ne permettrai à personne de me dicter mes choix. Quand je décide quelque chose, je vais au bout de mes convictions, c'est pour cela que cette intervention ne m'a pas influencé ni n'a changé le cap que j'avais tracé. Auteur de cinq buts avec la JSMB, malgré votre poste de libéro, est-ce que vous espérez faire mieux sous les couleurs du Mouloudia ? Il est évident que j'ambitionne de faire mieux. C'est dans ma nature d'aider mes attaquants. Et puis dans le football moderne, souvent les défenseurs sont décisifs comme on l'a si bien vu durant la Coupe d'Europe. L'effet de surprise ne peut venir que de derrière, et puis pourquoi se priver lorsqu'on peut créer le danger sur les balles arrêtées. ----------------------------------------------------------------------- Une dizaine de Polonais spectateurs Ayant décidé de s'entraîner à la périphérie de la ville, il était logique que les Mouloudéens attisent la curiosité des passants et des joggeurs. Ainsi, hier matin, ils étaient une dizaine de Polonais à suivre les débats. Les jeunes Polonais se sont interrogés sur le pays d'origine et le sport pratiqué par Zeddam et consorts. Chaouchi taquine Djaghbala Depuis le début du stage, Fawzi Chaouchi affiche sa bonne humeur et cela se répercute positivement sur l'état d'esprit du groupe. Hier, c'est Abdelmalek Djaghbala qui fut la cible privilégiée du natif de Bordj Menaïel. La carrure très athlétique de Djaghbala ne semble pas avoir dissuadé Fawzi qui a tout tenté pour le chambrer. Seulement, Djaghbala est un sacré client qui a su comment répondre du tac au tac au roi de la farce. On sent que l'enfant de Touggourt est très content d'être parmi le groupe, lui qui était sur cette fameuse liste noire des éléments susceptibles d'être libérés. Un furoncle gâche la journée de Zeddam Hamza Zeddam a des soucis avec son pied, qui le fait souffrir. Contractant un furoncle, Hamza à toutes les peines du monde à s'entraîner avec ses partenaires. Le joueur espère crever l'abcès pour reprendre de plus belle. L'hôtel Almira, chasse gardée des Mouloudéens Durant ce regroupement en Pologne, les joueurs du Mouloudia n'ont rien à envier, du moins le temps de ce regroupement, aux grosses équipes européennes. Et pour cause, les joueurs ont un hôtel de haut standing pour eux seuls. Le personnel de l'établissement se plie en quatre pour permettre aux joueurs de passer les deux semaines dans un confort absolu. Attalah, l'interprète attitré des joueurs Depuis le début du séjour, le secrétaire général du club, Attalah, dit le Commandant ne se ménage pas en essayant de répondre aux attentes des troupes. Maîtrisant parfaitement la langue de Shakespeare, Attalah joue souvent le rôle d'interprète pour régler au quotidien les soucis des joueurs. Bien qu'il ait vingt-cinq ans de métier derrière lui, Attalah continue à faire son travail avec un grand enthousiasme.