Chalali et Kaci menacent de claquer la porte. Dans cet entretien, Farouk Belkaïd aborde plusieurs sujets. Que pouvez-vous nous dire de ce stage de Sousse qui vient de prendre fin ? Après 21 jours de travail intense, nous sommes enfin rentrés au pays en bonne santé, ce n'est pas la première fois qu'on passe autant de jours à l'étranger pendant le Ramadhan, c'est la deuxième fois consécutive. Je trouve que le stage a été tout de même réussi, il y a eu du répondant de la part des joueurs qui ont facilité les choses au staff technique, et tout cela s'est déroulé dans une très bonne ambiance. Je pense que c'est de bon augure. Et quelle évaluation faites-vous du travail accompli ? Je pense que nous avons fait du bon travail, mais il faut savoir qu'il reste encore un mois avant le début du championnat. Donc, il ne faut pas porter de jugement pour l'instant. Mais ce qui est bien, c'est que ce stage s'est déroulé sans incidents entre les joueurs ou avec le staff technique. Généralement, quand des regroupements sont aussi longs, il y a de la tension et il se passe forcément des choses. Selon vous, pourquoi il ne s'est rien passé ? C'est dû aux bonnes relations entre les joueurs et aussi le respect qu'il y a entre eux. Il y avait ça aussi l'année dernière et on espère que chaque stage se passe de la même manière. Je crois que le seul point négatif à mon avis, c'est d'avoir déploré quelques blessés en fin de stage. J'espère qu'ils vont tous s'en remettre avant le début de la saison. S'ils n'ont pas pu bien travailler en Tunisie, ils auront le temps de se rattraper ici puisqu'il nous reste encore un mois de préparation. Sur le plan personnel, comment évaluez-vous les choses ? C'est mieux que la saison passée. Car, l'année dernière, je revenais d'une blessure et j'avais fait beaucoup de séances de récupération. Mais cette année, j'en ai profité depuis le premier jour. Comment avez-vous trouvé les nouveaux joueurs ? Il n'y a pas eu de soucis avec les nouveaux joueurs puisqu'on les connaissait déjà dans leurs anciens clubs, et je ne pense pas qu'il y a une différence entre ceux qui sont partis et ceux qui sont venus car les nouveaux savent bien où ils ont mis les pieds, ils savent que c'est une équipe qui a gagné le doublé et qu'ils sont là pour donner un plus. Et d'après ce que j'ai pu constater pendant ce stage, je dirais que c'est de bon augure. Quand vous commencez la saison détenteur d'un doublé, vous ne ressentez pas plus de pression ? C'est évident qu'on ressent cette pression supplémentaire, mais c'est une pression positive en ce sens qu'elle nous pousse à jouer les premiers rôles et viser les premières places. La pression qui pèse sur les équipes qui jouent pour les titres, je la considère positive. La pression négative, c'est celle qui vient des gradins où les joueurs sont souvent la cible des supporters au premier faux pas. Les joueurs ne sauront plus comment se comporter sur le terrain, ils jouent la peur au ventre et ils perdent toutes leurs facultés footballistiques. Heureusement que cela n'est pas arrivé à l'Entente, dont le comportement des supporters a été exemplaire en début de championnat, et même après lorsqu'on faisait des faux pas à domicile, ils ont toujours été derrière nous. C'est la différence entre nous et les autres clubs. Vous les anciens, vous avez la mission d'encadrer les nouveaux. Est-ce une tâche facile ? Avec de l'expérience, cette tâche devient facile en effet. Aoudia, Delhoum, Benchadi et moi-même devrons faire de notre mieux pour que les nouveaux se sentent à l'aise dans le groupe et pour qu'ils puissent s'y intégrer rapidement. Durant le stage de Sousse, on n'avait pas l'impression qu'il y avait de nouveaux joueurs, tellement l'ambiance était bonne. Justement, quand Aoudia vous avait rejoint en fin de stage, il a créé une ambiance particulière, non ? Aoudia est un joueur qui sait communiquer et qui sait tisser des liens avec les joueurs. C'est un élément très important sur le terrain comme en dehors. Son rôle est très important, en effet, puisqu'il sait créer une bonne ambiance au sein du groupe. Vous en particulier, vous étiez sûr qu'il allait revenir... Oui, et c'est parce qu'il s'agit d'un joueur réfléchi. Quand il est venu à Sétif, il m'a confié qu'il était venu pour gagner des titres, et qu'il avait joué au CRB, à Annaba et à la JSK sans gagner quoi que ce soit. Il a donc gagné le doublé, mais il n'a pas voulu se montrer ingrat. Il a tenu à se montrer reconnaissant de son côté, et je savais qu'il allait le faire car j'étais proche de lui la saison passée, je sais que c'est un joueur professionnel qui ne pense pas qu'à sa personne uniquement. Il sait faire la part des choses. La preuve, il est revenu, il a même prolongé son contrat. Vous étiez l'un des premiers à avoir renouvelé votre contrat. Peut-on savoir pourquoi ? Je suis un joueur qui a eu la chance de jouer dans les plus grands clubs d'Algérie, la JSK, l'USMA, le Mouloudia et l'ESS. A partir de là, je vois que lorsqu'on est bien quelque part, il ne sert à rien d'aller ailleurs. Moi, j'ai trouvé ma tranquillité depuis quatre ans à Sétif, j'y suis bien et je ne manque de rien. Pour ne pas trop me casser la tête, je renouvelle mon engagement et je suis tranquille. --------------- Soltani attendu aujourd'hui De sources dignes de foi, nous apprenons que les négociations entre Hassan Hammar et Karim Soltani ont enfin abouti. Après plusieurs rounds de discussions, le joueur a fini par donner son accord définitif. Il est à rappeler que Soltani avait posé dans un premier temps des conditions draconiennes pour protéger ses intérêts, mais il a un peu exagéré selon les dirigeants du club qui ont failli accepter toutes ses exigences. Le staff technique en avait un peu marre de cette histoire et le joueur a fini par claquer la porte et rentrer chez lui à Amsterdam. Il est revenu par la suite à de meilleurs sentiments en appelant Serrar pour lui faire savoir que ce sont ses deux managers qui l'ont obligé à mettre toutes ces conditions et qu'il était disposé à négocier une nouvelle fois. La condition des Sétifiens était qu'il revoit ses exigences financières à la baisse et qu'il renonce à certains privilèges. De 15 000 euros, Soltani a baissé son salaire à 14 000 euros, et a renoncé à certaines conditions qu'il avait posées auparavant. Tout a été conclu entre les deux parties Et d'après le billet qui lui a été envoyé, Soltani embarquera ce matin de l'aéroport d'Amsterdam vers 7h du matin, et son arrivée à l'aéroport d'Alger est prévue à midi. D'Alger, le joueur ralliera la ville de Sétif par route à bord d'un véhicule qui l'attendra à sa sortie. Son arrivée à Sétif est prévue donc en fin de journée. Et à partir du moment où tout a été réglé entre les deux parties, y compris l'avance de quatre mois de salaire, la signature du contrat va avoir lieu ce soir après le f'tour. Il ne pourra plus être qualifié après jeudi Dans tous les cas, les deux parties ont intérêt à tout conclure ce soir car le dernier délai pour l'enregistrement des joueurs venus de fédérations étrangères au niveau de FIFA/TMS est fixé pour le jeudi 16 août à 16h, passé ce délai, le joueur ne pourra plus être qualifié à l'Entente même si la ligue vient de proroger les délais des enregistrements jusqu'au 23 août. Soltani devra donc signer aujourd'hui, passer la visite médicale demain et entamer tout de suite après l'entraînement avec le groupe. Il sera le septième émigré de l'Entente La venue de Karim Soltani va augmenter le nombre des émigrés à l'ESS. Ainsi ils seront au nombre de sept. Il sera ajouté à une liste déjà longue, composée de Gourmi, Karaoui, Khedaïria, Annab, Kaci et Chalali, sans compter le jeune Lefkir qui va signer une licence espoir. --------------- Ils n'ont pas trouvé d'argent à la banque Chalali et Kaci menacent de claquer la porte Dès le retour de l'équipe au pays, les problèmes financiers surgissent de nouveau. La direction du club avait prévu une masse salariale de 2,5 milliards de centimes dans un premier temps, mais le fait d'avoir fait signer plusieurs émigrés a fait monter ce montant à 3,3 milliards, et les problèmes n'ont pas tardé à refaire surface. Cela a commencé dès hier mardi lorsque les deux joueurs Mohamed Chalali et Ahmed Kaci sont allés encaisser leurs chèques de garantie représentant une avance de quatre mois de salaire (812 millions et 756 millions). Ils n'ont trouvé aucun sou dans le compte du club. L'explication qu'on nous a donnée, est qu'on attend toujours les cinq milliards que la mairie devait verser dans les comptes du club lundi dernier. Mais il parait que la direction du club aurait fait de faux calculs. En plus, les deux chèques ont été remis aux joueurs sans la signature du trésorier, Adel Zaïdi. Tout cela a mis les deux joueurs dans tous leurs états. Chalali et Kaci ont appelé le président de l'Entente et lui ont demandé de leur préparer leur dossier pour qu'ils partent. Hier, ils étaient décidés à partir. Même Demba n'a pas trouvé d'argent On apprend que même le Malien est reparti bredouille avec un chèque de 459 millions. Ces trois joueurs, Chalali, Kaci et Demba ont constitué hier une bombe à retardement. Ils étaient décidés à quitter l'ESS, ce qui a obligé les responsables du club, comme d'habitude, à se démener pour réunir la somme nécessaire en liquide pour payer les joueurs car ils sont sûrs que la subvention de la mairie va atterrir incessamment dans les caisses du club. Et à l'heure où nous mettons sous presse, on ne sait pas si le problème a été réglé. Il est à noter aussi que plusieurs autres joueurs sont dans le même cas, ils ont tous des chèques de garantie, à l'image de Delhoum (960 millions), Lakhdari (600 millions) en plus de Annab et Khedaïria qui détiennent des chèques d'une avance de trois mois, et beaucoup d'autres encore sont dans le même cas. --------------- La séance d'aujourd'hui à 21h Exceptionnellement, la séance d'entraînement d'aujourd'hui débutera à 21h et ce, pour permettre aux espoirs de l'Entente de jouer leur match amical face à leurs homologues du CSC à partir de 23h. Les supporters sétifiens pourront alors suivre la séance d'entraînement des champions d'Algérie puis le match des U23.