Les cinq travaux de Mouassa Ce qui s'est passé à Batna fait partie désormais du passé. Après la réunion tenue dimanche dernier avec le président, les Usmistes ont tourné la page de ce premier épisode de la saison qui n'aura pas laissé de bons souvenirs. En revanche, on devrait en tirer les leçons. Des observateurs pensent, en effet, que ce premier faux pas permettra à tout le monde de voir les choses du bon angle et de mesurer l'aptitude du groupe sur tous les plans avant d'entrer dans le vif du sujet. Alors, quels constats peut-on faire de ce premier déplacement de la saison ? Toujours fragiles à l'extérieur La première remarque, c'est que l'USMA reste toujours fragile en dehors de ses bases. On peut expliquer comme on peut les fautes commises pour justifier cette défaite, on peut tout dire : que l'USMA a bien joué, que la rencontre a été équilibrée et que l'équipe ne méritait pas de perdre, mais les faits sont là, les Rouge et Noir ont perdu par deux buts à zéro, un score assez édifiant de surcroît. Pour rappel, la saison passée, les Usmistes n'ont pu s'imposer qu'une seule fois en dehors de la capitale, c'était lors de la dernière journée du championnat face à la JSMB à Béjaïa (0-1). La seule explication possible, c'est qu'à l'extérieur, l'équipe est complètement déconcentrée et ne joue pas avec la même envie. C'est ce qui a poussé, d'ailleurs, la direction du club à établir un règlement intérieur dans lequel il est clairement indiqué que chaque défaite en déplacement est passible d'une sanction financière. Ledit règlement a été lu et approuvé par les joueurs qui devront désormais assumer leurs responsabilités. On croit savoir, aussi, que le staff technique est également concerné. Les jambes sont encore lourdes Le deuxième constat a relation avec l'aspect physique. Selon des déclarations de quelques joueurs batnéens, les Usmistes leur auraient facilité les choses dans le dernier quart d'heure en accusant le coup physiquement. Même Bouarata avait fait la même remarque en fin de match. Cela ne veut pas dire que l'USMA n'a pas bien travaillé durant l'intersaison, bien au contraire, un grand travail a été accompli. Seulement, les joueurs ont encore les jambes lourdes en raison de la grande charge à laquelle ils ont été soumis durant tout l'été. En aparté, ils nous ont fait savoir qu'ils n'étaient pas fatigués et qu'ils étaient en mesure de fournir plus d'efforts, mais leurs jambes ne répondaient pas. Ceci est tout à fait normal, et selon les explications de Mouassa, il va falloir quelque temps pour que ses joueurs retrouvent toute leur fraîcheur physique. De ce côté, le coach usmiste n'est guère inquiet. Techniquement peut mieux faire Le troisième point à relever, c'est le niveau technique très moyen avec lequel l'équipe a évolué. L'USMA n'a pu montrer grand-chose à ce niveau bien que ses capacités soient bien supérieures. Achiou, un des meilleurs éléments usmistes durant cette rencontre, explique cela par le très mauvais état du terrain qui ne permet pas à une formation qui base son jeu sur des passes courtes et rapides de bien évoluer, encore moins de dominer son vis-à-vis. Aussi, tenter des gestes techniques pour éliminer un adversaire ou faire une course de quelques mètres balle au pied était très difficile à réaliser. D'un autre côté, le capitaine des Rouge et Noir était le seul joueur qui a essayé de garder le ballon, mais tout seul, il ne pouvait pas faire grand-chose. Il manquait bien un Dziri qui pouvait bien l'épauler dans ce registre. En tout cas, l'USMA est appelée à élever son niveau de jeu dès sa prochaine apparition. L'attaque esseulée Des occasions de but durant ce match, il n'y en avaient pas beaucoup. Deux peut-être, une pour Bourahli et une autre pour Benchabane en fin de match. Cela explique une chose : les attaquants, Bourahli en particulier, n'ont pas été alimentés en bons ballons. Ni les arrières latéraux, ni les milieux de terrain n'ont pu le faire. Quand on ne crée pas d'occasions, cela veut dire qu'on ne crée pas de jeu. Trop de joueurs à vocation défensive Enfin, l'effectif aligné par Mouassa qui a été très contesté par les supporters présents à Batna. On a reproché au coach d'avoir joué avec plusieurs joueurs à vocation défensive, sept au total, et c'est ce qui peut expliquer en partie le manque d'animation en attaque. Avant ce match, Mouassa avait indiqué qu'il allait aligner l'équipe qui avait joué contre le WA Boufarik en amical, mais face au CAB, un élément qu'on n'attendait pas a figuré dans le onze rentrant. C'est Rial qui a été aligné au milieu de terrain, à la surprise de tous, d'autant que le défenseur usmiste n'avait pas effectué le stage d'intersaison en France. Des observateurs pensent que si Mouassa avait fait le choix de se passer des services de Dziri, Benaldjia aurait été le mieux indiqué pour le remplacer dans ce match. Techniquement, il est mieux doté pour animer le compartiment offensif avec Achiou. Mais bon, ce sont les choix du coach qu'il assume entièrement. Il aurait tout noté, durant la semaine en cours, il est en train d'y remédier. On s'attend donc à une meilleure réaction face au WAT samedi prochain sur tous les plans. B. M. Sept Usmistes dans les différentes sélections nationales Pas moins de sept joueurs usmistes sont actuellement retenus dans les différentes sélections nationales, et dont ne peut disposer Mouassa à l'entraînement pour préparer son prochain match contre le WAT. Il s'agit de Achiou (EN A), Benaldjia Mehdi (EN Olympique), Sayah, Benchabane, Meklouche, Saïdoune et Mazouzi (U23). Ceux qui sont retenus dans la sélection de Benchikha (U23) ont joué hier un match amical contre l'USMB au stade Mustapha-Tchaker de Blida, et ils disputeront une autre rencontre demain face à l'équipe nationale militaire. De son côté, Hocine Achiou sera certainement utilisé mercredi contre l'Uruguay. Cela fera quelques matches de plus dans les jambes pour tous ces éléments avant la rencontre de ce samedi, contre le Widad de Tlemcen. Saïdoune dispensé Retenu par Abdelhak Benchikha pour le stage de préparation des U23, Amine Saïdoune a dû se déplacer jusqu'au lieu du regroupement de la sélection, au complexe sportif de la Première région militaire de Blida, pour s'excuser auprès du sélectionneur national de ne pouvoir prendre part à ce stage. Le défenseur usmiste, comme tout le monde le sait, est convalescent suite à une blessure à la cheville contractée en France lors du stage de Lisses. Abdelhak Benchikha, qui n'était apparemment pas au courant, a accepté de le dispenser tout en l'encouragent à se remettre au travail dès que possible car, comme il lui a fait savoir, il compte toujours sur lui. Elle serait aussi responsable de la défaite de Batna L'USMA boycotte la presse L'USMA n'a pas trop attendu pour revenir à ses habitudes et fermer les portes devant la presse. Apparemment, et on ne sait comment, elle est également responsable de la défaite concédée à Batna, et comme toujours on n'hésite pas à pointer du doigt les journalistes, les accusant de vouloir déstabiliser le club. Comme d'habitude, ils ne sont pas les bienvenus à Bologhine, et comme d'habitude les joueurs viennent de recevoir des instructions de n'accorder aucune interview à la presse. L'USMA est le seul club du championnat qui se comporte de cette manière, en menant la vie dure aux journalistes. C'est le seul club du pays où il y a absence de communication, et où les conditions de travail des journalistes sont les plus difficiles, et cela devient vraiment irritant. Que nos lecteurs, particulièrement les supporters usmistes, nous excusent si l'espace consacré à l'USMA sur nos colonnes sera considérablement réduit.