«Je ne suis pas responsable du recrutement de cette saison» L'entraîneur du MCS, Ahmed Karamani, qui a déposé sa démission samedi matin, après la défaite de son équipe à domicile, à huis clos et à Sidi Bel-Abbès, a compris que sa mission s'arrête là, car il ne peut donner plus pour la sauver. Dans cet entretien, il a expliqué les raisons de cet échec et de sa démission. «J'ai pris le train en marche» L'ex-entraîneur du MCS, Karamani, est revenu au début de son recrutement : «Ma venue à la tête de cette équipe de Saïda était juste à l'entame de la compétition, et je n'avais pas assez de temps pour connaître le groupe. Malgré cet impair, j'ai pris la responsabilité d'entraîner le MCS, et j'avais beaucoup de problèmes, car, au moment où il fallait découvrir le groupe en même temps les joueurs sur le plan technico-tactique et physique, en plus, préparer le premier match du championnat face au CRT, assurément une mission difficile pour moi, j'ai fait de mon mieux durant les jours qui ont précédé cette première confrontation. D'ailleurs, on aurait pu gagner ce match si cela n'avait été le mauvais état du terrain de Mascara qui nous a énormément pénalisés durant les 90' de jeu. Ainsi, c'était toujours difficile d'entamer le championnat avec un échec.» «Je ne suis pas responsable du recrutement de cette saison» L'ex-coach a donné plus de précisions sur son équipe : «J'ai pris le train en marche et la date butoir du recrutement a été déjà dépassée à mon arrivée à la tête du staff technique. Ainsi, j'ai trouvé déjà l'effectif au grand complet, et au fil des jours et des séances d'entraînement, je me suis confronté à la réalité du terrain, la plupart des joueurs n'ont pas le niveau de Ligue 2, et ce n'est pas avec cet effectif que le MCS peut jouer l'accession, car plusieurs d'entre eux n'avaient ni le niveau ni l'expérience nécessaires pour espérer jouer les premiers rôles. En dépit de ça, j'ai essayé, à chaque fois, d'aligner les 11 meilleurs éléments, mais j'ai rencontré d'énormes difficultés dans ma tâche, car même au banc des remplaçants, j'étais limité dans mes choix. Autrement dit, je n'étais pas responsable de cette situation, et les dirigeants de Saïda ont effectué un mauvais recrutement cette saison. C'est à cause de cela que le club patine, et ce, depuis le début du championnat. Hormis quelques éléments, lesquels ne pouvaient rien faire sur le terrain, les autres ne méritent pas de figurer dans ce club.» «C'est difficile de jouer nos matches à huis clos et en dehors de nos bases» L'ex-entraîneur du MCS a énuméré d'autres problèmes lors de son passage dans cette équipe de Saïda : «En plus, nous avons joué tous nos matches à huis clos et en dehors de nos bases, à Mascara et Sidi Bel-Abbès. D'ailleurs, je ne connais pas une équipe qui a été sanctionnée de cette manière. Cela a influé sur moi et mon staff technique, car cet «embargo» pèse beaucoup sur nos résultats. Ainsi, cette jeune équipe avait besoin de son public, le douzième homme. Donc, cette situation a compliqué davantage ma mission durant les trois mois que j'ai passés à la tête du club.» «C'est inadmissible de se déplacer le jour de la rencontre» Karamani a crevé l'abcès en disant : «Depuis le début de la saison, on a joué tous nos matches à huis clos et en déplacement. Ainsi, j'ai tout fait pour que l'équipe soit dans de bonnes conditions, en préparant le groupe sur tous les plans avant d'affronter son adversaire. Hélas, je n'ai trouvé aucune aide. D'ailleurs, je n'ai pas compris une chose : comment se fait-il qu'une équipe fasse le voyage le jour du match ? Donc, j'ai demandé aux dirigeants à ce que celle-ci passe la veille de la rencontre à Sidi Bel Abbès, en faisant aussi la dernière séance sur ce terrain, mais ces derniers ont refusé ma proposition. Ainsi, on partait à 12h pour disputer le match à 16h. Vous imaginez, 100 km par bus ! Déjà mes joueurs étaient épuisés, et je ne pouvais leur demander plus. C'est inadmissible de se déplacer le jour de la rencontre, et cette situation nous a beaucoup pénalisés.»