Khoualed : «J'ai joué en arrière droit par respect à Dziri» Les années passent et se ressemblent pour l'USMA qui vient de consommer son premier entraîneur de la saison après le départ d'Angel Gamondi et l'arrivée de Rolland Courbis. Finalement, le club qui se devait d'être la vitrine du professionnalisme en Algérie ne déroge pas à la règle et fait comme tout le monde. Les Rouge et Noir entament leur troisième saison sous les règnes de la nouvelle direction, et le moins que l'on puisse dire, constat à l'appui, est que le premier club professionnel en Algérie tourne en rond, bricole toujours, tâtonne et fait tout et n'importe quoi. Trois mois de préparation et deux mois de compétition, le gâchis ! En dépit des gros moyens mis en place et la volonté, faut-il le reconnaître, de certaines gens de bonne foi, notamment le président Ali Haddad pour ne pas le citer, ça ne marche pas. Ça n'avance pas, et par moment, on a bien l'impression que ça recule, comme c'es le cas ces temps-ci où l'équipe dite Dream Team est complètement à la dérive. Il ne faut pas avoir peur des mots : rien ne va dans cette équipe. En moins de deux mois, l'USMA engage son deuxième entraîneur et rien ne garantit qu'elle ne fasse pas appel à un troisième dans quelque temps. Le problème, c'est qu'on ne se remet jamais en cause. Gamondi a, certes, démissionné, mais il allait certainement être démis de ses fonctions s'il ne l'avait pas fait. C'était un secret de polichinelle. La question que l'on se pose est la suivante : qui a ramené Gamondi à l'USMA ? C'est qui celui qui a conseillé le technicien argentin aux Usmistes et qui est celui qui a pris la décision de l'engager ? Ces gens ne doivent-ils pas rendre des comptes ? Car, voyez-vous, avant la venue de l'Argentin, on négociait avec... Rolland Courbis. C'était presque fait, tout le monde s'attendait que l'ex-entraîneur de l'OM allait être le nouvel entraîneur de l'USMA avant qu'on nous annonce, à la surprise générale, que c'est plutôt Gamondi, celui que personne n'attendait. Le problème est là en effet. On a fait tout ce chemin, trois mois de préparation et deux mois de compétition pour revenir finalement à la première option. Que du gâchis ! Bouzid, l'arnaque ! Les maladresses s'accumulent. Comme pour Gamondi que personne n'attendait, un joueur est parachuté de nulle part. Il s'agit d'Ismaïl Bouzid. La direction de l'USMA, toujours dans ses œuvres, annonce la venue de l'ex-défenseur de Bani Yas. Le comble, on ne comprend plus rien là. Pourquoi Bouzid ? Y a-t-il un déficit dans l'axe central de la défense ? Non, bien sûr. Une équipe qui a des défenseurs centraux comme Chafaï, Laïfaoui, Khoualed et Maïza cherchera-telle à se renforcer davantage à ce niveau ? Et avec un joueur qui n'a pas joué depuis le mois de mai de surcroît et qui va lui coûter les yeux de la tête en plus ? On voudrait bien qu'on nous explique techniquement ce recrutement, mais c'est trop tard. On sait que les dirigeants de l'USMA ont voulu faire plaisir à Halilhodzic et à Raouraoua, mais ils se sont fait avoir. Il s'est avéré en fin de compte que le joueur est gravement blessé. Après avoir signé son contrat et reçu son chèque, il est allé se faire opérer en France. Une véritable arnaque. Le sale esprit des autres Aux erreurs des uns s'ajoute le sale esprit des autres. Quand un joueur est super content quand son équipe perd parce qu'il n'a pas joué, bonjour l'ambiance. Quand deux joueurs s'accrochent sur le terrain et se donnent en spectacle à cause d'un coup franc, bonjour la solidarité. Il y a plus, et pire. On parle clans au sein du groupe. Le mal s'est propagé même chez les supporters. Certains d'entre eux sont mécontents quand leurs «amis joueurs» ne sont pas alignés. Ces supporters, très proches au club, font alors dans la déstabilisation. Ce n'est plus l'intérêt de l'équipe qui compte pour eux, ce sont plutôt leurs intérêts avec les joueurs en question. Si les supporters de l'USMA aimaient vraiment leur équipe, qu'elle perde ou qu'elle gagne, ils se seraient déplacés mardi dernier en masse à Blida. Mais ils n'étaient que mille ou deux milles tout au plus. Bref, cette équipe de l'USMA a déçu tout son monde. C'est dans ce contexte malsain qu'arrive Courbis, sans sa baguette magique, pour... limiter les dégâts. --------- Courbis signera demain son contrat Finalement, Rolland Courbis ne signera son contrat avec l'USMA que demain. Le Marseillais est attendu demain, en effet, pour finaliser son engagement avec les Rouge et Noir, apprend-on d'une source sûre. L'ancien sélectionneur du Niger, qui avait quitté Alger mercredi passé à l'issue des négociations avec le président Ali Haddad, avait reporté la signature de son contrat jusqu'à lundi. Les 24 heures qu'il avait passées dans la capitale lui ont permis, en effet, d'avoir une première idée sur l'équipe et sur le fonctionnement du club en général. Elles lui ont permis également de bien discuter avec ses nouveaux dirigeants des modalités du contrat et des objectifs à atteindre jusqu'à la fin de la saison. Des clauses pour protéger les intérêts de chaque partie Comme déjà indiqué, les deux parties se sont entendues sur un contrat de huit mois, c'est-à-dire jusqu'à la fin de la saison. Courbis et l'USMA se reverront en fin de saison pour faire le bilan et l'évaluation de ces huit mois de travail. Si tout ira bien, le technicien marseillais pourrait renouveler son bail avec un contrat de plus longue durée. Dans le cas contraire, les deux parties se sépareront à l'amiable. D'autres clauses ont été introduites dans le contrat, comme le montant des indemnités que touchera Courbis s'il est démis de ses fonctions avant la fin de son engagement, et une autre qui protègera l'USMA si son nouvel entraîneur décidait de partir avant la fin de son contrat. Chaque partie a veillé à ce que ses intérêts soient préservés. Il assistera au match de la JSK et repartira le lendemain Courbis et l'USMA se sont, donc, entendus sur tout. Il ne reviendra pas aujourd'hui uniquement pour signer son contrat, mais pour assister aussi au match de ce mardi contre la JSK. Il est important pour lui d'être présent à cette rencontre, cela va lui permettre d'avoir une meilleure idée sur son équipe après l'avoir supervisée, mardi dernier, contre l'USMH. Il est même très possible que Courbis entrera dans le vestiaire avant le match, mais selon nos informations, il ne sera pas sur le banc. Car, sa mission commencera après cette rencontre, plus précisément jeudi prochain. Il devra quitter Alger pour Paris mercredi prochain et revenir le lendemain jeudi. -------- Khoualed : «J'ai joué en arrière droit par respect à Dziri» Nacereddine Khoualed revient ici sur le dernier derby contre l'USMH où il a joué dans un poste inhabituel, et parle aussi du prochain match contre la JSK. Avec du recul, que pouvez-vous nous dire de votre match nul face à l'USMH ? C'est un match qui a été difficile pour les deux équipes et qui a été très disputé. Je ne pense pas que nous avons fait un grand match, mais nous avons joué mieux que les fois précédentes. Il ne faut pas oublier que nous avons joué contre une bonne équipe d'El Harrach qui nous a créé beaucoup de problèmes. C'est un bon point de pris même si j'estime que nous avons raté la victoire. Nous nous sommes créés plusieurs occasions de buts, notamment en fin de partie, mais la réussite n'était pas avec nous. La fatigue a-t-elle influé négativement sur votre rendement ? C'est sûr. L'équipe avait fait un voyage à Sétif et un retour par route le soir après le match. Le lendemain, direction l'aéroport en direction de Nouakchott. L'équipe est arrivée à 1h du matin. Après le match, le même voyage vers Alger, et 24 heures après, le derby contre l'USMH. Dites-moi s'il est possible de récupérer dans ces conditions ou non. C'est impossible, et c'est la raison pour laquelle je dis que c'est un bon point de pris. Que pensez-vous, justement, du résultat réalisé à Nouakchott, sachant que vous n'avez pas fait ce déplacement ? Oui, je n'y étais pas parce que l'entraîneur a voulu faire reposer quelques joueurs. Mais j'ai été très content de cette victoire qui a fait du bien à tout le groupe. Elle nous a permis de reprendre confiance et d'oublier un peu les deux dernières défaites en championnat. Revenons à ce derby contre l'USMH où vous avez évolué dans un poste inhabituel. Comment se sont passées les choses pour vous ? C'était un choix de l'entraîneur. Il avait besoin de moi à ce niveau et je ne pouvais pas lui dire non. Il y avait un déficit au poste d'arrière droit et je devais le pallier. Mais selon nos informations, vous avez joué à ce poste contre votre volonté, non ? J'évolue depuis quelques années dans l'axe central de la défense où j'ai le meilleur rendement et où je me sens très à l'aise. Mais cette fois Dziri m'a fait savoir qu'il avait besoin de moi à ce niveau, et c'est parce que je le respecte beaucoup que j'ai accepté. Car, pour être franc avec vous, je ne veux pas jouer comme arrière droit. Mon poste, c'est un défenseur axial. Vous parliez tout à l'heure de la fatigue et du manque de temps nécessaire pour la récupération. Cela va être, apparemment, également le cas ce mardi avec le match retard contre la JSK. Un commentaire ? Nous serons encore une fois sur la brèche, mais on n'y peut rien, et on doit faire avec. Ça va être un match très difficile pour les deux équipes, car, la JSK comme l'USMA sont presque dans la même situation. Chaque équipe va vouloir réaliser un bon résultat pour mettre un terme à une série de mauvaises performances. En ce qui nous concerne, nous sommes déterminés à nous ressaisir et à renouer avec les victoires. Ce match doit constituer un nouveau départ pour nous. --------- Encore sept joueurs au stage des locaux L'USMA va devoir encore une fois se priver de sept de ses joueurs entre le 5 et le 9 novembre en raison du stage des locaux qui va se tenir pendant cette période. Le sélectionneur national vient de faire appel, en effet, à tous les joueurs usmistes qui avaient participé au regroupement qui a précédé le match face à la Libye, à l'exception de Mohamed Seguer. Ce dernier a été remplacé par Hamza Koudri. Il est à noter que la semaine du 5 au 9 novembre précède le match contre l'ASO. L'USMA, comme c'était le cas contre le CABBA, préparera ce match sans ses sept internationaux sans qu'aucun dirigeant ne lève le doigt, sachant que l'USMA est en droit de garder ses joueurs en ce sens qu'il ne s'agit pas d'une date FIFA. USMA-JSK à Omar-Hammadi Le classico entre l'USMA et la JSK se jouera à Bologhine. C'est ce que vient décider la Ligue de football professionnel alors qu'on attendait que ce match pourrait avoir lieu au 5-Juillet comme avaient l'intention de faire les dirigeants de l'USMA. Finalement, les responsables du club ont renoncé à cette idée.