«J'ai démissionné d'Auxerre pour me consacrer exclusivement à ma nouvelle mission» Jusqu'à vendredi, il était encore l'adjoint de Jean-Guy Wallemme à la tête de la sélection du CongoBrazzaville. Toutefois, après la démission du technicien français, le Franco-Algérien, Kamel Djabour, a été désigné, avant-hier, seul aux commandes des «Diables Rouges». Une nouvelle responsabilité que compte mener à bien Djabour. Contacté par nos soins, hier après-midi, il a accepté de nous accorder ses premiers mots. Vous venez de prendre en main à vous seul les rênes de la sélection congolaise. Un commentaire ? Oui, tout à fait. Je suis, bien entendu, content, même si je sais que ma tâche ne s'annonce pas facile. Néanmoins, j'ambitionne de faire quelque chose de bien pour permettre au Congo de progresser davantage et atteindre nos objectifs. Après la démission de Jean-Guy Wallemme, la fédération congolaise n'a pas trop hésité pour vous désigner comme son successeur. Une manière d'assurer la continuité du travail déjà entrepris, non ? Oui, c'est clair. En prenant le relais, je me baserai sur le travail qu'on a déjà effectué depuis quelques mois maintenant, et ce, pour permettre à la sélection de continuer son ascension. A présent, chaque coach a sa méthode de travail. Je ne chamboulerai pas les choses, mais j'apporterai ma touche, cependant. Quel est l'objectif que vous a assigné la fédération congolaise ? Actuellement, on est premiers de notre groupe aux éliminatoires du Mondial 2014. Donc, notre objectif sera de nous maintenir à cette place jusqu'au bout et disputer, ensuite, les matches barrages. Ce qui est certain, c'est qu'on jouera crânement nos chances. Et avec Auxerre, vous allez arrêter... Oui, j'ai démissionné de mon poste d'entraîneur adjoint à l'AJA. Le job de sélectionneur nécessite beaucoup de temps, et le fait d'accumuler deux postes ne pourra, donc, pas me permettre de travailler comme je le souhaite. Je veux marquer mon territoire, en faisant régulièrement les déplacements au Congo pour superviser le maximum de joueurs locaux et aussi faire des tournées à l'étranger. Je veux vraiment réussir. En spécialiste averti du football africain, que pensez-vous du groupe que l'Algérie a hérité en prochaine CAN ? Les trois sélections sont fortes, et il faudra, évidemment, à l'Algérie sortir le grand jeu pour se qualifier au tour suivant. J'ai pu analyser ces équipes récemment, et au-delà de la Côte-d'Ivoire que tout le monde connaît pour être le grand favori, la Tunisie et le Togo, eux aussi, sont solides. Dernièrement, je suis parti superviser le Gabon, lors de son match face au Togo (Ndlr, le Gabon est dans le même groupe du Congo), et je peux vous assurer que j'ai été très surpris par la très belle prestation des Togolais. Cette équipe m'a vraiment impressionné. Défensivement, elle est très costaude et joue en bloc, et puis, elle se propulse très vite vers l'avant. Ce qui m'a surpris aussi, c'est de voir Adebayor, qui joue normalement en avant de pointe, mais avec le Togo, il a un rôle de fixation latéral, qui prend souvent à contre-pied les défenseurs adverses. Il faudra, donc, se méfier. Si Vahid Halilhodzic vous sollicite pour un match amical dans les semaines à venir, pour bien préparer cette CAN, seriez-vous d'accord ? Evidemment que je serai d'accord. Je viendrai à Alger avec plaisir. Si Halilhodzic cherche un sparring-partenaire, il n'a qu'à me faire signe. Entretien réalisé par Saïd Fellak