«Croyez-moi, l'Algérie a de la chance d'avoir Halilhodzic comme sélectionneur» «Vahid nous connaît parfaitement bien, mais cela ne nous effraie pas» Retenu pour la première fois en sélection ivoirienne, en novembre 2008, par un certain Vahid Halilhodzic, le milieu de terrain des Eléphants, Jean-Jacques Gosso, contacté hier en début d'après-midi, s'est dit tout excité de rencontrer à nouveau son ancien coach, pour lequel il voue un grand respect. Actuellement pensionnaire du club turc d'Orduspor, Gosso, devenu titulaire en sélection depuis, nous a révélé que, lui et ses partenaires, n'ont, à ce jour, pas oublié la déconvenue subie face à l'Algérie en CAN-2010, et assure que, cette fois-ci, ils tâcheront de prendre leur revanche pour décrocher leur qualification aux quarts de finale. L'ancien Monégasque a, néanmoins, souligné que la tâche ne sera pas facile pour la Côte-d'Ivoire vu le niveau très relevé du groupe dont elle a hérité au tirage au sort. Tout d'abord, quelle lecture faîtes-vous du groupe dont la Côte-d'Ivoire a hérité pour la prochaine phase finale de la CAN ? C'est un groupe très relevé, ça c'est évident. On est tombés face à de bonnes équipes qui pratiquent un très beau football et qui restent sur une dynamique de bons résultats. Que ce soit la Tunisie, l'Algérie ou même le Togo, notre tâche pour la qualification ne s'annonce assurément pas facile. Toutes ces équipes se valent, et on devra vraiment sortir le grand jeu pour passer au 2e tour. A mon avis, c'est le groupe de la mort. Etes-vous d'accord pour dire que la Côte-d'Ivoire part largement favori ? On est favori, oui, mais sur papier uniquement. Certes, on cumule une certaine expérience à ce niveau et tout le monde nous voit aller loin dans cette compétition, mais il ne faudra pas se contenter de ça si on veut réellement faire quelque chose dans cette CAN. On a perdu assez bêtement la finale de la précédente édition et, croyez-moi, tout le groupe est à présent encore plus mobilisé et déterminé pour remporter enfin le trophée. On a les pieds sur terre et on tâchera cette fois-ci d'aller au bout. Vous allez croiser de nouveau l'Algérie, une sélection qui vous a éliminé en quarts de finale du tournoi de 2010, au bout d'un match à grand suspense. Peut-on dire que l'occasion se présente pour vous et vos coéquipiers de prendre votre revanche ? Ce que je peux vous dire, c'est qu'on n'a pas encore oublié ce match perdu face à l'Algérie. On garde un souvenir amer de cette CAN en Angola, mais bon, c'est cela le football aussi. Cette fois-ci, le tirage a fait qu'on va rencontrer de nouveau l'Algérie, et avant de parler de revanche, on tâchera surtout de gagner pour se qualifier au 2e tour. Et comment voyez-vous ce match face aux Algériens, justement ? On les affrontera lors du 3e match. Il faudra voir les résultats enregistrés avant. Toutefois, cette fois-ci, on ne se laissera pas faire. On va se préparer très activement pour cette partie et ne pas refaire les erreurs commises il y a trois ans. On doit être prêts sur tous les aspects, et prendre très au sérieux le match. Comme vous le savez, le sélectionneur de l'Algérie, c'est Vahid Halilhodzic. Un entraîneur qui connaît parfaitement la sélection ivoirienne pour l'avoir drivée durant deux ans. Cela pourrait être bénéfique aux joueurs algériens, non ? Vous savez, nous, ce qui nous importe le plus, c'est de jouer notre football et développer le jeu qu'on sait faire depuis plusieurs années maintenant. On ne doit pas se baser sur le coach d'en face, ni même faire de calculs. On respecte la sélection algérienne et on respecte beaucoup aussi Vahid, mais, sur le terrain, chacun se donnera à fond pour sa patrie. Halilhodzic n'a pas digéré jusqu'à présent, la façon dont on l'a évincé de la Côte d'Ivoire. Cela pourrait l'amener à stimuler davantage ses poulains pour prendre sa revanche... Oui, on sait que le départ de Vahid de la Côte d'Ivoire lui est resté en travers de la gorge, mais cela ne dépendait pas de nous, joueurs. Les dirigeants qui ont pris cette décision. Après, vous savez, ce ne sera qu'un match de foot et rien d'autre. Ça se jouera sur le terrain et que le meilleur gagne, tout simplement. Vous concernant, c'est Vahid qui vous a lancé en sélection en 2008. On imagine que vous serez content de le revoir à nouveau à l'occasion de cette partie... Oui, tout à fait. Vahid est un très bon entraîneur et j'ai beaucoup de respect pour lui. C'est un entraîneur qui a cumulé de l'expérience et il est clair que cela profitera à la sélection algérienne. Après, sur le terrain, il n'y aura pas de sentiment. Chacun de nous cherchera à gagner. Cette fois-ci, on ne se laissera pas faire. Pensez-vous que, sous ses ordres, l'Algérie pourra aspirer à aller loin dans cette compétition continentale ? Je pense que oui. Vahid est un coach des grands rendez-vous et, même s'il n'a pas eu de chance avec nous, il reste un entraîneur compétent et de grande envergure. Je le crois capable de ramener l'Algérie à son lustre d'antan. C'est aussi un fin tacticien, qui se donne à fond dans son travail et qui cherche toujours la perfection. Croyez-moi, l'Algérie a de la chance de l'avoir comme sélectionneur. Connaissez-vous quelques joueurs de cette sélection algérienne ? Personnellement, pas trop, mais à travers les médias, j'en connais quelques-uns. On finira par cette question. Qu'est-ce qui manque au juste à la Côte-d'Ivoire pour soulever enfin le trophée ? Vahid est bien placé pour répondre à votre question... (Rires...). Plus sérieusement, je ne saurais vous dire avec exactitude. A chaque fois, on réalise de bons tournois, mais au final, on manque de réussite. Pour cette fois-ci, on fait confiance à notre sélectionneur, Sabri Lamouchi, pour qu'il nous emmène loin dans cette compétition et nous permette surtout de remporter enfin le trophée. On ira en Afrique du Sud en conquérants et on tâchera cette fois-ci de ne pas le louper.