«Les joueurs ne paient pas leurs impôts, ils sont redevables au club.» On a contacté Azzeddine Gana, le président du CRB, qui nous a confirmé son prochain départ. Il dira au cours de notre entretien téléphonique qu'il va céder sa place à ceux qui sont prêts à prendre les rênes du Chabab : «J'ai contacté Mohamed Belaïd, puisqu'il est le vice-président de la SSPA et président du CSA. Je lui ai annoncé ma démission. Il y a des personnes qui sont intéressées par prendre la direction de la société sportive. Je leur cède ma place. Cela va être confirmé lors de la prochaine assemblée générale du CSA et de la réunion du conseil d'administration de la SSPA.» «Les joueurs ne paient pas leurs impôts, ils sont redevables au club» «J'ai été surpris d'apprendre par la voix de certains cadres de l'équipe qu'ils se sont mis en grève en décidant de boycotter les entraînements. Je n'ai jamais lié la victoire contre le MCEE aux salaires des joueurs. Ils sont en train de trouver de fausses excuses. Les joueurs ne payent même pas les impôts. Que les joueurs arrêtent de se lamenter, parce que si ça se trouve, ce sont eux qui sont redevables au club.» Une déclaration du président de la SSPA qui va sans doute réjouir tous les contribuables qui payent normalement leurs impôts. ------------------------------------------- Gana ouvre la voie à Lefkir L'entretien que Lefkir nous a accordé la semaine dernière a-t-il fait son effet ? Tout porte à le croire. On vient d'apprendre qu'Azzeddine Gana vient d'annoncer à Mohamed Belaïd, le président du CSA et membre de la SSPA sa décision de déposer sa démission. Tout devrait se faire, ce jeudi. Il semble que la réunion du conseil d'administration sera l'une des dernières de Gana. Il est clair que si départ il y a, il ne s'agira pas de signer au bas d'une lettre de démission. Gana a sans aucun doute des actions au sein de la SSPA. Va-t-il quitter la présidence et rester membre de la SSPA ? Va-t-il vendre ses actions et quel est le nouvel acquéreur ? Nul n'ignore que Lefkir vient de crier sur tous les toits qu'il veut racheter la SSPA. Et ce qui s'est passé samedi au stade du 20-Août, et même la grève déclenchée par les joueurs pourrait s'expliquer comme un signe en direction de Gana qui veut lui signer «ar'hal» (dégage) ! -------------------------------------------- Les joueurs en grève dès aujourd'hui Ils avaient l'intention de la faire, il y a deux semaines, avant qu'Azzedine Gana n'intervienne pour leur faire changer d'avis. Mais en fin de compte, les joueurs du CRB sont revenus à la charge cette fois-ci en décidant d'aller au bout de leurs intentions et faire la grève afin de protester contre la situation qu'ils sont en train de vivre. A ce sujet, nous avons appris d'une source digne de foi que certains cadres de l'équipe ont pris attache avec le premier responsable du club afin de l'informer. Si tout se passe comme prévu et si les dirigeants ne parviennent pas à régler le problème des joueurs, une nouvelle fois, l'entraînement d'aujourd'hui n'aura pas lieu. Pour rappel, les Rouge et Blanc sont censés débuter la préparation de leur prochain match qui les opposera lundi prochain à l'ESS. Boukria : «Ni salaire, ni entraîneur, ni dirigeants à nos côtés, on ne peut pas continuer ainsi» Joint par nos soins, Ilyes Boukria nous a confirmé cette information. «Les joueurs sont dans une situation difficile. Nous ne pouvons pas arrêter les entraînements parce que ça risque de nous déstabiliser, surtout que les autres clubs continuent de travailler. Nous ne pouvons pas nous entraîner, nombreux sont ceux qui n'ont pas touché le moindre sou depuis plusieurs mois et nous ne pouvons pas travailler avec un moral au plus bas. Ni salaire, ni entraîneur, ni dirigeants à nos côtés, on ne peut pas continuer ainsi.» Boudjetli : «Je ne peux pas être seul à diriger cette équipe» Seul membre du staff technique, après la démission de Karim Bouhila, Boudjelti nous a confié hier qu'il était lui aussi dans le flou. «Je ne sais pas quoi faire. Les responsables doivent tirer les choses au clair. Moi, je suis prêt à travailler avec le nouvel entraîneur, par contre je ne peux pas être seul à diriger l'équipe. Nous avons pris nos responsabilités moi et Bouhila après le départ d'Arena, mais ça ne peut pas continuer ainsi.» Ça sent le roussi du côté de Belouizdad. ---------------------------------------- Ousserir, l'exception d'une équipe sans âme Les supporters du CRB, tout auréolés par le succès réalisé par l'équipe à Tizi Ouzou, ont été désagréablement surpris par la terne production de leur équipe qui n'a pas réussi à créer des occasions franches de scorer. Mis à part l'action du but inscrit par Hamiti, le CR Belouizdad n'a rien fait pour gagner ce match. Pis, ce sont les visiteurs qui étaient les plus proches de la victoire après avoir nivelé la marque. Les supporters ont été unanimes à penser que l'équipe avait joué sans âme, à l'exception du portier Nassim Ousserir qui a évité le pire aux siens, en sauvant sa cage de plusieurs buts tout faits. La préparation du match remise en question Les spécialistes ont remis en cause la façon avec laquelle l'équipe s'est préparée la semaine passée. Le CRB ne s'est entraîné que quatre fois avec un groupe au complet, les autres séances ont été marquées par une cascade d'absences, notamment celle qui a remplacé le match amical annulé face aux militaires. Cette façon peu académique de se préparer s'est répercutée d'une façon négative sur la forme physique des joueurs qui avaient du mal à suivre le rythme du match imposé par les visiteurs. D'autres ont douté carrément de l'intégrité de certains joueurs, leur reprochant d'avoir géré leurs efforts sur le terrain. Il faut dire que l'absence d'un entraîneur en chef depuis la mise à l'écart d'Arena a créé une certaine débandade aux entraînements. --------------------------------- La crise financière refait surface L'autre raison qui est en train de jouer en défaveur du CRB en ce début de saison est certainement cette éternelle crise financière. En effet, les joueurs sont en train d'évoquer ce problème à chaque séance. Chose qui les empêche de se concentrer sur leur travail. Cela passe au moment où les dirigeants brillent par leur absence aux entraînements, laissant l'équipe livrée à elle-même. Les dirigeants et Amrani pris à partie Ayant pourtant suivi le match en tant que superviseur, Amrani Abdelkader n'a pas été épargné par la colère des supporters qui s'en sont pris à lui. Même les dirigeants n'ont pas échappé à la colère des supporters qui ont tiré sur tout ce qui bougeait, avant-hier, au stade du 20-Août-55. -------------------------------- Geiger dément avoir négocié Annoncé comme étant un des candidats pour succéder à Aréna, Alain Geiger a démenti avoir négocié avec Gana en nous révélant lors d'une interview qu'il nous a accordée. « Je ne peux pas dire que j'ai négocié du moment où je n'ai rencontré personne. Parler au téléphone ne veut pas dire que j'ai négocié. Pour moi, si je ne me m'assis pas autour d'une table avec les responsables d'un club, je ne peux pas dire que le contact est officiel. ». Voilà un nouveau coup pris par Gana et ses dirigeants. --------------------------- Gana échoue dans sa mission Le président du club a essayé toutes les voies possibles pour convaincre Amrani de revenir à de meilleurs sentiments et accepter d'entraîner le CRB, mais ce dernier s'est excusé. Pour rappel, avant le match, il a souhaité rencontrer Gana pour pouvoir aborder avec lui plusieurs points et d'avoir des explications plus précises sur la situation globale de l'équipe, malheureusement la rencontre n'a pas eu lieu. Amrani campe sur sa position Comme annoncé dans notre édition d'hier, Abdelkader Amrani refuse d'entraîner le CRB, suite au comportement hostile qui lui a été réservé par les supporters. Malgré le fait que les responsables du CRB aient usé de tout leur poids pour essayer de persuader Amrani de ne pas se précipiter dans sa prise de décision et de ne pas tenir compte de tout ce qui s'est passé, pour lui sa décision est irrévocable, d'autant plus que le problème est plus profond qui ne le pensait. Le club est plongé dans une crise qui touche l'administration et les joueurs. «Gana m'a demandé de patienter, mais j'ai refusé» Contacté par nos soins, l'entraîneur Amrani nous dira : «Gana m'a appelé pour me demander de patienter. Je vous fais savoir que je lui ai rappelé ma décision, je ne suis pas en mesure de prendre l'équipe dans de telles conditions qui ne favorisent pas le travail, je me suis excusé donc auprès de lui.» «La réaction des supporters à mon égard m'a choqué» A propos de tout ce qui s'est passé dans les gradins, Amrani, qui a été la victime des supporters déchaînés de ne pas voir la direction finaliser avec l'entraîneur argentin Gamondi, nous a déclaré : «Honnêtement, je suis choqué par ce qui s'est passé, je pense que je n'ai rien à voir avec la crise que vit le club pour que les supporters s'en prennent à moi.» «Si j'avais su que la crise était si profonde, je ne serais jamais venu» Pour conclure, Amrani dira : «Si j'avais que le problème était plus profond que je le pensais, je ne serais jamais venu, j'aurais refusé dès le départ la proposition. Je ne suis pas demandeur d'emploi. Que les gens sachent que j'ai quitté le WAT à cause des problèmes et de la pression. Je ne veux plus revivre la même situation.» ------------------------------------- Bouhila jette l'éponge ! C'est une période des plus difficiles qu'est en train de traverser le CRB ces derniers temps. Voulant se racheter en battant le MCEE, les Belouizdadis ont été tenus en échec devant leurs supporters 1-1. Après la démission d'Arena et le refus d'Abdelkader Amrani de prendre en main l'équipe suite à la réaction hostile de quelques supporters, voilà que Karim Bouhila jette l'éponge, laissant le club sans entraîneur, à une semaine seulement du match contre l'ESS. D'après ce que nous avons eu comme écho, Bouhila aurait pris la décision de quitter son poste avant même la rencontre face au MCEE. Apparemment, les critiques des supporters l'ont poussé à claquer la porte. Les responsables tentent de le convaincre Après avoir déposé sa démission, les responsables du CRB font tout leur possible afin de convaincre Bouhila de revenir à de meilleurs sentiments, d'autant plus qu'aucune personne ne pourra prendre l'équipe en main en ce moment. Ce sera difficile, puisque sa décision était mûrement réfléchie. Qui sera sur le banc face à l'ESS ? Alors qu'Amrani a refusé de venir au moment où Bouhila a jeté l'éponge, tout le monde se demande qui sera sur le banc contre l'Entente de Sétif. Au moment où nous mettons sous presse, les responsables techniques ne désespèrent pas de voir Bouhila reprendre les commandes. Pour l'instant, il est le seul qui pourra assurer l'intérim en attendant de recruter un entraîneur en chef. Bouhila : «J'en ai assez, je ne peux plus continuer !» Afin d'avoir plus de détails concernant sa démission, nous avons essayé de prendre attache avec Karim Bouhila qui nous confia : «Ma décision est prise, elle est irrévocable. Cela fait plus d'un mois que j'avais l'intention de quitter le staff technique. Sincèrement, je ne peux plus continuer dans ces conditions.» ------------------------------ Retour à la case départ Alors que les supporters du Chabab s'attendaient à voir leur équipe confirmer le succès ramené de Tizi Ouzou, il y a de cela dix jours, voilà que le club est retombé dans ses travers en concédant le nul face au MC El Eulma au stade 20-Août-55. Un nul qui a fait perdre aux gars de Laâquiba deux précieux points et voir le duo de tête, l'ESS et l'USMH, prendre le large avec pas moins de sept unités d'avance. Ce résultat complique davantage la situation du Chabab plus que jamais cloué à cette peu glorieuse septième place au classement. Cela a soulevé le courroux des supporters faisant porter le chapeau de cette contre-performance aux joueurs et aux dirigeants.