Benchadli : «Objectif : terminer au moins avec 14 points» Berradja : «On doit, désormais, enchaîner» Ouamane : «L'essentiel était la victoire» C'est un grand «ouf» de soulagement que les supporters du Mouloudia d'Oran ont poussé, hier, suite au coup de sifflet de l'arbitre Amalou, puisque leur équipe venait de mettre un terme à une série inédite de dix matches sans succès. Il a fallu, donc, attendre la onzième journée du championnat et la réception de cette très modeste équipe du CA Batna pour que les Oranais puissent glaner cette première victoire de la saison. Un succès qui a permis au Mouloudia de quitter pendant 24h la zone des relégables en attendant le résultat du match d'hier entre l'ASO et l'ESS. Les supporters du Mouloudia d'Oran espèrent que ce succès sera synonyme de déclic psychologique pour le groupe, en prévision des prochaines rencontres que l'équipe va devoir aborder d'ici la fin de la phase aller. La réponse des joueurs Malmenés par leur propre président suite aux conseils de certains de ses proches, les joueurs du Mouloudia d'Oran ont rendu la monnaie de la pièce à certaines langues qui ont commencé à se délier, mettant en cause la qualité du recrutement en alignant ce premier succès de la saison. Il faut dire que les coéquipiers de Berradja ont souffert avant et durant le match lorsqu'une partie du public a commencé à les insulter, suite à leur apparition sur le terrain et même pendant la partie. Cette frange de supporters ayant pris place dans la partie droite de la tribune officielle était certainement manipulée. Report du match contre l'USMA Devant se rendre en fin de semaine au stade Omar-Hamadi de Bologhine pour défier l'USM Alger, les Hamraoua ont vu leur périlleux déplacement reporté pour le mardi le 27 du mois courant. Un report qui semble, à première vue, arranger les affaires des Oranais selon l'entraîneur, Djamel Benchadli. Dix jours qui devront permettre à l'équipe de récupérer certains blessés à l'image de Ouasti, Layati et Zidane. Il se pourrait que les Hamraoua affronteront au grand complet l'USM Alger à Bologhine. L'entraîneur contre l'idée de stage Apparemment, l'entraîneur du Mouloudia d'Oran, Djamel Bnchadli, ne veut pas remettre la pression sur les épaules de ses éléments en les soumettant à un quelconque regroupement à la veille du match contre l'USM Alger. A rappeler que la direction du club envisage d'organiser un miniregroupement du côté de Aïn Témouchent afin de permettre aux joueurs de se concentrer à la veille du match contre l'US Alger. Benchadli : «Objectif : terminer au moins avec 14 points» C'est un entraîneur très heureux que nous avons rencontré à la sortie des vestiaires, avant-hier, après la belle victoire des siens face au CA Batna. Fier d'avoir réalisé le premier succès du Mouloudia d'Oran cette saison, Djamel Benchadli était surtout heureux d'avoir eu raison en déclarant, après le match contre l'USM Harrach, que le MCO possède une bon groupe. «J'étais pratiquement sûr qu'on allait se racheter face au CAB. Bien que rien n'est garanti dans le monde du football, on était convaincus que ce match contre Batna sera le bon pour nous», affirme Benchadli qui croit dur comme fer au déclic psychologique. Benchadli estime que le report du match contre l'USM Alger va permettre à l'équipe de travailler davantage. «Nous allons faire en sorte de rester dans cette continuité. Notre objectif est de terminer avec au moins un capital de 14 points.» Ce que pensent les joueurs de ce succès Une scène de joie indescriptible a régné, avant-hier, dans le vestiaire du stade Ahmed-Zabana après le match contre le CAB. Ce n'est pas la victoire en elle-même qui a poussé les joueurs de réagir de la sorte mais le fait d'avoir enfin réussi à mettre un terme à dix matches sans succès qui a poussé les camarades de Bourzama à décompresser de cette façon. En tous les cas, la plupart des joueurs pensent être débarrassés d'un fardeau qui pesait sur leurs épaules. Berradja : «On doit, désormais, enchaîner» «Nous étions déterminés à gagner ce match. Le groupe était conscient de la tâche qui l'attendait. Je trouve que les joueurs se sont montrés solidaires sur le terrain. J'espère qu'on ne va pas arrêter là. A présent, il faut savoir enchaîner les bons résultats pour sortir de cette situation.» Ouamane : «L'essentiel était la victoire» «Nous sommes ravis d'avoir gagné ce match. Le plus important était de renouer avec le succès car cette série de disette a commencé à peser sur notre moral», affirme Ouamane, avant d'ajouter : «Peu importe celui qui a joué car on était beaucoup plus focalisés sur le fait de gagner ce match qu'autre chose.» Baba songe à M'bolhi Selon une source proche du club d'El Hamri, l'homme fort du club, Ahmed Belhadj, souhaite frapper un grand coup en matière de recrutement en songeant au gardien de but numéro de la sélection nationale, Ouahab Raïs M'bolhi. L'actionnaire majoritaire des Rouge et Blanc appréhende une chose : la cherté du salaire du portier en question qui aurait réclamé 30 milles euros à l'USM Alger. Bouterbiat : «C'était un grand soulagement» «J'avoue que nous avons joué l'un des matches les plus faciles jusqu'à présent, mais je dois dire qu'on était très tendus malgré notre supériorité sur le terrain. On s'est libérés à dix minutes de la fin lorsqu'on a réussi à faire le break et ajouter, deux minutes plus tard, ce troisième but», dira Bouterbiat, avant d'ajouter : «Je trouve que ce succès nous a libérés sur le plan psychologique car cela fait plus de deux mois qu'on attendait cette victoire. C'est le sentiment de soulagement qui se dégage en nous.» Les supporters scindés en deux groupes Les vrais supporters du Mouloudia d'Oran commencent à fuir les travées du stade Ahmed-Zabana, suite aux résultats catastrophiques des Rouge et Blanc laissant place aux inconditionnels manipulés. Avant-hier, la guerre des clans étaient visibles où des supporters qui sont contre la gestion actuelle du club prenaient place dans le gradin nord d'El Hamri. Ils réclamaient clairement le départ de certaines personnes et à leur tête le président actuel, Abdelilah, le DG, Kalaïdji, l'actionnaire majoritaire Ahmed Belhadj, et celui qui est considéré comme étant leur conseiller, Hafid Belabbès. Des banderoles et des drapeaux hostiles à ces personnes ont été plantés sur les piloris dudit virage. En revanche, les supporters d'Ahmed Belhadj ont accroché une banderoles dans l'extrême droite des gradins s'attaquant à l'ancien président de la société et l'actuel président du CSA, Youssef Djebbari, lui demandant de partir estimant que lui aussi est impliqué dans la situation dans laquelle se trouve actuellement l'équipe. Malheureusement, c'est l'équipe qui est en train de payer les frais de cette guerre qui est celle d'intérêt ni plus ni moins entre ces deux clans. Car, une fois sur le terrain, les joueurs du Mouloudia n'ont personne à côté d'eux, car ces personnes restent bien au chaud lors des matches. Seul le président Abdelilah vient au stade s'abritant dans le vestiaire pour recevoir les éloges de ses proches en fin de match comme si le mérite lui revient. On réclame l'intervention du wali Ils se trompent ceux qui pensent que le fait d'accrocher une banderole va faire changer d'avis ces assoiffés de pouvoir. Combien de fois, ces personnes ont été insultées, malmenées et traitées par tous les noms d'oiseaux. Ces supporters qui ont sollicité, par le biais de ce banderoles accrochées au milieu des gradins, savent mieux quiconque que seule l'intervention énergique des autorités locales pourra évincer ceux qui constituent le mal du Mouloudia d'Oran. Mais la position de la wilaya d'Oran, malheureusement pour les supporters, reste de marbre puisqu'elle a déjà formulé à plusieurs reprises son incapacité de s'immiscer dans les affaires d'une société sportive. Où est passé le comité des sages ? La belle initiative du comité des sages, menée par Khaled Belarbi il y a de cela une vingtaine de jours pour réconcilier les clans en conflit, n'a, malheureusement pas, eu de suite. Mis à part, cette cérémonie qui s'est déroulée du côté de l'hôtel de la ville, aucune autre démarche n'a été prise. Pis encore, depuis ce jour-là où certainement Djebbari et Abdelilah ont fait semblant de se réconcilier, les choses se sont empirées puisque cette lutte a doublé d'intensité. Le comité des sages devait mettre en place une commission qui devait réunir les deux parties afin de trouver une solution à l'amiable, soit en travaillant ensemble, soit un des deux clans cède du terrain et laisse l'autre travailler en paix. On rêve d'une alliance Djebbari-Baba Tellement des intérêts, parfois minables, de certaines personnes qui travaillent dans l'ombre sont en jeu, que ces dernières font tout leur possible pour que Baba et Djebbari ne puissent pas se rencontrer et enterrer la hache de guerre. Pourtant, tout le monde à Oran sait que la seule fois où les pouvoirs public ont tenté de réconcilier ces deux personnes, ils ont réussi à réunir une prime de 25 millions aux joueurs. Si jamais Djebbari et Baba pourront travailler ensemble, le MCO pourra dire adieu aux problèmes d'argent et d'incompétence. Mais certaines personnes qui s'en balancent de l'intérêt du MCO font passer les leurs avant tout, en se dressant comme un barrage infranchissable entre les deux personnes.