Benlamri«Maintenant, on a compris ce qui se passe !» A la fin de cette défaite amère face à l'USMBA, le président Moh-Cherif Hannachi n'a pas mâché ses mots en se montrant étonné du résultat de son équipe, alors que les choses semblaient aller pour le mieux. Dès sa sortie du vestiaire, le boss nous dira : «On s'attendait à une réaction positive. Dommage qu'on ait perdu aujourd'hui, face à un adversaire qui n'a pas démérité. Beaucoup de choses n'ont pas marché dans l'équipe. Quand il y a échec, je sais que la première cible est le président. On est tous malades de cette situation. On doit vite réagir dans l'intérêt du club.» «J'avais refusé la démission de Fabbro à Bologhine, mais maintenant il est impossible de le maintenir» Revenant sur le limogeage de Fabbro, Hannachi nous dira : «Nous avons mis Fabbro dans les meilleures conditions possibles. Pour preuve, il a même demandé à partir après la défaite de l'USMA et c'est moi qui avais refusé. J'ai jugé utile de le maintenir à la tête du staff technique pour le bien de l'équipe. Mais maintenant, ce n'est plus possible. C'est la défaite de trop. Je ne reconnais plus l'équipe. Il était temps de se séparer de Fabbro.» «Je persiste à dire qu'on a une bonne équipe» Quant au rendement de l'équipe, le boss kabyle a été surpris de voir que ses joueurs manquaient de combativité sur le terrain. Il ne s'est pas empêché de dire : «C'est incompréhensible ! Je n'ai pas reconnu les joueurs. Ils manquent d'engagement. Je suis aussi surpris de la façon avec laquelle ils jouent. Pourtant, nous avons une bonne équipe. Je persiste à dire que nous avons effectué un recrutement de qualité. L'équipe n'est pas régulière dans ses résultats et il faut vite agir.» «J'ai recruté ces joueurs pour jouer les premiers rôles» Avant d'enchaîner : «Nous avons recruté de bons joueurs pour jouer les premiers rôles. Avec un tel recrutement, il est inacceptable de jouer le bas du tableau. Les choses doivent changer. C'est la raison pour laquelle nous avons pris la décision de limoger Fabbro. On prendra le temps nécessaire avant de nommer un nouveau coach.» Six défaites en 11 matchs, c'est trop ! Ce n'est pas la peine de parler des occasions ratées, parce qu'il n'y en avait pas du côté de la JSK. De l'avis de tout le monde, la JSK a livré son plus mauvais match depuis l'entame de la saison. Après avoir été surpris à domicile par le rival mouloudéen, les Canaris ont été, encore une fois, vaincus par la modeste équipe de l'USMBA qui n'attendait que la JSK pour réaliser le déclic. Une équipe qui voulait se racheter devait jouer mille fois mieux. En effet, les responsables de la JSK, à leur tête le président, étaient tous déçus du niveau très moyen montré contre Bel-Abbès. Après une première mi-temps à mettre aux oubliettes, la JSK n'a rien prouvé en seconde, et ce, malgré l'incorporation de Mokdad et Hadiouche. Alors que la JSK jouait bien sans pouvoir inscrire des buts, avant-hier, les Jaune et Vert étaient tout simplement out. C'était la totale désillusion, selon les dirigeants de la JSK, lesquels n'ont pas apprécié le niveau de jeu de leur équipe, laquelle commence à se rétrograder. Pendant les 90 minutes de la rencontre, la JSK n'a réussi qu'une seule dangereuse action, déviée en corner par Ouaddah. Désormais, des changements dans l'équipe type s'imposent, car plusieurs joueurs ne méritent pas d'être titulaires, alors que le banc des remplaçants renferme de talentueux joueurs qui pourraient renverser la vapeur à n'importe quel moment, à l'image de Hanifi, Mokdad et Belakhdar. L'incorporation de Lamhene critiquée Pensez-vous que c'est logique de titulariser Lamhene alors que personne ne l'avait avisé auparavant ? Est-il logique de compter sur un élément non titularisé cette saison ? Cela n'est pas dans le but de diminuer de ses qualités, car il en referme, certes, notamment techniques et tactiques, mais son incorporation n'a pas été du goût des dirigeants de la JSK. Ainsi, ce jeune n'a pas été du tout à la hauteur. D'ailleurs, il a été remplacé en deuxième mi-temps par Abdelmalek Mokdad qui a, lui aussi, éprouvé des difficultés à s'imposer. Benlamri«Maintenant, on a compris ce qui se passe !» Arrière droit puis axial face à l'USMBA, le défenseur Djamel Benlamri était abattu à la fin du match, suite à cette défaite de trop en championnat. Benlarmi n'a pas caché son inquiétude par rapport à cette situation. Il est triste que le déclic n'ait pas eu lieu, une fois de plus. Vous avez essuyé une nouvelle défaite face à l'USMBA. Comment expliquez-vous ce nouvel échec ? Je ne vous cache pas que j'ai vraiment du mal à expliquer cette nouvelle contre-performance. Nous étions pourtant très motivés à l'idée de revenir avec un bon résultat. Je suis très déçu par cette défaite, voire abattu. Tous les joueurs n'arrivent pas à en donner une explication valable. Nous avons été surpris par un but qui est venu au mauvais moment. Par la suite, on était incapables de revenir dans le match. Dommage, car on avait vraiment besoin d'une victoire pour nous remonter le moral et améliorer notre position au classement. Y avait-il penalty sur l'action ? Il ne faut pas se voiler la face. Nous n'avons rien fait pour gagner. Je n'ai rien à dire sur le but de l'adversaire. Nous avons encaissé un but au moment où on espérait prendre l'avantage. Le but de l'USMBA nous a scié les jambes, il était difficile par la suite de revenir. Ce qui m'a le plus déçu, c'est notre prestation en seconde période qui était médiocre. Nous avions mieux joué en première mi-temps. Beaucoup de paramètres ont fait qu'on rate notre sortie. Dommage pour nous ! Pensez-vous que le problème réside dans le compartiment offensif ? Je dois dire avant toute chose que lorsqu'on perd, c'est tout le monde qui doit prendre ses responsabilités, pas uniquement les attaquants. Face à Bel-Abbès, rien n'a marché et nous en sommes tous responsable. Il est vrai que nous avons raté beaucoup d'occasions, mais cela n'explique pas la défaite. Car même en défense, nous n'avons pas pu préserver nos cages vierges. Vous avez occupé le flanc droit puis celui de défenseur central, après la sortie de Belkalem. Cela ne vous a pas perturbé ? Non, pas trop, du moment que j'ai pris l'habitude de jouer aux côtés de Rial. Je suis un joueur polyvalent. Cela ne me pose aucun problème de jouer dans l'axe. Je vous dirais même que je me sens plus à l'aise à ce poste qu'arrière droit. Maintenant même si je me sens bien en cette période, ma joie n'est pas totale, car les résultats ne suivent pas. Comment appréhendez-vous l'avenir de la JSK, à 4 journées de la fin de la phase aller ? Que voulez-vous que je vous dise ? La situation est critique pour nous, à 4 journées de la fin de la phase aller. Nous avons raté beaucoup de points à domicile, soit 8. Je pense qu'on aurait pu faire mieux avec plus d'efficacité devant le but. Le plus dur pour nous aujourd'hui, c'est de remonter la pente au plus vite. Il va falloir à tout prix reprendre les choses en main. Vous allez jouer, une fois de plus, en déplacement, pensez-vous que la situation pourrait se compliquer davantage pour vous ? A l'heure actuelle, on essaye d'abord d'oublier l'échec face Bel-Abbès et faire de notre mieux pour poursuivre notre travail. C'est difficile de retrouver le moral, mais nous n'avons pas trop le choix. A quelques jours de la fin de la phase aller, on doit réagir et empocher le maximum de points. Nous sommes des professionnels et on se doit d'être à la hauteur. Nous allons jouer, une fois de plus, en déplacement à Bordj. Ce sera aussi difficile, mais rien n'est impossible. A 5 jours du match face au CABBA La barre technique confiée «à nouveau» à Karouf L'histoire se répète et se ressemble pour la JSK. Malheureusement, les Kabyles n'ont pas réalisé le début de saison souhaité. En 10e position avec seulement 13 points au compteur, la situation devient critique. Décidément, cette énième défaite face au nouveau promu, l'USMBA, n'a pas été sans conséquence pour le staff. En effet, quelques minutes après le match, le président Moh-Cherif Hannachi a mis fin aux fonctions de l'Italien Enrico Fabbro. Et c'est tout naturellement Mourad Karouf qui prendra la barre technique, lui qui n'en est pas à sa première expérience. Pour rappel, le nouvel entraîneur en chef a connu un scénario similaire la saison dernière, après le départ de Meziane Ighil. Une mission que Karouf a assurée avec brio. Une fois de plus, les dirigeants comptent sur son expérience pour remettre de l'ordre, à 5 jours du périlleux déplacement à Bordj Bou-Arréridj, et à 4 journées de la fin de la phase aller du championnat. Il a remporté 5 victoires, fait 5 matchs nuls et enregistré 4 défaites en 2011 Pour rappel, Karouf a eu à gérer, en 2011, 14 matchs seul à la tête du staff technique de la JSK. Sa première rencontre remonte au mois de septembre 2011 face au MCA, pour le compte de la 1re journée de Ligue1. Ce jour-là, les Kabyles se sont imposés sur le score de 1 but à 0. Quelques mois plus tard, Karouf a à nouveau assuré l'intérim, suite au limogeage d'Ighil. C'était quasiment le vrai test pour Karouf. Et pour cause, l'ex-international algérien a géré les 13 dernières rencontres du championnat. Son bilan aura été positif puisque la JSK a réalisé sous sa coupe 5 victoires, fait 5 nuls et enregistré 4 défaites. Même si le réveil de l'équipe a sonné tardivement, la JSK n'avait plus perdu à domicile sous l'ère Karouf. Désormais, le coach au pour défi de diriger la barre technique une fois de plus, surtout qu'il a eu à gérer une situation plus complexe la saison dernière.