«Il y en aura une, mais quand on l'aura préparée ensemble» La conférence de presse que devrait animer Faouzi Ghoulam ce dimanche au niveau de la salle des conférences du stade 5-Juillet, à Alger, pourrait ne pas se tenir. Et pour cause, bien que le joueur se soit entendu avec le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, et le sélectionneur, Vahid Halilhodzic, l'entraîneur Christophe Galtier voit les choses autrement. En d'autres termes, jusqu'à hier, les responsables de l'AS Saint-Etienne refusaient de l'autoriser à se rendre samedi en Algérie pour animer ce point de presse dimanche et regagner le jour même la France. Au moment où nous mettons sous presse, personne ne sait encore si cette conférence de presse est maintenue ou annulée, suite aux dires de l'entraîneur en chef stéphanois. Ce dernier s'est exprimé jeudi sur ce cas, en marge du point de presse qu'il avait animé pour évoquer le match AC Ajaccio-AS Saint-Etienne, et paraissait quelque part gêné. «Il y en aura une, mais quand on l'aura préparée ensemble» Au cours de ce point de presse, Christophe Galtier a mis l'accent sur le fait d'avoir appris tardivement la tenue de ce point de presse. Il estime que le club devait être informé bien avant : «Nous avons appris tardivement qu'une conférence de presse avait été préparée par Faouzi pour parler de sa situation avec la Fédération algérienne.» Avant d'ajouter qu'il n'était pas contre cette idée, au même titre que les responsables du club, seulement ils devraient être avisés plus tôt : «On a simplement dit qu'une conférence de presse, ça devait se préparer et que le club ne pouvait pas être averti au dernier moment. Il y en aura une de fait au bon moment et quand on l'aura préparée ensemble.» «S'il décide de jouer la CAN, je n'ai pas le droit de lui mettre la pression» Christophe Galtier a éclairé les choses durant ce point de presse, en expliquant qu'il ne pourrait jamais le forcer à ne pas jouer au profit de l'Equipe nationale algérienne, au détriment de la France. A ce propos, il a déclaré : «Je ne lui interdirai jamais de jouer avec l'Equipe algérienne. Tout d'abord, je n'en ai pas le droit. Ensuite, ce serait irrespectueux moralement. Si Faouzi décide de rejoindre l'Algérie pour jouer la CAN-2013, je n'ai pas le droit de lui mettre la pression.» Concernant sa participation à cette CAN, Galtier n'exercice aucune pression, mais il fait un clin d'œil à son charismatique arrière gauche : «C'est à lui d'évaluer la situation et voir les échéances importantes avec son club. Je respecterai son choix et je m'adapterai à cette situation. Il n'y a aucun incident, ni arrière-pensée de ma part.» «On a toujours de bons rapports» Avant de conclure, Christophe Galtier a reconnu avoir tenu une discussion franche avec le joueur et ça s'est bien passé, contrairement à ce qui se dit : «Il n'y a aucun problème entre nous. J'entretiens de bonnes relations avec Faouzi.» Avant d'ajouter : «On avait déjà eu un échange avec Faouzi. Il ne m'avait pas demandé conseil, mais il m'a informé de la décision qu'il allait prendre. Je la trouve respectable.» Que fera la FAF ? Dans cette situation, on se demande ce que fera la Fédération algérienne de football. Jusqu'à hier soir, l'instance dirigée par Mohamed Raouraoua n'avait publié aucun communiqué sur le maintien de ce point de presse ou son annulation. Pour l'instant, on n'en sait rien encore, mais une chose est sûre, c'est que le président de la FAF aurait, sans doute, eu un entretien téléphonique avec le joueur et ses frères pour essayer de trouver une solution. Jusqu'à l'heure actuelle, on n'ignore ce qui a été décidé. En tout cas, le refus du club stéphanois d'autoriser le joueur à se rendre à Alger pour tenir ce point de presse ne peut nullement affecter les relations du joueur ni avec son club ni avec la Fédération, car les responsables stéphanois se montreront compréhensifs, comme à leur habitude. Il est à rappeler que ce point de presse a été décidé par le joueur, en concertation avec la fédération, mercredi dernier. Malgré leur élimination de la CAN-2013 sur le terrain Les Libyens ne comptent pas lâcher l'Algérie Décidément, les Libyens ne comptent pas lâcher l'Algérie. Bien que les Chevaliers de la Méditerranée aient été éliminés en octobre dernier sur le terrain par une solide équipe algérienne, les responsables du football libyens ne semblent pas près d'oublier tout ce qui est algérien, uniquement pour faire oublier à leur peuple cette élimination qu'ils ont perçue comme une humiliation, après tout ce qui s'est passé. Sur le plan sportif, les Libyens avaient été royalement accueillis sur le sol algérien par la FAF et les autorités. Ils ont été mis dans d'excellentes conditions. Finalement, cet accueil n'a pas atténué leur acharnement contre les Algériens. Un mois et demi après ce match, alors que l'Algérie s'apprête à prendre part à la 29e édition de la CAN, le bureau fédéral de la Fédération libyenne de football s'est réuni en décidant de boycotter le tournoi des U20 de l'UNAF qui aura lieu à Alger. Les Libyens demandent la délocalisation du match des A' Néanmoins, au cours de cette réunion, le bureau fédéral de la FTF a réitéré son vœu de ne plus jouer de match sur le sol algérien, pour des raisons absurdes. D'ailleurs, le BF a demandé à ce que le match aller des éliminatoires du CHAN ait lieu sur un terrain neutre, pas à Alger, demande qui a même été adressée à la CAF. Mais le plus intriguant, c'est que les responsables libyens savent pertinemment qu'ils n'auront pas gain de cause, du moment qu'il n'y a pas de raison valable qui puisse contraindre l'instance de Hayatou à délocaliser le match. Ils l'ont fait uniquement pour provoquer les Algériens et déclencher encore une fois les hostilités. Alors que la FAF l'a réservé Les Marocains ont fait une réservation au centre Bafokeng Selon la presse marocaine, la Fédération royale a fait dernièrement une réservation au niveau du centre sportif de préparation de Rustenburg, le Bafokeng, là où avait pris ses quartiers la sélection anglaise durant la Coupe du monde 2010 pour effectuer un stage du 4 au 17 janvier, avant de se rendre à Johannesburg. C'est dans ce même complexe sportif que la FAF avait fait une réservation, fin octobre dernier, pour effectuer le stage de l'EN. Les Marocains confirment, les responsables du centre nient tout En effet, la presse marocaine indique, par le biais du quotidien Al Mountakhab, que la Fédération royale marocaine de football a officialisé sa réservation pour ce stage à Rustenburg au complexe sportif Bafokeng. De leur côté, les responsables dudit centre affirment le contraire, en annoncent que rien n'a encore été confirmé jusqu'à présent. Pas plus d'une sélection dans ce centre Néanmoins, si les deux fédérations algérienne et marocaine se disputeront ce centre pour préparer la phase finale de la CAN, une seule sélection pourra être acceptée dans ce lieu, selon ses responsables. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que la priorité sera donnée à l'Algérie, du fait que la FAF avait fait une réservation fin octobre.