«Boudebouz est également un élément dangereux» «Halilhodzic est en train de faire du bon travail» En 2009, le sélectionneur tunisien de l'époque, le Portugais Humberto Coelho, convoque un nouveau joueur âgé de 22 ans, un milieu défensif qui évolue au Montpellier-Hérault SC, Djamel Saïhi. Depuis, ce dernier a gagné ses galons avec les Aigles de Carthage avec lesquels il prendra part à la prochaine Coupe d'Afrique des nations en janvier 2013 avec comme premier adversaire de la compétition, la sélection algérienne. Champion de France la saison passée avec la formation montpelliéraine, l'international tunisien a gentiment évoqué avec nous cette échéance. Interview. Bonjour Djamel, c'est le journal Le Buteur. Comme convenu hier (ndlr : interview réalisée mercredi), on vous a rappelé pour un entretien... Bonjour, je suis à votre entière disposition. Il n y a aucun souci, allez-y pour votre première question. Rentrons dans le vif du sujet. En tant qu'un international tunisien, est-ce que vous pensez déjà à la CAN qui débutera le 19 janvier, et plus précisément à ce match face à l'Algérie ? Oui, bien évidemment que j'y pense même s'il reste encore un peu plus d'un mois avant de le début de cette compétition continentale. J'y pense pour la simple raison que c'est une échéance importante pour moi et la sélection de mon pays. Et tout naturellement, il y a ce choc maghrébin face à nos voisins algériens. Beaucoup d'observateurs estiment que cette rencontre Algérie-Tunisie sera décisive pour la qualification même s'il s'agit du premier match du groupe. Partagez-vous cet avis ? Non, pas du tout. Vous le dites si bien, ce sera le premier match de la Coupe d'Afrique des nations pour les deux sélections. On ne pourra pas dire que telle ou telle équipe est déjà éliminée après seulement un match. Imaginez qu'on perde la première confrontation et qu'on gagne les deux autres ! Au bout, il y aura la qualification. A l'instar des autres groupes, il y aura neuf points à prendre. Il faut en glaner le maximum. Dans un minichampionnat, chaque match a son importance. Sincèrement, qu'avez-vous pensé au moment où vous avez eu vent du tirage au sort ? Je me suis dit : ça va être hyper difficile pour nous. On aura trois matches et aucun d'eux ne sera de tout repos pour notre équipe vu le nom de l'adversaire. En tous les cas, nous ferons tout pour en gagner le maximum. Algérie, Tunisie, Togo et Côte d'Ivoire. Certains ont qualifié ce groupe comme étant celui de la mort. Etes-vous d'accord pour cette dénomination ? Absolument. C'est l'appellation qu'il faut, c'est le groupe de la mort. Vous avez tout d'abord la Côte d'Ivoire, vice-championne de la précédente Coupe d'Afrique des nations avec ses stars qui ne sont plus à présenter et à leur tête Drogba. Il y a, ensuite, l'Algérie, avec qui ce sera un derby et comme tous les derbies du monde, ce n'est jamais facile à négocier. En plus, ces deux sélections étaient présentes lors du dernier Mondial en Afrique du Sud. Et enfin, il y a le Togo qui reste une équipe respectueuse et qui s'est déjà été qualifié pour la Coupe du monde en 2006. Revenons à ce match face à l'Algérie. Que pensez-vous de la sélection algérienne et est-ce que vous suivez son parcours depuis l'arrivé de nouveau sélectionneur ? J'ai un peu suivi ce que font les Algériens ces derniers mois car ce sont avant tout des voisins, mais avec le tirage au sort de la CAN, on est obligés de suivre avec détails cette sélection algérienne. Je sais que depuis l'arrivée de son nouveau sélectionneur, Vahid Halilhodzic, elle a repris du poil de la bête, ce qui prouve que ce coach est en train de faire du bon travail. Qui sont les joueurs Algériens que vous connaissez ? Tout naturellement, je connais parfaitement ceux qui jouent en France en Ligue 1, à l'image du joueur de Sochaux, Ryad Boudebouz et celui de Valenciennes, Foued Kadir. Est-ce que vous avez eu l'occasion de parler avec eux de ce match ? Non, pour la simple raison que pour le moment, nous sommes beaucoup plus concentrés sur notre parcours avec nos clubs respectifs. Et les jours de match, on a l'esprit sur ce qui va se passer sur le terrain et non pas sur autre chose. Selon vous, qui seront les joueurs à surveiller de près côté algérien ? Je dirais sans aucun détour que ce sera Sofiane Feghouli. Celui-ci est un très bon joueur. Il est pétri de qualités, ce n'est pas par hasard qu'il évolue dans un grand club, le FC Valence, un des meilleurs clubs dans le championnat espagnol après le Real Madrid et le FC Barcelone. En plus de Feghouli, je pense que Ryad Boudebouz est également un élément par qui le danger peut arriver. Il nous faudra y faire aussi très attention. Et pour ma part, je veux mettre en avant d'autres joueurs qui, peut être, seront la surprise. Il s'agit des attaquants qui évoluent dans le championnat algérien. Vous évoluez avec 2 internationaux marocains, Younès Belhanda et Karim Aït Fana. Est-ce que vous avez parlé de ce derby maghrébin ? Non, on n'a pas parlé de ce match. Peut-être que nous l'évoquerons avant mon départ pour la sélection. Il y a un peu plus d'une année, la sélection tunisienne avait affronté son homologue algérienne à Blida. Avez-vous joué le match ? J'avais été dans le groupe mais je n'ai pas participé par la suite à cette rencontre. Peut-on savoir pourquoi ? C'était pour des raisons familiales. Quart de finaliste lors de la précédente CAN, la Ghana vous avait battu 2-1. Quel sera l'objectif de la sélection tunisienne en Afrique du Sud ? Dans un premier temps, on tâchera de sortir vivant du groupe de la mort. En termes plus clairs, se qualifier pour le deuxième tour. Ensuite, on visera carrément la finale. On vous remercie pour votre disponibilité... Il n y a aucun problème, merci.