«Je ne pensais pas que je reviendrai un jour» Meftah va-t-il rester ? Presque cinq ans après avoir été forcé de démissionner, Noureddine Saâdi revient à l'USMA. Entre Iaïche et lui, le choix n'a pas été difficile à faire. Il n'y avait que ces deux techniciens sur le marché et l'unanimité a été faite autour de Saâdi pour diverses raisons. C'est avant-hier soir qu'un accord définitif a été trouvé avec Allik, et le lendemain, c'est-à-dire hier soir, l'ex-entraîneur du Ahly de Tripoli a pris officiellement ses nouvelles fonctions à l'USMA. Saâdi avait quitté les Rouge et Noir le 31 janvier 2005 suite à une sévère défaite essuyée à Bordj face au CABBA (3-0). C'était le match où Eneramo avait fait sa première apparition. Auparavant, l'USMA s'était faite éliminer en quart de finale de la Ligue des champions africaine suite à un nul concédé au stade Tchaker de Blida face à Jeanne d'Arc (1-1), et une défaite contre Super Sport (2-0) en Afrique du Sud. Trois semaines avant le départ de Saâdi, les Rouge et Noir avaient quitté la Coupe d'Algérie prématurément, 1/32 de finale contre le MCO (0-1). Il ne leur restait que le championnat, et de peur que l'USMA ne rate son troisième et dernier objectif la direction a préféré se séparer de ses services. L'USMA caracolait alors en tête du classement avec 41 points, suivie de la JSK avec 34 points. On a fait appel à Djamel Menad pour le remplacer, et ce dernier a démissionné deux mois plus tard. C'est Mustapha Aksouh, qui a été l'adjoint de Saâdi puis de Menad, qui a terminé le championnat seul à la barre technique. Et l'USMA avait fini l'exercice 2004/2005 en tête du championnat avec 13 points d'avance sur son poursuivant direct, la JSK. L'écart avait doublé depuis le départ de Saâdi. En matière de performances, c'est la meilleure saison des Rouge et Noir de tous les temps, et c'est pour cette raison que Saâdi n'a jamais digéré son limogeage. L'occasion lui est donnée une nouvelle fois de rattraper ce qui a été perdu, même s'il ne va pas disposer du même groupe. A l'époque, il avait en main la meilleure formation du pays et l'une des meilleures équipe du continent. Le niveau de l'USMA de cette année est loin de celui de 2004/2005, mais Saâdi va quand même disposer d'un bon groupe avec quelques rescapés de cette belle époque, Dziri, Bourahli, Achiou, Ghazi et Abdouni. Quatrième passage Il est à noter que c'est la quatrième fois que Saâdi est appelé à entraîner l'USMA. La première fois, c'était au début de la saison 96/97. Il n'avait pas tenu longtemps puisqu'il a été limogé moins de deux mois après l'entame du championnat, à la sixième journée plus précisément, après avoir perdu par deux buts à zéro contre le Mouloudia. La seconde fois, il a été appelé à la rescousse après le limogeage de Mustapha Heddane au début de la saison 2001/2002. Saâdi remporte avec l'USMA la Coupe d'Algérie, le premier titre de sa carrière d'entraîneur. Et l'année d'après, avec Fergani dans le staff, il décroche le titre de champion. Par la suite, l'USMA n'a pas souhaité lui renouveler son contrat mais lui a fait appel une troisième fois en 2004. Une saison durant laquelle il n'a pu aller jusqu'au bout. Aujourd'hui, c'est son quatrième passage à l'USMA. B. M. «Je ne pensais pas que je reviendrai un jour» * Finalement, vous êtes de retour à l'USMA … Oui, j'ai rencontré Allik, nous nous sommes mis d'accord sur tout et je vais commencer mon travail ce soir (entretien réalisé hier mardi ndlr). Sincèrement, je n'avais pas pensé un seul instant que je vais revenir un jour à l'USMA après la façon avec laquelle je l'avais quittée la dernière fois. Jusqu'au jour d'aujourd'hui, je n'ai pas encore compris pourquoi on m'a écarté alors que j'étais premier avec sept points d'avance. Mais bon, il ne sert à rien de revenir là-dessus, c'est du passé. * En plus, vous avez accepté de revenir au moment où l'équipe est en grande difficulté… Je crois que cette situation ressemble beaucoup à celle de 2000-2001 lorsque j'avais pris l'équipe alors qu'elle n'avait gagné qu'un seul point. J'ai relevé le défi et nous avons accompli une grande saison. Cette fois aussi, et le fait d'avoir perdu trois matches n'est pas la fin du monde. Nous sommes en début de saison, le chemin est encore long, il reste 31 matches à jouer et, ma foi, tout peut se passer. * Avec ce changement, les supporters espèrent un déclic, et surtout, le retour au-devant de la scène. Est-ce possible ? Quand je suis arrivé en 2000, j'avais déclaré que l'USMA va jouer les premiers rôles. Tout le monde s'est moqué de moi, mais la suite m'avait donné raison. Nous avons gagné la Coupe d'Algérie en terminant deuxième en championnat. On s'est rappelé alors de mes déclarations en début de saison. Je ne peux pas affirmer aujourd'hui la même chose, mais je dis que nous allons jouer ce championnat jusqu'au bout. Et avec des éléments comme Achiou, Dziri et Bourahli, l'USMA va dire son mot et les supporters ont le droit de rêver. * Certains ne seront pas d'accord avec vous puisqu'ils pensent que Bourahli et Dziri ne sont plus en mesure de donner plus. Un avis ? Je ne peux pas considérer des joueurs tels Dziri, Achiou ou Ghazi comme des vieux, pour reprendre l'expression de tout le monde, tant que leur rendement est meilleur que celui de ceux qui sont plus jeunes qu'eux. Quand vous voyez Dziri jouer, vous ne vous dites jamais que ce joueur est proche de la quarantaine. Vous vous dites plutôt, qu'il a moins de trente ans. En parallèle, il y a de jeunes éléments qui ont beaucoup de talent. Il faut s'occuper d'eux, et comme nous avons découvert de jeunes talents durant cette dernière décennie, on peut faire la même chose aujourd'hui avec de nouveaux joueurs qu'il va falloir lancer. * Pourquoi n'avez-vous pas continué à exercer en Libye ? Pour diverses raisons, familiales, entre autres. En plus, le club que j'entraînais a connu beaucoup de changements dans son équipe dirigeante, et cela ne m'a pas permis de continuer. De toutes les manières, j'ai laissé une bonne image, j'ai accompli de bons résultats et tout le monde me respecte là-bas. * Qui sera votre adjoint ? Il y en a un qui est déjà en place, c'est Mehieddine Meftah. Mais à partir de la semaine prochaine, nous allons renforcer le staff par un jeune entraîneur issu de l'ISTS. Il sera prochainement avec nous. Entretien réalisé par Mourad H. Saâdi, la JSMB et le déclic Le nom de la JSMB va apparemment être lié à celui de l'USMA par cette histoire de déclic que les Algérois ont souvent provoqué lorsqu'ils croisaient les Bougiotes sur leur chemin. C'est aussi le cas de Noureddine Saâdi, qui va diriger son premier match avec l'USMA à l'occasion de la venue de la JSM Béjaïa, à la recherche des premiers points de la saison et d'un déclic susceptible de remettre de l'ordre dans la maison. Car, il ne s'agit pas d'une première pour le nouvel entraîneur des Rouge et Noir. En 2001, lorsqu'il avait remplacé Heddane qui venait d'être limogé après deux journées, Saâdi avait pris l'équipe à l'occasion de la troisième journée, et curieusement, l'adversaire de l'USMA avait pour nom la JSMB. L'USMA avait gagné par trois buts à un après avoir fait match nul (0-0) face à l'ASAM et perdu contre le WAT (1-0) à Tlemcen sous la houlette de Heddane. Et comme nous l'avions souligné hier, Mouassa qui avait remplacé Oscar Fullone la saison passée a débuté avec les Rouge et Noir, en quête du déclic, en recevant la JSMB à Omar-Hamadi et a réussi à remporter la victoire grâce à un doublé de Bourahli. C'est la troisième fois donc que l'USMA va recevoir la JSMB avec un nouvel entraîneur, et à la recherche d'un déclic. B. M. Meftah va-t-il rester ? L'avenir de Mehieddine Meftah à la barre technique de l'USMA mérite d'être évoqué car, le nouvel entraîneur des Rouge et Noir ramènera un adjoint dans ses bagages. Il l'a fait savoir à Allik, mais le président a insisté pour que Tchico reste dans le staff. C'est un des points sur lesquels les deux hommes n'ont pas été d'accord. Mais, apparemment c'est le premier responsable du club qui a eu le dernier mot. En effet, Meftah devait assurer avec Saâdi et son adjoint la séance d'entraînement d'hier. C'est donc un staff à trois qui a été formé, mais on ne sait pas s'il va durer dans la mesure où Saâdi avait clairement fait savoir à Allik qu'il n'avait pas besoin d'un deuxième adjoint. Entraînement en nocturne… Les Usmistes se sont entraînés hier à 22h. C'est la première fois que l'USMA s'entraîne en nocturne depuis le premier jour du Ramadhan. Cela a été décidé avant la nomination de Noureddine Saâdi. * …Avec le minimum d'éclairage Les projecteurs du stade Omar-Hammadi ne sont pas encore prêts, mais pour assurer les séances d'entraînement en nocturne, on a procédé au système D. Il a fallu l'allumage de quelques projecteurs seulement, pour un minimum d'éclairage, juste pour assurer la séance.