«En plus de l'entraîneur, j'ai finalisé avec plusieurs joueurs, mais tout risque de s'effondrer de nouveau» La situation de l'USMBA est toujours dans le flou. Aux dernières nouvelles, Baghdad Benaïssa n'aurait pas totalement renoncé à la lègue des pouvoirs qu'il avait attribués à Djillali Bensenada concernant la gérance des affaires de la SSPA-USMBA et même le transfert de ses actions. Pourtant, il y a quelques jours, l'ex- patron de l'USMBA est revenu à la charge en cédant ses pouvoirs à son ancien directeur administratif. L'USMBA est en train de vivre les moments les plus difficiles de son histoire. En effet, celui qui était censé être l'homme de la situation se voit les mains liés face aux entraves jugées «accordées» par l'ancien président Baghdad Benaïssa. Djillali Bensenada, puisque c'est de lui qu'il s'agit, ne s'attendait sûrement à une telle sortie du supposé président démissionnaire. Et pour cause, entre les deux hommes, c'est, désormais, le clash. Et dire qu'il y a quelques jours, le courant semblait passer entre eux. Un projet mort-né. «En plus de l'entraîneur, j'ai finalisé avec plusieurs joueurs, mais tout risque de s'effondrer de nouveau» Jusqu'à hier matin, Djillali Bensenada était le responsable du CA de la SSPA/USMBA, à l'issu d'un accord trouvé en commun entre les membres de la société sportive et le président «sortant» Baghdad Benaïssa. Ce dernier a, d'ailleurs, légué tous les pouvoirs administratifs et juridiques à Bensenada, qui s'est, illico presto, occupé de l'opération recrutement dans le cadre du mercato, à telle enseigne qu'on parlait avec insistance d'un renfort de qualité avec pas moins de cinq éléments, entres autres Faradji (CSC), Zazou (ASO), Meguenni (JSMS), Belgherfi (CABBA) et du Malien Sidibé (COB Mali). Ainsi, la finalisation des transactions semblait tirer à sa fin quand un coup de théâtre survint. «Baghdad m'a refusé la signature des transferts de la banque...» Il se trouve, néanmoins, que c'est peine perdue (ou presque) pour l'ancien président de l'USMBA des années 1990-1991, puisqu'il se serait vu refusé, catégoriquement, la signature du transfert de la banque par Baghdad Benaïssa. Il n'aurait pas montré de promptitude pour débloquer la situation administrative de la SSPA du club, comme il l'avait crié sur tous les toits depuis quelques mois. «... et celui des actions» Celui qui est considéré comme le «pompier» a été obligé d'user d'autres moyens légaux pour tenter de sauver ce qui peut l'être. Ainsi, Bensenada a demandé à Baghdad Benaïssa de faire le transfert de ses actions à un autre acquéreur, son fils Larbi, estimé comme étant un juste repreneur. «En présence du maître Faraoun Mohamed et de l'ancien président Kacem Aïda, j'ai demandé à Baghdad Benaïssa de transférer ses actions à Larbi Bensenada pour décanter définitivement la situation de la SSPA, mais je me suis opposé à un niet catégorique de sa part et sans raison valable», a martelé Djillali Bensenada. Et d'ajouter : «Je lui ai même proposé de le payer bec sur ongles les 135 millions de centimes pour céder ses actions. J'avais sur moi de l'argent liquide, et j'étais prêt à le payer cash, mais il s'avère que Baghdad ne se souci guère de la situation du club pour des raisons inavouées. Devant cet état de fait, on n'a trouvé autre voie que d'interpréter les pouvoirs publics face à des agissements qui visent à faire écrouler l'USMBA. C'est du sabotage pur et simple.» «S'il a l'intention de revenir aux affaires du club, il n'a qu'à le faire dans la transparence» C'est, donc, une situation de blocage qui caractérise le quotidien du club, lequel risque d'empirer davantage. Mais la question qui taraude l'esprit des supporters et toute l'opinion publique est relative aux desseins de Baghdad Benaïssa : qu'est-ce qui l'empêche de passer à l'acte ? Certains estiment que Baghdad n'a pas une réelle intention de céder ses actions. D'autres se hasardent à dire qu'il veut recouvrer son statut de président de l'USMBA. En tout état de cause, Djillali ne voit aucun inconvénient pour peu qu' «il le fasse sans détours et sans utiliser les gens propres et intègres».