Zemmamouche : «Les propos de Roger Lemerre me touchent» Les Rouge et Noir ont concédé avant-hier leur cinquième défaite de la saison, après 16 journées. Cinq défaites à ce stade de la compétition, ce n'est pas bon signe pour une équipe qui prétend jouer le titre. Et comme nous l'indiquions déjà, il ne fallait pas rater ce match contre le CSC au risque de perdre de vue les principaux concurrents, qui en ont bien profité pour prendre le large. Au lendemain de cette défaite, l'USMA perd du terrain et accuse désormais sept points de retard par rapport à l'ESS, solide leader, et six points sur son poursuivant immédiat, l'USMH, qui a réalisé une très bonne opération en revenant de Tizi avec les trois points de la victoire. Les dégâts auraient été plus lourds au lendemain de cette 16e journée, si le MCA et la JSMB n'avaient pas trébuché à domicile en concédant la défaite respectivement face au WAT et le MCO. Les Rouge et Noir auraient dégringolé à la sixième place, mais la casse a été heureusement limitée grâce à ces deux faux pas. Indigne d'un prétendant au titre Cependant, on ne pouvait pas exclure une défaite à Hamlaoui face au CSC, d'autant que l'USMA s'est toujours montrée fragile et vulnérable en dehors de ses bases. Mais ce qui est à la fois révoltant, incompréhensible et surprenant, c'est la manière avec laquelle les Usmistes se sont fait battre. Sans gloire. Une prestation indigne d'un prétendant au titre, indigne de son rang et de ses ambitions. Ce n'est pas uniquement le plus mauvais match de l'USMA cette saison, mais pour le CSC, c'est aussi l'adversaire le plus facile à jouer depuis le début du championnat. Une équipe qui ne rend pas les coups, incapable d'agir et de réagir, comme nous l'indiquions hier sur ces mêmes colonnes. On ne se souvient pas que l'USMA, même en traversant les crises les plus aiguës, ait eu une telle production. Pas une seule fois, les troupes de Rolland Courbis ont pu inquiéter leurs vis-à-vis. Durant toute la partie, ils se sont contentés de subir, de défendre et de subir encore, et n'était un grand Zemmamouche dans les bois, la note aurait été plus salée, et personne n'aurait crié au scandale. La responsabilité du coach est engagée Comment expliquer cette prestation, pour le moins ridicule ? Une chose est sûre, la responsabilité de Rolland Courbis est largement engagée. Une première lecture du onze aligné par le technicien français, nous donne déjà une idée sur ses intentions tactiques. Huit défenseurs : Zemmamouche, Laïfaoui, Khoualed, Boudebouda, Bouzid, Koudri, Bouchema et Benmoussa (Benmoussa est un défenseur même si vous l'alignez en pointe de l'attaque). Deux milieux offensifs : Feham et Ferhat. Un seul attaquant : Ziaya. Avec cette composante, on n'allait pas s'attendre à ce que l'USMA fasse le jeu, quand même ! Courbis avait sans doute prévu d'attendre son adversaire et de le surprendre par des contres, ce qui est normal en tant que choix tactique, mais il n'avait pas prévu que ses joueurs allaient être incapables de réagir, même après avoir pris le premier but. Il n'avait pas prévu que son axe central allait être défaillant avec un Bouzid pas du tout prêt et complètement perdu sur le terrain, ce qui n'avait pas échappé à Roger Lemerre qui avait demandé à ses joueurs d'axer leurs attaques à ce niveau, ce qui leur a permis d'inscrire deux buts en première période, dont le deuxième a été refusé pour un hors-jeu pas très évident. Courbis s'en était d'ailleurs rendu compte en remplaçant Bouzid à la mi-temps, mais c'était trop tard. Et puis, quand on s'appelle l'USMA, quand on a le plus grand budget de Ligue 1 et quand on se permet les meilleurs joueurs du championnat, ne doit-on pas essayer d'imposer sa loi au lieu de subir celle de son adversaire ? Ne fallait-il pas plutôt aligner dès le départ une équipe offensive, d'autant qu'on avait besoin d'une victoire pour éviter ce scénario ? Quand on a le statut de prétendant au titre, on doit attaquer, comme le font l'ESS et l'USMH, et ce sont les autres qui doivent défendre. Les jambes ne répondaient pas Au-delà d'une faillite tactique, faut-il l'admettre, l'on s'interroge aussi sur les vraies raisons qui ont empêché les joueurs de réagir. Car, voyez-vous, il n'est pas normal qu'une équipe de l'envergure de l'USMA, avec un effectif de qualité, ne puisse pas inquiéter une seule fois son adversaire durant toute la partie. Il n'y a eu aucune occasion qui mérite d'être citée, ce qui nous pousse à nous poser des questions. Une des deux, soit les joueurs ont refusé de jouer, ce qui est à écarter, car on n'en voit pas les raisons, soit ils étaient impuissants à le faire. Et dans ce cas, il n'y a qu'une seule explication possible, du moins la plus logique, les jambes ne répondaient pas. ---------------------- La gestion de la trêve remise en cause A la fin de la rencontre face au CSC, Rolland Courbis s'est isolé dans le vestiaire avec ses joueurs qu'il n'a pas manqué de savonner, les rendant responsables de l'échec. Il leur a reproché de n'avoir pas respecté ses consignes et d'avoir été incapables de faire quoi que ce soit pour mériter mieux. Si les joueurs reconnaissent qu'ils étaient mauvais sur le terrain, qu'ils n'ont effectivement rien fait pour mériter un meilleur sort, ils refusent cependant d'endosser la responsabilité de cette déroute, estimant que la responsabilité de leur entraîneur est largement engagée dans cet échec. C'est la raison pour laquelle ils n'ont pas accepté les reproches de leur coach, en nous confiant en off, qu'ils ont très mal préparé la reprise du championnat. Les joueurs refusent d'endosser la responsabilité de l'échec face au CSC On s'était interrogé, en effet, au lendemain du match de coupe contre le CC Sig, sur l'utilité d'accorder huit jours de vacances aux joueurs, en indiquant que c'est la première fois que l'USMA bénéficiait d'une aussi longue période de repos pendant la trêve. Cet arrêt a visiblement influé négativement sur les capacités physiques des joueurs, d'autant que le mini-stage qui a suivi la reprise des entraînements n'a duré que cinq jours, voire trois si l'on exclut le premier et le dernier jour où il n'y avait qu'une seule séance d'entraînement au programme. Il ne faut pas oublier que certains joueurs, notamment ceux qui n'avaient pas pris part au match de coupe, étaient déjà au repos depuis trois jours. La dernière séance qu'ils avaient effectuée remonte au 27 décembre et la reprise n'a eu lieu que le 7 janvier. Du jamais vu jusque-là. L'USMA a été d'ailleurs la dernière équipe à reprendre les entraînements. Du point de vue technique, cela n'est pas de notre ressort pour pouvoir expliquer scientifiquement les choses. Mais à en croire les joueurs, cet arrêt de huit jours a eu raison d'eux. C'était trop long, selon eux, et en plus, ils n'ont pas assez travaillé durant le stage de Sidi Moussa. Cela pourrait apporter une réponse à la prestation de l'équipe d'avant-hier face au CSC. Le déficit physique sautait aux yeux. L'USMA nous a habitués, en effet, à revenir en force en seconde mi-temps et à finir ses matchs sur un rythme que ses adversaires avaient du mal à suivre, ce qui n'était curieusement pas le cas contre le CSC où les joueurs semblaient à bout de force dès le coup de sifflet de la première période de la rencontre. On ne peut pas affirmer que la trêve a été très mal gérée, mais le constat est là, une défaite aux conséquences lourdes et un déficit physique énorme, avec les témoignages des joueurs qui ont voulu garder l'anonymat, faut-il le préciser. Une seule personne peut remettre en question cet état de fait et démentir cette thèse, c'est Rolland Courbis. Pour ce faire, il doit démontrer, à partir de ce samedi, qu'il n'a pas eu tort d'accorder huit à dix jours de repos à ses joueurs, et qu'un stage aussi court pendant la trêve suffisait. Les semaines à venir nous en diront plus. ---------------------- Zemmamouche : «Les propos de Roger Lemerre me touchent» L'homme du match CSC-USMA, malgré la défaite de son équipe, s'est dit très déçu de cet échec même si tout le monde n'a pas tari d'éloges à son égard à la fin de la rencontre. Il s'agit, bien sûr, de Mohamed Lamine Zemmamouche qui a été néanmoins très touché par les propos de Roger Lemerre en fin de match. «Le témoignage d'un aussi grand entraîneur me touche et m'encourage à travailler davantage, mais je dois dire que je n'ai fait que mon devoir. Je ne peux pas être satisfait du moment que nous avons perdu. Encaisser un but ou plusieurs, ça ne change rien puisque dans tous les cas, c'est une défaite.» « Il faut oublier très vite ce match » Zemmamouche a indiqué également, qu'il faut oublier très vite cette défaite. «Le match, nous l'avons perdu et il est terminé. A quoi servirait d'en parler encore. Le plus important, ce n'est pas ce qui est passé, mais ce qui va venir. Il faut donc oublier cette rencontre et se concentrer sur notre prochain match, il faut se relever le plus vite possible.» ---------------------- Officiel : USMA-MCEE à Bologhine Finalement, la nouvelle pelouse du stade Omar-Hamadi sera livrée à temps, c'est-à-dire avant le prochain match de l'USMA face au MCEE. Au moment où on pensait que les dernières pluies allaient retarder les travaux de sablage et de gommage entamés il y a quelques jours, l'entreprise chargée du projet a pu finir la pose de la nouvelle pelouse dans les délais, au grand bonheur des responsables du club et des joueurs qui n'auront pas à recevoir El Eulma, ni au 5-Juillet ni au 20-Août. C'est presque officiel, en effet, les Usmistes recevront le MCEE samedi prochain à Bologhine. Entraînement aujourd'hui sur la nouvelle pelouse L'équipe de Rolland Courbis pourra d'ailleurs effectuer sa première séance d'entraînement sur cette nouvelle pelouse dès aujourd'hui. Les joueurs la découvriront, en effet, dès cet après-midi, soit à 48 heures du match contre le MCEE. Ils ont donc deux jours pour s'habituer au terrain en prévision de la rencontre de ce samedi, où le faux pas est quasiment interdit. ---------------------- Reprise hier à Bouchaoui Les Usmistes n'ont pas bénéficié de repos après leur retour de Constantine. Ils ont repris les entraînements hier avec une séance à Bouchaoui. Le terrain du stade Omar-Hamadi ne pourra être disponible qu'à partir d'aujourd'hui. ---------------------- Daham et Bouchema ne sont pas suspendus Nous avons indiqué hier que Noureddine Daham et Nassim Bouchema seront suspendus contre le MCEE, pour cumul de cartons, une information que le secrétaire du club Mustapha Laroussi a tenu à démentir. Selon lui, les deux joueurs ne comptabilisent pas encore quatre avertissements, et seront donc présents ce samedi face à El Eulma.