«Feghouli est un grand joueur qui peut être décisif» «J'ai appris qu'il y avait 124 journalistes algériens accrédités pour la CAN. Vous imaginez un peu l'attente ?» La Coupe d'Afrique des nations démarre ce soir avec le match d'ouverture Afrique du Sud - Cap-Vert. Pour l'Algérie, la compétition commence le 22 janvier avec le choc contre la Tunisie. Conscient de l'énorme attente des supporteurs des Fennecs, le sélectionneur Vahid Halilhodzic, installé à Ugu, (NDLR : 100 km de Durban), compte sur «l'excellente ambiance dans le groupe» pour s'extirper d'une poule difficile. Quand on vous dit que l'Algérie est favorite du tournoi, cela vous agace-t-il ? On peut dire des conneries à longueur de journée, ça ne fait de mal à personne... Il faut rester objectifs et réalistes. Le Ghana et la Côte d'Ivoire sont les grands favoris. L'Algérie a obtenu de bons résultats en préparation mais il est beaucoup trop tôt pour parler d'un statut de favori. Outre le Ghana et la Côte d'Ivoire, y a-t-il à vos yeux d'autres équipes capables de remporter la CAN ? Pour moi, ces deux-là sont au-dessus du lot. Je ne vois pas comment la Côte d'Ivoire peut passer à côté. C'est la dernière chance pour cette génération de gagner quelque chose. Mais il y a aussi l'Afrique du Sud parce que les pays organisateurs peuvent toujours espérer gagner. Au Nigeria il y a beaucoup de bons joueurs mais pas de collectif. Et puis le Maroc est le genre d'équipe capable de créer la surprise. Avec Feghouli aux commandes, ne pouvez-vous pas espérer mieux ? Sofiane a acquis une grande maturité et j'ai tout de suite pensé qu'il avait le charisme pour prendre des responsabilités sur le terrain. Je me trompe rarement dans ce genre de jugement. C'est un grand joueur qui peut évidemment être décisif mais un joueur ne fait pas une équipe. Où en est votre équipe à quelques heures de la compétition ? On a bien travaillé et je suis content de débuter sans blessé. L'équipe a été renouvelée et est assez inexpérimentée. On est un peu fatigués, mais je sens beaucoup d'enthousiasme avant le premier match. Y a-t-il une attente du peuple algérien ? Evidemment. J'ai appris qu'il y avait 124 journalistes algériens accrédités pour la CAN. Vous imaginez un peu l'attente ? L'Algérie est un pays de football où le fanatisme est très présent. II y a de l'optimisme, beaucoup d'optimisme, c'est parfois trop irréel comme sentiment. Les trois pays du Maghreb sont présents, avez-vous une obligation de résultats vis-à-vis des supporteurs ? Il y a une vraie rivalité entre les équipes du Maghreb et ça dure depuis longtemps. On le sait et on va faire en sorte que les Algériens soient fiers de leur équipe. On a envie d'être le dernier représentant du Maghreb en lice dans cette compétition. Notre premier match contre la Tunisie, le 22 janvier, va être décisif. D'ailleurs, ce sera notre concurrent pour la deuxième place. Sur un plan personnel, remporter un trophée majeur serait-ce une fierté ? Ce serait fantastique. Mais je ne veux pas parler de ça maintenant parce que ce n'est pas encore l'objectif. Je ne sais pas si on a, et si on aura au final, les capacités pour gagner ce titre. Maintenant, dans ce type de tournoi, tout est possible, la Zambie l'a encore prouvé l'année dernière. On pourrait être la surprise. Avez-vous suivi les derniers événements en Algérie ? Non, pas du tout, on n'a pas parlé de ça dans le groupe. Notre équipe a assez de soucis comme ça, on se concentre sur notre boulot.