Le sélectionneur du Nigeria l'a été encore davantage mercredi soir, après la qualification «historique» de sa formation pour la finale de la CAN-2013 au détriment du Mali. Quand Stephen Keshi gagne, il est très disponible avec les médias. Le sélectionneur du Nigeria l'a été encore davantage mercredi soir, après la qualification «historique» de sa formation pour la finale de la CAN-2013 au détriment du Mali. «Historique» car cela faisait 13 ans que la sélection nigériane n'a pas été à pareille fête. Rencontré à la fin du match, il nous parle de la qualification. Sur le terrain, cela a-t-il été aussi facile que le score l'indique ? Non, cela n'a pas été facile. Le Mali est une bonne équipe. Je connais la plupart de ses joueurs puisque je l'ai entrainée pendant deux ans. Je connais leur valeur et c'est pour ça que, même si nous avons gagné aujourd'hui, je dis que cela ne diminue en rien de la valeur de la sélection malienne. Peut-on dire que vous avez profité de votre connaissance de l'équipe malienne pour préparer votre plan de jeu ? Non, il n'y a pas que ça. Certes, je connais des joueurs de cette équipe et sa manière de jouer, mais ce n'est pas moi seul qui ai fait le travail. Mes joueurs ont travaillé dur depuis le début pour réussir leur tournoi. Je leur ai donné quelques informations sur les Maliens, mais c'est tout. Est-ce une fierté d'être finaliste de la Coupe d'Afrique des nations en tant que coach local ? Bien sûr ! Nous sommes en Afrique, non ? Donc, c'est logique que les sélectionneurs soient africains. Cela fait 13 ans que le Nigeria n'a plus été finaliste d'une CAN. Cette finale a-t-elle pour vous une saveur particulière ? Dieu a voulu que nous arrivions en finale après 13 ans. A présent, nous espérons gagner la Coupe d'Afrique. C'est ça le plus important. Est-ce qu'on peut dire que vous avez disputé votre match le plus facile de cette CAN ? Certes, nous avons gagné 4 à 1, mais attention, le Mali est quand même une grande équipe ! Nous avons vu le Burkina-Faso battre l'Ethiopie 4-0, mais cela ne veut pas dire que les Ethiopiens n'étaient pas bons. C'est ça le football. Avez-vous souffert en seconde mi-temps, vu que vous avez très vite fait la différence en première période et que vous n'avez pas pu reproduire la même domination ? Nous avons souffert en seconde mi-temps et c'est normal car l'adversaire était là aussi pour gagner. De plus, le Mali est une bonne équipe et il fallait s'attendre à ce qu'elle nous oppose une belle résistance. Depuis le début du tournoi, vous équipe a progressé au fil des matches. Etait-ce calculé ? C'est venu comme ça. J'espère seulement que nous nous améliorerons davantage lors de la finale. ------------- Nigeria – Burkina-Faso, un remake du groupe C Finalement, le vrai «groupe de la mort» (dénomination usuelle pour qualifier le groupe le plus relevé) est la poule C. La preuve : les deux finalistes de la CAN-2013 en sont issus. Le Nigeria et le Burkina-Faso s'étaient affrontés en phase de poule au Mbombela Stadium de Nelspruit et le match s'était soldé par un nul 1-1 suite à une égalisation des Burkinabés obtenue au bout du temps additionnel. Les deux équipes se connaissent donc très bien et s'affronteront, dimanche, au Soccer City Stadium de Johannesburg, pour se départager définitivement avec une belle récompense pour la meilleure : le trophée africain.