«Nous ne sommes pas satisfaits de l'arbitre du match Burkina-Faso – Ghana.» «Ce n'est pas la CAF qui a commandé les erreurs d'arbitrage.» Mvuzo Mbebe : «Nous avons tenu compte des critiques des médias pour nous améliorer.» La Confédération africaine de football et le Comité local d'organisation de la CAN-2013 ont animé, hier, une dernière conférence de presse, laquelle survient à trois jours de la finale qui opposera, dimanche, le Nigeria au Burkina-Faso. Si le secrétaire général de la CAF, Hicham El Amrani, et le directeur général du LOC, Mvuzo Mbebe, ont voulu parler de la finale plus qu'autre chose, les questions des journalistes ont porté invariablement sur les deux sujets d'actualité : les erreurs d'arbitrage, avec un nouvel épisode lors de la demi-finale Burkina-Faso – Ghana, et le mauvais état du terrain du stade de Nelspruit où pas moins de huit matchs ont été joués. «Nous ne sommes pas satisfaits de l'arbitre du match Burkina-Faso – Ghana» Sur l'arbitrage du match entre le Burkina-Faso et le Ghana, émaillé d'erreurs flagrantes du Tunisien Slim Jedidi, El Amrani n'a pas usé de la langue de bois : «Je vais être honnête avec vous : la CAF n'est pas du tout satisfaite de la qualité de l'arbitrage dans ce match. Il y a eu des erreurs claires et nous espérions un meilleur arbitrage. Nous attendons les rapports des officiels concernés, afin de prendre les mesures qui s'imposent, mais l'arbitre qui a officié ce match est d'ores et déjà suspendu.» Pour rappel, Jedidi n'a pas sifflé deux penalties évidents pour le Burkina-Faso, en a sifflé un jugé peu évident en faveur du Ghana, a expulsé injustement l'attaquant burkinabé Jonathan Pitroipa pour une prétendue simulation et a refusé aux Burkinabés un but qui paraissait valable. «Le carton jaune de Pitroipa sera annulé dans le seul cas où l'arbitre reconnaît avoir commis une erreur» Questionné sur la capacité de la CAF d'annuler le carton jaune dont a écopé injustement Pitroipa, ce qui lui a valu une expulsion (c'était son second carton jaune dans le match) et, par conséquent, une absence à la finale, El Amrani s'appuie sur la réglementation : «La commission des compétitions se réunira demain (aujourd'hui, ndlr) afin d'étudier ce cas. La CAF ne peut pas changer ou annuler des décisions de l'arbitre, sauf dans un seul cas : que ce dernier reconnaisse dans son rapport avoir commis une erreur sur une sanction. Il y a un précédent dans cette CAN avec un arbitre qui a signalé dans son rapport avoir donné par erreur un avertissement à un joueur burkinabé, ce qui fait que ledit avertissement a été annulé. Mais si l'arbitre ne signale rien concernant ce joueur (Pitroipa, ndlr), on ne pourra rien faire.» «Ce n'est pas la CAF qui a commandé les erreurs d'arbitrage» Cela dit, ce mea-culpa qui ne veut pas dire son nom n'est pas un aveu d'échec total, a laissé entendre le secrétaire général de la CAF. «Je l'ai déjà dit et je le répète : il y a eu des erreurs d'arbitrage, mais ce ne sont pas plus que des erreurs. On voit certains affirmer que ce sont des erreurs commandées. Dire que la CAF manipule les arbitres parce qu'elle serait contre certaines fédérations nationales, comme l'Algérie, le Nigeria ou la Zambie, est une aberration. Ce sont des faits de jeu qui se sont passés. Comme je l'ai dit, on ne peut pas changer des décisions arbitrales, mais nous faisons en sorte d'améliorer le niveau de l'arbitrage africain», a-t-il affirmé. «La représentation de l'arbitrage africain au Mondial n'est pas remise en cause» Les multiples erreurs d'arbitrage qu'a connues cette CAN ne sont-elles pas susceptibles, comme a questionné un confrère, de réduire le nombre d'arbitres africains à la Coupe du monde 2014 ? El Amrani s'est montré rassurant sur ce point : «Le processus de sélection des arbitres pour la Coupe du monde est spécifique. La commission compétente de la FIFA procède à une présélection, puis à des sélections en plusieurs étapes et suivant des délais précis, avant de fixer son choix. Je ne pense pas que ce qui s'est passé dans cette CAN en matière d'arbitrage remettra en cause la compétence de l'ensemble des arbitres.» «Au début du mois de janvier, le terrain de Nelspruit était le meilleur d'Afrique du Sud» Questionné, une nouvelle fois, sur l'état catastrophique du terrain du stade de Nelspruit, un site maintenu par les organisateurs, en dépit des critiques, le secrétaire général de la CAF a expliqué qu'«au début du mois de janvier, nous avions effectué une visite dans ce stade et je peux vous assurer que le terrain, à ce moment-là, était le meilleur de toute l'Afrique du Sud. Qu'est-ce qui s'est passé entre-temps ? Je sais que les intempéries ont abimé la pelouse, mais je ne peux pas donner d'explication technique. Ce qui est certain, c'est qu'au moment où ce stade a été homologué, le terrain était en bon état». Mvuzo Mbebe : «Nous avons tenu compte des critiques des médias pour nous améliorer» De son côté, Mvuzo Mbebe a insisté sur la réussite de ce tournoi. «Certes, il y a eu des critiques des médias au sujet de certains aspects organisationnels, mais nous avons été à leur l'écoute et avons fait en sorte d'améliorer les choses au fil des matches. Je ne peux que me féliciter du succès de cette compétition», a-t-il affirmé. Au sujet de la finale qui aura lieu dimanche au Soccer City Stadium de Johannesburg, il a assuré que «toutes les mesures ont été prises pour que l'organisation soit à la hauteur, que ce soit au sujet de l'accueil des supporters, des conditions de travail des journalistes ou de l'état du terrain. Les portes ouvriront à 16h00, la cérémonie de clôture devrait se dérouler aux alentours de 18h45 et le match débutera à 20h00. Nous espérons que le match sera d'un niveau technique et d'intensité comme la demi-finale Burkina-Faso-Ghana». Cette finale devrait connaître une influence importante puisque Hicham El Amrani a annoncé que 76 950 tickets d'entrée ont déjà été vendus.