Pour financer la sécurité, les clubs doivent gérer les stades. Le professionnalisme ne sera pas de tout repos pour les clubs algériens, du moins tant qu'une révolution n'interviendra pas dans leur mode de gestion. L'obligation d'être pleinement responsable de l'organisation des matches à domicile, y compris dans les aspects sécuritaires, qui leur sera faite, dans peu de temps, n'est pas pour contenter tous les présidents des clubs, déjà passablement agacés de devoir faire face à des dépenses faramineuses en termes de salaires, de primes et de frais d'équipement et d'administration. La responsabilité sera sportive et pénale Jusqu'à maintenant, les clubs étaient tenus pour responsables sportifs dans le cas où des incidents auraient lieu à l'intérieur des stades (terrain, gradins, vestiaires...), se voyant sanctionnés par des amendes, des suspensions de stade ou de joueurs ou des défaites sur tapis vert. Or, la nouvelle orientation dans la gestion sécuritaire des stades et la nouvelle loi sur le sport qui sera soumise au Parlement lors de la session de printemps, qui s'ouvre en mars, rendront les dirigeants des clubs pénalement responsables vis-à-vis de la loi. En plus clair, les sanctions qu'ils encourront, en cas de graves incidents pendant un match à domicile, peuvent avoir un caractère pénal, avec poursuite en justice et éventuelles condamnations à la prison. Cela, bien sûr, dans les cas extrêmes, mais c'est juste pour expliquer que ce ne sera pas de la rigolade pour les clubs qui devront se préparer et s'organiser en conséquence. Les stadiers, un nouveau corps de métier Comment la sécurité sera-t-elle assurée à l'intérieur des stades une fois que les forces de l'ordre se contenteront de la sécurité à l'extérieur des enceintes ? Tout simplement par le recours à des agents de sécurité civils - les stadiers - qui devront être rétribués par le club recevant. Les stadiers sont des personnes formées pour assurer l'encadrement, l'orientation, la protection des supporters et la sécurité des équipes et officiels. Ils sont soit des salariés du club (un cas de figure rare car ce n'est pas intéressant de recruter à plein temps des stadiers qui n'auront à travailler, généralement, que deux fois par mois) soit des agents d'une société de sécurité et de gardiennage dont les services seront loués à la journée. Il faudra donc s'atteler à former d'ores et déjà ce corps de métier nouveau en Algérie. A cet effet, la Direction générale de la sûreté nationale, à travers son patron, le général-gajor Abdelghani Hamel, a solennellement annoncé la disposition de ses services à participer à la formation des stadiers et agents d'accueil à travers leurs écoles de formation. Pour financer la sécurité, les clubs doivent gérer les stades Quand les deux ministres concernés, celui de l'Intérieur et celui des Sports, et la directeur de la police, en présence du patron de la Gendarmerie nationale, annoncent, de concert, de surcroît devant les caméras de télévision, que les forces de l'ordre ne pourront plus, dans le futur, assurer à elles seules la sécurité à l'intérieur des enceintes sportives, c'est que ce ne sont pas des paroles dans l'air. La décision a été prise en haut lieu et elle sera appliquée. Il ne s'agit donc plus pour les clubs de discuter de l'opportunité ou pas de cette décision, mais de se préparer à l'appliquer. Dans le budget prévisionnel d'une saison, il faudra inclure un chapitre lié à la sécurité. La directrice de l'organisation et de la sécurité de l'Olympique Lyonnais a révélé que le budget annuel alloué la sécurité est de 2 millions d'euros, soit à peu près un dixième de la recette annuelle de la vente des billets. C'est donc l'affluence aux stades qui «finance» la sécurité. Encore faut-il que les clubs aient la gestion des stades dont ils seront responsables... ---------- La Radieuse au chevet de Abdelhamid Kermali Une délégation de la Radieuse, composée de Chafi Kada, Lakhdar Belloumi et Hansal Mohamed, a eu la bonne initiative de se rendre au chevet du cheikh des entraîneurs, Abdelhamid Kermali, toujours hospitalisé à Aïn Naadja. Une visite qui a naturellement fait plaisir à l'ancien sélectionneur. Lakhdar Belloumi, qui a évolué sous sa coupe, s'est dit particulièrement ému de cette rencontre. «Ça me fait mal au cœur de voir ce grand monsieur, qui a été mon entraîneur par le passé, cloué sur un lit d'hôpital. Je lui souhaite du plus profond de mon cœur un prompt rétablissement.» Louable initiative qui suit celle qui a vu La Radieuse honorer Daho Ould Kablia, Mohamed Tahmi et le Général-Major Abdelghani Hamel en marge de la journée d'étude sur l'organisation sécuritaire des rencontres sportives.