Bouguèche : «J'ai profité de la bêtise de Natache, j'étais plus rapide» Stade : 5-Juillet Affluence : Record Arbitres : Haïmoudi, Naceri, Bouhassoun Avertissements : Babouche (22'), Ghazi (45'+1), Bouguèche (48')(MCA) ; Hemani (31'), Boulahia (73' et 77') Nateche (90'+2)(CSC) Expulsion : Boulahia (77')(CSC) Buts : Bouguèche (42'), Ghazi (45'+1), Djalit (90'+2 sp)(MCA) MCA Chaouchi, Hachoud, Babouche, Bachiri, Aksas, Ghazi, Metref, Kacem (Moumen 86'), Djalit, Bouguèche, Yachir (Attafen 74'). Entraîneur : Menad CSC Natèche, Boulahia, Tafer (Boulemdaïs 51'), Djilali, Griche, Boucherit, Jil, Allag (Belakhdar 51'), Naït Yahia, Hemani (Bahloul 80'), Tiaïba. Entraîneur : Lemerre Le duel très attendu de ces quarts de finale entre le Mouloudia et le CSC est revenu hier aux Algérois qui ont été plus réalistes et, surtout, plus efficaces. Tout s'est joué en première mi-temps où le match pouvait basculer d'un côté comme de l'autre. C'est le CSC qui monopolise le plus le ballon, mais se montre vulnérable derrière avec un axe défensif très hésitant. Et devant des individualités comme celles du MCA, ça ne pardonne pas. Même si la première occasion du match était mouloudéenne avec un Metref qui ne s'attendait pas à une aussi belle balle dans la surface (5'). Ce sont les Sanafir qui lancent les hostilités à la 8' lorsque Hemani, lancé en profondeur, s'est retrouvé face à Chaouchi, mais on ne sait trop comment, il rate lamentablement le cadre. Le match est parti. Dans la même minute, une belle reprise de volée de Ghazi n'est pas cadrée non plus, et trois minutes plus tard, une très belle action entre Kacem, Ghazi et Djalit permet à ce dernier de solliciter Natèche d'une belle frappe des 20 mètres, mais le gardien constantionois, d'une belle claquette, sort en corner (11'). Hemani, le ratage de trop Le Mouloudia va revenir à la charge à la 19' sur un coup franc de Kacem qu'Aksas, bien que démarqué au deuxième poteau, reprendra en voyant sa balle passer légèrement à côté. Pendant ce temps-là, le CSC ne panique pas et essaie de parfaire son dispositif tactique tout en lançant quelques velleïtés, histoire de rappeler à leurs vis-à-vis qu'ils ne sont pas là en spectateurs. Ils vont d'ailleurs s'offrir la deuxième grosse occasion de cette première période, et toujours par Hemani qui a, une fois encore, raté le cadre de peu en reprenant de la tête un corner au deuxième poteau alors que Chaouchi était archi battu (35'). Deux occasions nettes pour Hemani, et dans des matchs comme ça, cela en fait trop. Ghazi met le CSC à genoux Le CSC va, d'ailleurs, le regretter tout de suite après, d'autant que sa défense s'est montrée trop laxiste depuis l'entame de la partie. Et à force de subir, elle va abdiquer au moment où il ne faut pas, peu avant la pause. Un centre de Hachoud est repris victorieusement de la tête dans la surface par Bouguèche qui profite d'une sortie hasardeuse de Natèche et d'un Boulahia trop statique sur l'action (42'). Les Constantinois n'auront pas le temps de réaliser cela lorsque trois minutes plus tard, ils sont mis à genoux. Une reprise du pied droit de Yachir est difficilement repoussée par Natèche qui n'arrive pas à se ressaisir du cuir. A l'affût, Bouguèche surgit et remet sur Djalit qui remet à son tour en retrait sur Ghazi, idéalement positionné au point de penalty. L'ex-Usmiste, d'une frappe à ras-de-terre, parvient à doubler la mise et faire le break en même temps, à quelques secondes de la fin de cette première période (45'+1). Le match est plié. Une deuxième mi-temps tranquille pour les Mouloudéens Malgré la volonté des Sanafirs de rattraper les choses à la reprise du jeu, les jambes ne répondent pas. Ils n'auront ni les ressources physiques ni les ressources mentales pour réagir, et leur mission va se compliquer davantage avec l'expulsion de Boulahia pour cumul de cartons (77'). A dix, ça devient presque impossible. Les Mouloudéens, qui avaient fait l'essentiel en fin de première mi-temps, se contentent de gérer tranquillement les débats. Ils reculent d'un cran et tentent de porter l'estocade en opérant par des contres. Après quelques tentatives, Bouguèche (77' et 88'), le MCA bénéficie d'un penalty dans le temps additionnel lorsque Djalit, qui avait échappé à la vigilance des défenseurs constantinois, s'est fait contrer par Natèche à l'entrée de la surface. L'attaquant mouloudéen s'est fait justice lui-même en transformant la sentence (90'+2). Le CSC ne pourra s'en prendre qu'à lui-même. Quant au Mouloudia, qui a amplement mérité cette belle qualification, il n'est désormais qu'à un pas de la finale. ------- Bouguèche : «J'ai profité de la bêtise de Natache, j'étais plus rapide» En revenant sur le premier but inscrit de la tête, l'attaquant du MCA, Bouguèche, explique la grosse bourde de Natache qui ne savait plus s'il devait s'engager ou rester dans ses bois. Il avait fait le mauvais choix. A un contre deux, Bouguèche a eu le dessus, comme il le dit : «J'ai profité de la sortie tardive de Natache. Je l'ai devancé et marqué de la tête. Ce but nous a libérés. La suite était encore plus belle. On marque un second à la limite des 45 minutes. Le CSC était à genoux.» «J'ai gagné deux coupes, je veux la troisième avec le Mouloudia» Hadj Bouguèche a déjà gagné le trophée avec le MCA à deux reprises. L'ex-attaquant d'Al Qadisiya veut un troisième trophée avec les Vert et Rouge : «J'ai gagné deux fois la Coupe d'Algérie avec le Mouloudia, maintenant qu'on est près du but, je vais tout faire avec mes coéquipiers pour décrocher le troisième trophée.» «Gagner par 3 à 0, je ne l'avais pas imaginé» «On cherchait la qualification, on ne cherchait pas à gagner par un score large. En coupe, l'essentiel est de passer au tour suivant. On ne pouvait pas espérer un meilleur résultat. On a rencontré une équipe qui s'est donnée à fond. On est revenus derrière pour préserver le score.» --------- Un vestiaire en folie Comme dans le rugby, les joueurs du Mouloudia ont poursuivi la fête dans le vestiaire qui était en folie. Babouche et les siens chantaient à l'unisson «Had El Am Championné». Cette ambiance festive a permis aux proches du club d'envahir cet espace réservé aux joueurs afin de partager avec eux ce moment de joie.
Un silence de cathédrale dans le camp du CSC Les cris de joie du Mouloudia qui émanaient de leur vestiaire tranchent avec le silence de cathédrale qui régnait dans le camp constantinois. Très frustrés, les hommes de Lemerre sont restés longtemps dans le vestiaire avant de quitter les lieux. Par de conférence de presse pour Lemerre Alors que la Ligue nationale avait programmé une conférence de presse après le match, il ne fut rien puisque le coach français du CSC, Roger Lemerre, ne s'est pas présenté. Chose impensable en France ou ailleurs en Europe. Lemerre malgré son expérience et son vécu a essuyé une nouvelle gifle infligée par Menad. Les Constantinois sont restés cloîtrés une heure dans le vestiaire Très affectés par cette élimination et cette lourde défaite infligée par le Mouloudia, les joueurs du CSC sont restés cloîtrés une heure durant dans leur vestiaire. Et ce n'est que vers 20h que le groupe a quitté l'enceinte olympique à bord de l'autocar du club. Ils ont essuyé les insultes des Sanafir Au moment de quitter l'enceinte olympique à bord de l'autocar, les joueurs du CSC ont essuyé les insultes de leurs supporters qui sont restés aux abords du stade. Les fans ont reproché à leurs joueurs de ne pas avoir mouillé assez le maillot et d'être passés complètement à côté de leur sujet. «On s'est déplacés jusqu'à Alger pour une telle prestation», disaient les supporters aux joueurs qui sont restés de marbre devant cette vague de contestation. Par de préférence concernant leur futur adversaire Les Mouloudéens suivront aujourd'hui la demi-finale entre l'ESS et le CRB avec une très grande attention. A travers le sondage fait chez les joueurs, il n'y a pas de préférence sur le nom du futur adversaire du Doyen en demi- finale. ESS-CRB, les jeux sont faits et rien ne va plus. Djallit signe son 15e but Buteur en coupe face à l'USC et l'USMAB, Mustapha Djallit s'est fait justice lui-même hier face au CSC. L'enfant de Bechar a inscrit à cette occasion son 15e but toutes compétitions confondues. Hachoud puis Ghazi voulaient tirer le penalty Dès que Haïmoudi a désigné le point de penalty, deux joueurs, à savoir Hachoud et Ghazi, voulaient se saisir du ballon pour faire justice. Mais ayant été désigné premier tireur, Djallit a fait respecter l'ordre établi en exécutant lui-même le coup de pied de réparation. Ne dit-on pas qu'on est jamais mieux servi que par soi-même ? Chaouchi lui aussi s'est mis de la partie Sous l'impulsion des Chnaoua qui ont réclamé que Chaouchi aille transformer le penalty, Djamel Menad est aussitôt intervenu pour recadrer son gardien de but afin qu'il reprenne sa place sans pour autant s'enflammer même s'il restait qu'une seule minute de temps additionnel. Les Sanafir ont quitté le stade en première mi-temps Le deuxième but signé Ghazi a eu pour effet de refroidir l'ardeur des Sanafir qui ont commencé à quitter le stade dès la première mi-temps. Pour les moins pessimistes, ils sont restés jusqu'à l'expulsion de Boulahia qui a scellé définitivement le sort de leur équipe. Et c'est sans le soutien indéfectible des Sanafir que Griche et les siens sont allés au terme de ce quart de final. Les Chnaoua remportent la bataille des gradins Après un combat âpre, les Chnaoua ont fini par remporter la bataille des gradins face aux Sanafir qui n'ont réussi à faire le poids malgré la présence de 20 000 fans. Les Mouloudéens ont entamé les hostilités par un tifou de toute beauté qui constitua une réponse à celui affiché le 9 mars à Hamlaoui. Les Constantinois malgré toute leur volonté n'ont pu que s'exclamer devant les Chnaoua qui étaient en force et démontré qu'ils avaient la plus grande galerie du pays. Les joueurs fêtent la qualification avec les fans Au coup de sifflet final, les joueurs du Mouloudia, dont certains ont offert leur maillot au public, ont fêté durant de longue minute cette qualification pour le dernier carré. Chaouchi en chef de file, suivi comme son ombre par Aksas, a partagé ce moment de pur bonheur avec les Chnaoua qui ont joué à la perfection leur rôle de douzième homme même s'ils ont été endeuillés par le décès de l'un des leurs juste avant le coup d'envoi de la rencontre. ---------- Haimoudi a perdu son sifflet Sur une attaque des Constantinois, tout le monde était surpris de voir l'arbitre arrêter la partie, mais sans entendre un coup de sifflet du referee. En réalité, Haimoudi a perdu son sifflet, c'est ce qui l'a contraint à stopper la partie le temps de récupérer son outil de travail. Un après-midi cauchemardesque pour Boulahia En plus d'être mené sur le score de 2 à 0, Boulahia a fini par péter les plombs en commettant successivement deux fautes sur Kacem et Metref, qui lui ont valu deux cartons en l'espace de cinq minutes. Boulahya n'a pas eu la chance de Hemani, qui aurait pu prendre le chemin des vestiaires bien avant lui. Hemani évite le rouge de justesse Après avoir écopé d'un carton suite à une faute sur Chaouchi, Nabil Hemani a failli commettre l'irréparable suite à un tacle appuyé sur Aksas. Le joueur a pu profiter des largesses de Haimoudi, qui a hésité à lui brandir un deuxième carton synonyme d'expulsion, qui aurait été fatale à son équipe.