L'entraîneur Lang n'a pas laissé traîner les choses. Dans son différend avec Berramla, le coach français a vite fait de prendre le taureau par les cornes en s'entretenant en tête à tête avec son meneur de jeu, samedi à la reprise. Jean-Christian Lang a expliqué à l'Oranais les raisons qui l'ont poussé à se passer de ses services lors du match de Coupe d'Algérie face à l'ASO. Une décision qui n'a pas trop plu à Berramla, qui avait menacé une fois de plus de claquer la porte. C'est devenu une manie chez le joueur de monter au créneau à chaque fois qu'il n'est pas convoqué pour un match. C'est sur ce point justement que Lang a voulu mettre les points sur les i. «Ce n'est pas parce que je ne t'ai pas convoqué que tu dois te sentir inutile et que tu nous sortes à chaque fois ton envie de partir. Tu fais partie du groupe et j'ai besoin de toi au même titre que tous les autres. Mais j'ai des choix à faire, donc il va falloir que tu prennes un peu sur toi», a dit Lang à son joueur, nous rapporte une source proche des deux hommes. C'est la deuxième fois en l'espace de quelques jours que Tayeb Berramla conteste publiquement les choix de son entraîneur. La première fois, c'est le président Hannachi qui a dû intervenir pour rappeler son joueur à l'ordre. A. A. A. «J'aurais dû faire preuve de patience» * Vous vous êtes entretenu hier avec votre entraîneur après la séance d'entraînement (entretien réalisé hier, ndlr), on imagine que vous êtes revenus sur votre convocation au dernier match de coupe face à l'ASO... Grosso modo, c'est ça. Le coach est venu m'expliquer de vive voix les raisons qui l'ont poussé à se passer de moi. Il m'a fait savoir qu'étant sous traitement, il a préféré faire jouer quelqu'un d'autre. On en a parlé. Après quoi, j'ai décidé de tourner la page. * Honnêtement, êtes-vous convaincu par les arguments qu'il vous a avancés ? Oui, complètement. C'est vrai que sur le coup je l'ai mal pris, mais avec du recul je réalise qu'il avait agi en son âme et conscience. Je comprends parfaitement sa décision et je ne veux pas revenir sur ça. * Pourtant, sur le coup c'est un tout autre langage que vous aviez tenu en menaçant carrément de partir... C'est vrai que sur le coup je me suis laissé un peu emporter. J'étais déçu car je voulais vraiment prendre part à cette rencontre. Je pensais que j'étais en mesure de tenir mon rôle. Le coach avait des choix à faire, voilà tout. Aujourd'hui, je réalise que j'ai peut-être fauté. J'aurais dû faire preuve de patience. * Vous attendez-vous à faire votre entrée demain face à l'ESS ? Oui, je l'espère. Physiquement, je me sens prêt à reprendre ma place. J'ai bien bossé cette semaine et les trois jours de repos que j'ai pris m'ont été bénéfiques. Après, c'est au coach de voir. Je suis à son entière disposition. Entretien réalisé par Achour Aït Ali