Benchiha «Maintenant, Djebbari doit assainir l'entourage du club» Ighil, aujourd'hui ou jamais Belatoui «Moi aussi je suis un grand entraîneur» En démissionnant de son poste de P-DG de la société, Larbi Abdelilah a donné l'occasion (la dernière ?) à Youssef Djebbari et Ahmed Belhadj de stabiliser une situation qui semblait chaotique, mais surtout prouver à l'opinion sportive qu'ils sont capables de travailler en collégialité. C'est, en effet, la question que se posent actuellement les fans du Mouloudia d'Oran. Il faut reconnaître que les deux dirigeants n'ont jamais pu cohabiter par le passé, et les tentatives de les pousser à travailler ensemble ont été souvent vouées à l'échec. Chose qui risque de se produire cet été. Si les deux hommes donnent l'impression de bien s'entendre, il faut dire que les proches de Baba et ceux de Djebbari ne sont point sur la même longueur d'ondes et arrivent souvent à les dissocier. En tous les cas, on se dirige vers le même scénario des précédents feuilletons puisque avant la réunion du CA d'hier après-midi, Djebbari et Baba ne se sont pas vus une seule fois. Pis encore, les deux dirigeants préféraient se réunir (presque) en catimini avec leurs proches. Si Baba préfère les « bons » conseils de ses proches dans son lieu de travail à Mezghena, Djebbari est fidèle à ses lieutenants qu'il rencontre chaque soir à l'hôtel le Méridien. Pour espérer passer à une autre étape, surtout quand on sait que le MCO accuse un sérieux retard en matière de recrutement sans parler des problèmes encore sur le bureau de la direction et qui doivent être résolus, les deux dirigeants, Baba et Djebbari sont appelés à travailler en parfaite harmonie et sans arrière-pensée, sinon une des parties risque de se retirer. Belhadj ne veut plus d'intrus A en croire une source sûre, Ahmed Belhadj, qui se montre prêt à travailler dans un cadre sain et loyal, va devoir poser ses conditions avant de continuer sa mission, lui qui a été chargé de l'opération recrutement. Une condition qui semble logique, mais il faut dire aussi que Belhadj doit aussi se débarrasser de quelques personnes s'il veut voir Djebbari en faire autant. Il faut régler le problème du capital social Si on veut voir Djebbari et Baba travailler en parfaite entente, il faut que les personnes qui sont en train de conseiller les deux personnes arrivent tout d'abord à régler ce problème de capital social car l'on voit mal les deux hommes travailler en étroite collaboration alors que Baba s'oppose toujours à l'injection de l'argent de Djebbari dans le capital social. Pour le bien du Mouloudia, il faut qu'on règle pour de bon ce problème et permettre aux deux dirigeants d'entamer leur travail. ---------------------- Benchiha «Maintenant, Djebbari doit assainir l'entourage du club» L'ancien gardien de but des Hamraoua pense que Djebbari, qui a accédé à la présidence du club, doit assainir l'entourage du club et engager un grand entraîneur tout en lui donnant carte blanche. Comment avez-vous appris la nomination de Djebbari à la tête du club ? C'est une bonne chose pour le MCO de se débarrasser des anciens dirigeants, et que Djebbari soit associé à Baba, mais il faut que ces deux hommes ne fassent plus les erreurs du passé car le public réclame du sang neuf dans l'équipe. Que voulez-vous dire par «sang neuf» ? Il faut que Djebbari et Baba se débarrassent des parasites qui rôdent autour du club. Ceux qui sont en train de chercher leur propre intérêt et gagner de l'argent sur le dos des joueurs. Ceux qui sont connus sous le sobriquet de «10 %». Il faut aussi que Djebbari engage un grand entraîneur et lui donne carte blanche tout en assurant une certaine stabilité car c'est vraiment honteux ce qui s'est passé la saison passée avec sept entraîneurs qui ont défilé à la barre technique. C'est la faute à l'ancien P-DG qui a semé la pagaille dans l'équipe. Comment voyez-vous l'avenir de l'équipe ? Si Djebbari et Baba travaillent en parfaite harmonie, je suis persuadé qu'ils arriveront à redorer le blason du club. Les supporters du MCO en ont marre de jouer pour le maintien et se présenter au stade, à chaque fois, la peur au ventre. Ce n'est pas normal que le MCO tombe aussi bas. Jadis un club qui remportait les titres sur la double scène nationale et internationale se trouve, en l'espace d'une décennie, en train de souffrir pour se maintenir. Et là il faut signaler une chose... Laquelle ? Le mérite revient toujours aux autorités locales car, pendant quatre ans, c'est toujours le wali et le DJS qui interviennent pour venir en aide à ce club en matière de finances et de préparation d'intersaison. C'est honteux les dirigeants doivent s'organiser. Entre-temps, l'amicale des anciens joueurs s'organise pour aider le club... C'est une bonne chose pour le MCO, mais il ne faut pas que cette association se transforme en fonds de commerce car le vrai rôle de cette amicale est de venir en aide aux gens qui ont vraiment besoin d'un soutien moral et financier, notamment ceux qui ont porté le maillot du MCO par le passé. Peut-on connaitre vos projets personnels ? Personnellement, je me sens indésirable chez moi. A présent, je suis en train d'exporter mon expérience et mon savoir-faire. J'ai fait mes preuves au Soudan et, à présent, je m'apprête à réaliser un grand projet qui est de mettre en place une école de gardiens de but avec la collaboration d'un club saoudien. D'ailleurs, je m'apprête à m'y rendre le 11 juillet prochain. Malheureusement, la LRFO m'a refusé ce grand projet. ---------------------- Ighil, aujourd'hui ou jamais Placé en tête de liste des entraîneurs que le MCO veut engager cet été, Meziane Ighil qui aurait été contacté par Djebbari avant-hier aurait demandé un temps de réflexion de 48h afin de donner une réponse définitive aux dirigeants du Mouloudia. Ces derniers doivent attendre aujourd'hui la réponse de l'entraîneur en question. Si elle est favorable, Djebbari l'invitera pour entamer les négociations et signer par là même le contrat afin qu'il soit concerté dans l'opération de recrutement. Dans le cas contraire, Djebbari se mettra à la recherche d'un nouvel entraîneur. La piste d'un étranger relancée Ighil semble être le seul technicien local sur la liste de Djebbari. Selon des proches du nouveau P-DG, plusieurs noms d'entraîneurs étrangers sont sur le calepin de Djebbari. Ce dernier veut en effet placer la barre très haut en faisant appel à un entraîneur de renom. Ayant déjà fait appel à plusieurs coachs européens par le passé, le président du MCO ne veut pas faillir à ses habitudes en confiant l'encadrement technique à un autre technicien. Il semblerait que ce soit un coach français. ---------------------- Belatoui «Moi aussi je suis un grand entraîneur» Bien que Djebbari réitère son vœu de ramener un nouvel entraîneur malgré la présence d'un staff technique, Omar Belatoui reste serein et refuse catégoriquement de répondre au nouveau P-DG de la société : «Je n'ai rien à dire à ce sujet. Il est clair que je ne suis pas maitre de mon destin au Mouloudia d'Oran. Si on me fait encore confiance, je suis là, sinon, j'irai travailler ailleurs comme je l'ai d'ailleurs toujours fait». A la question de savoir s'il est prêt à travailler sous la coupe d'un grand entraîneur, Belatoui a répondu : «Moi aussi je suis un grand entraîneur. J'ai un bagage en tant qu'ancien joueur international et aussi comme entraîneur, j'ai commencé à faire mes preuves et je suis très ambitieux». «J'ai un contrat, c'est à eux de me parler» A la question de savoir aussi ce qu'il doit maintenant faire suite à ce changement opéré au niveau de la présidence, Omar Belatoui pense qu'il a un contrat en bonne et due forme entre les mains : «Je ne suis pas demandeur d'emploi. J'ai un contrat avec le club. Si on veut de moi, qu'on me fasse signe, le cas contraire, qu'on m'appelle pour le résilier. Je suis disposé à répondre positivement à leur attente». «Si je parle, je ferai des dégâts» Belatoui pense que certaines personnes dans l'entourage du club sont en train de peser de tout leur poids pour l'obliger à partir. Il n'a pas voulu répondre, toutefois, il risque un jour de tout divulguer : «Pour le moment, je suis encore en poste. Jusqu'à preuve du contraire, personne n'est venu me parler concernant mon avenir, mais si jamais je sens que des personnes de l'extérieur me veulent du mal, je ne vais pas cette fois-ci me taire. En tous les cas, ces personnes savent bien que je suis blanc comme neige, pas eux...» ---------------------- Le PV de l'AG rédigé Le secrétaire de séance, Hafid Belabbès, vient de rédiger les faits de l'assemblée générale extraordinaire tenue jeudi passé à l'hôtel El Mouahidine, où Youssef Djebbari a été désigné P-DG de la société après que les actionnaires eurent élu un nouveau conseil d'administration. Parmi les résolutions prises au cours de cette AG, le remboursement de l'argent de Baba, qui s'élève à 4,2 milliards de centimes, lorsque les caisses du club le permettront. ---------------------- Djebbari veut convaincre Hichem Chérif et Sebbah de rester Sentant que d'autres joueurs risquent de prendre la poudre d'escampette et emboiter le pas à Aouedj, qui a filé à a JSK, Youssef Djebbari a décidé de convoquer Hichem Chérif et Sebbah Abidine pour négocier. Si Hichem Chéri est demandé du côté d'El Harrach, Sebbah aurait tout conclu avec le CS Constantine, a-t-on appris. ---------------------- Abdelilah s'occupera du cas Aouedj Pour ce qui est du cas de Sid-Ahmed Aouedj, c'est le nouveau vice-président, Abdelilah Larbi, qui est appelé à suivre ce dossier en saisissant le TAS afin de faire appel. Même Djebbari n'est pas prêt à lâcher l'affaire. ---------------------- Vers un stage à Kahrama Selon des sources de l‘entourage de Djebbari, le stage d'intersaison est prévu du côté du Maroc et plus précisément du côté du complexe sportif de Kahrama situé à la sortie sud de la capitale économique du royaume chérifien, Casablanca.
