Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai une grande foi en l'Algérie. La première journée de Liga s'est jouée et il semble qu'un siècle s'est écroulé depuis. Une parenthèse s'est ouverte pour permettre le déroulement des éliminatoires de la Coupe du monde. Une journée, c'est finalement peu pour assouvir toute notre faim de football après la frénésie des transferts et un été sans football. En parlant de Coupe du monde et vu les résultats et le classement, j'ai bien encadré la date du 14 novembre. Sauf surprise, ce jour au Caire, deux nations historiques du football africain s'affronteront pour l'un des quatre billets qualificatifs restants pour le Mondial sud-africain. Il y aura des larmes, un drame et certainement beaucoup d'émotions de part et d'autre. C'est cela l'essence du sport. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai une grande foi en l'Algérie. Revenons à nos moutons : la Liga et la première journée. Le champion a gagné sans soucis et sans vraiment appuyer sur le champignon. L'une des grandeurs de ce Barça, c'est qu'il a gagné 3 à 0 avec neuf joueurs de la pépinière et sans Messi, Touré, Marquez ni Iniesta. Un fait révélateur : Keita a été le premier joueur qui n'est pas passé par les jeunes catégories du club à inscrire un but pour le Barça depuis le début de saison (matchs amicaux compris). Personne ne l'avait fait depuis le but d'Eto'o en finale de la Ligue des champions à Rome. Le Real Madrid a également fait ce qu'on attendait de lui : gagner. Mais il l'a fait sans briller contre le Depor en demandant l'heure en fin de match. 3 à 2 et les mêmes 3 poins dans sa course qu'on espère passionnante avec le Barça. Des nouvelles recrues madrilènes, seul Kaka a mérité le surnom de galactique. Benzema n'a pas fait parler de lui, encore moins Ronaldo. Ce Real, c'est de la dynamite devant, mais derrière elle faiblit à tout moment. Les Madrilènes nous ont donné cette impression bizarre d'avoir marqué trois buts parce l'adversaire en a marqué deux. Et que si le Depor avait marqué quatre buts, le Real aurait mis cinq. Devant, ils sont vraiment capables. Après, il y a eu le coup de frein des éliminatoires et ce qu'on appelle ici le virus FIFA. Les internationaux auront accumulé deux matchs, de la tension, des milliers de kilomètres et quelques blessures avant la deuxième journée. Une aubaine pour les clubs les plus humbles pour créer quelques surprises. La fatigue des uns, c'est le repos des autres. Le Barça se déplace à Madrid et le Real à Barcelone. Les Catalans seront à Getafe au moment où les Merengues disputeront le premier match de Liga qui se déroule au Nouveau stade de l'Espanyol : il y aura sans doute des surprises. Guardiola et Pellegrini auront une journée pour préparer le même match auquel leurs adversaires ont consacré deux semaines. Ce sera sans doute un avantage considérable. De Barcelone Gonçal Pérez