Mata : « Ce serait fantastique de jouer la finale à Maracana.» Marchisio : «On ne va pas jouer pour perdre.» Après le duel 100 % Sud-Américain entre le Brésil et l'Uruguay hier, cette Coupe des Confédérations nous offre une sublime demi-finale ce soir, entre l'Espagne et l'Italie, pour pratiquement un derby entre deux grandes nations du football européen. Cette rencontre fait figure de revanche de la finale de la compétition continentale 2012, qui s'est tenue il y a un an et s'est terminée sur une victoire ibérique. Lourdement battue en juillet 2012 lors de la finale de l'Euro (0-4), l'équipe d'Italie veut se racheter face au Champion du Monde et d'Europe en titre, l'Espagne. Sur le plan historique, les deux équipes se sont rencontrées 31 fois pour un total de 12 nuls, neuf victoires pour l'Espagne et dix pour l'Italie. Le dernier succès de la Squadra Azzurra face à la Roja remonte à août 2011, lors d'un match amical (2:1). L'Espagne pense déjà à la finale En dominant le Nigeria (3-0, deux buts d'Alba, un de Torres), l'Espagne a remporté ses trois matches de poule dans cette Coupe des Confédérations 2013, sans pourtant forcer son talent. Le sélectionneur Vicente del Bosque va devoir choisir le meilleur onze possible, alors que pour l'instant, il a effectué de nombreux turnover pendant la phase de poules, en offrant, de la sorte, du temps de jeu à l'ensemble des joueurs retenus pour cette compétition. Une finale Espagne-Brésil est fortement attendue, sauf que cela passe par un nouveau succès face à L'Italie, dans une rencontre qui pourrait être plus serrée que la finale de l'Euro ! Pour rappel, la Roja a enchaîné 6 victoires consécutives mais, surtout, 25 matchs sans défaite, toutes compétitions confondues ! L'Italie veut démentir les pronostics L'Italie s'est offert son ticket pour les 1⁄2 finales grâce à des succès étriqués devant le Mexique (2-1) et le Japon (4-3), avant de chuter lourdement face au Brésil « 4-2», lors du troisième et dernier match de poule. Face à l'Espagne, les Italiens auront à cœur de briller pour effacer la déroule en finale de l'Euro 2012, face aux mêmes Espagnols. Même si la Squadra Azzura sera motivée par ce défi, cela s'annonce assez compliquée, puisque les Italiens sont toujours aussi fébriles défensivement, avec pas moins encaissé 8 buts en 3 matchs. Mata : « Ce serait fantastique de jouer la finale à Maracana» Assez brillant avec les Blues de Chelsea, le milieu de terrain espagnol Juan Mata, et malgré le forte concurrence au sein de la Roja, veut s'imposer dans les plans de Del Bosque. Avant d'affronter l'Italie ce soir, l'ancien joueur de Valence, a accordé un entretien à As : «C'est ce que nous voulons tous : disputer la finale à Maracana. Nous sommes venus jouer au football et gagner. Nous ne sommes pas venus pour faire la fête au Brésil, nous sommes là pour représenter notre pays et ramener la Coupe en Espagne. Ce serait fantastique d'aller à Maracana et de gagner.» Azpilicueta : «Plus tu gagnes, plus tu es proche de la défaite» Conscient de la difficulté de la tâche qui attend l'Espagne face à l'Italie ce soir, le latéral droit, César Azpilicueta s'est confié dans les colonnes de Marca à propos de ce rendez-vous, avec la possibilité de disputer la grande finale : «Si on ne gagne pas, ce ne serait pas un échec. Ce n'est pas le bon mot à utiliser car cette sélection a écrit l'histoire lors des trois dernières compétitions majeures. Elle a remporté deux Euros et une Coupe du Monde. Il est clair que plus tu gagnes, plus tu es proche de la défaite. Nous n'y pensons pas, nous sommes seulement concentrés sur le prochain match. Il faut y aller petit à petit. C'est la clé de la réussite de cette équipe.» Javi Martinez : «L'Italie ? L'équipe finaliste du dernier Euro» En remportant trois sacres déjà cette saison avec le Bayern Munich, le milieu de terrain défensif, Javi Martinez, veut malgré tout garnir davantage son palmarès. L'ancien joueur de l'Athlétic Bilbao reste néanmoins prudent selon Footespagnol.fr : «L'Italie et le Brésil sont deux équipes très difficiles à jouer. Nous parlons quand même de l'équipe finaliste du dernier Euro. Et le Brésil met en place une équipe de jeunes joueurs qui s'améliorent énormément, qui réalisent une très belle Coupe des Confédérations et qui feront parler d'eux.» Sergio Ramos se défend face à la polémique Soupçonné par les médias brésiliens d'avoir participé en compagnie de Casillas, Piqué, Iniesta et Cazorla à un strip-poker avec des prostituées, le défenseur du Real Madrid, Sergio Ramos, est monté au créneau pour faire taire les accusations : «Nous voulons que la Fifa dénonce ce menteur qui essaie de se faire de la publicité sur le dos d'une génération de joueurs qui a montré qu'elle était la meilleure de ces dernières années. On ne peut pas jouer avec la réputation d'un pays comme l'Espagne, qui a une image très propre. On ne peut pas non plus jouer avec les familles, les fiancées et les enfants que nous pouvons avoir. Mettre en cause tout cela en inventant une information comme celle-là est très grave. Nous souhaitons que la loi les remette en place et qu'on nous laisse poursuivre notre route très propre. On a la conscience tranquille et on dort sur nos deux oreilles. Si on entreprend des actions légales, c'est parce qu'on ne peut pas inventer de telles choses, qui peuvent poser de gros problèmes personnels. Nous ne sommes pas là pour parler de fêtes, mais pour montrer le football qui nous a rendu champions d'Europe et champions du monde.» Marchisio : «On ne va pas jouer pour perdre» Le milieu offensif de l'Italie, Claudio Marchisio, aura un rôle majeur au moment d'affronter l'Espagne en demi-finale de la Coupe des Confédérations. Le joueur turinois, s'attend forcément à un match difficile : «ce sont les plus forts. Ce sont les champions, ils ont tout gagné, mais on ne va pas jouer pour perdre. On veut jouer le coup à fond. On a joué la finale de l'Euro, maintenant nous avons la possibilité d'aller en finale de la Coupe des Confédérations, c'est motivant. Ils ont beaucoup progressé ces dernières années mais nous aussi. On a vu la force de notre groupe, particulièrement contre le Japon où on était mal avant de renverser le résultat (4-3). Contre le Brésil aussi, même si résultat a été différent (2-4), mais c'était le Brésil chez lui, et on a réussi à lui marquer deux buts. Ce sont des réactions importantes pour nous.» Concernant la bataille en milieu de terrain qui s'annonce féroce face à des joueurs comme Xavi ou Iniesta, le joueur pisté par l'ASM affirme : «Ce sont les meilleurs du monde à leur poste. La force de l'Espagne vient de leur jeu, de leur très grande expérience. L'Espagne a peu changé, on connaît parfaitement leur jeu, c'est désormais une école espagnole qui va se poursuivre à l'avenir. Nous savons que la force de l'Espagne réside surtout dans la possession de balle, et c'est là-dessus que nous avons travaillé ces derniers jours.» «Dur de perdre Balotteli mais avons Gilardino» Le champion d'Italie avec la Juventus a donné aussi son avis sur la probable titularisation d'Alberto Gilardino en pointe de l'attaque, à la place de Mario Balotelli blessé, et forfait pour le reste de la compétition : «Balotelli ? C'est une perte importante, on sait à quel point il est fort et on mesure ce qu'il a fait dans cette compétition. Il était très navré de partir, il voulait vraiment jouer contre l'Espagne, mais il y aura des joueurs prêts à le remplacer, qui veulent jouer et bien faire. Nous progressons et lui aussi, il mûrit. Seul devant, il s'est beaucoup battu, seul contre la défense, mais il a quand même fait la différence, comme contre le Mexique. Avec le temps, il mûrit et s'améliore.» Avant de poursuivre : «Nous avons Alberto Gilardino qui parle le langage du but, c'est aussi un champion du monde, je suis sûr qu'il peut bien faire», a estimé l'international italien en conférence de presse à Fortaleza. Andrea Pirlo, toujours dans le doute Le milieu Andrea Pirlo, qui avait dû déclarer forfait pour le dernier match de l'Italie (2-4 face au Brésil samedi) et est incertain pour la demi-finale de Coupe des Confédérations contre l'Espagne, a repris mardi l'entraînement collectif. Touché à un mollet, l'ancien joueur du Milan AC avait suivi un entraînement différencié les jours précédents. Mardi, il s'est adonné avec le reste du groupe à des exercices d'accélérations fractionnées durant le premier quart d'heure ouvert à la presse, dans le stade Presidente Vargas de Fortaleza. De son côté, Salvatore Sirigu, le gardien remplaçant de l'Italie, s'est blessé à l'entraînement mardi à Fortaleza. Le portier du PSG souffre d'une «légère entorse au genou droit», a fait savoir la Fédération italienne dans un communiqué. Sa blessure sera «évaluée dans les prochains jours». C'est un pépin physique de plus pour la Nazionale, qui a déjà perdu Ignazio Abate et Mario Balotelli pour le reste du tournoi.