«Lorsque j'ai commencé à jouer au foot, je ne savais pas que mon papa était un gardien de but» «Devenir un jour le gardien numéro 1 de la JSK est mon objectif» «Les propos du président Hannachi me réconfortent. J'espère être à la hauteur» Avant la fin de la saison, le président de la JSK, Mohand-Chérif Hannachi, avait déclaré que le club comptera sur ses juniors, à partir de la saison prochaine. Toutefois, même la LNF a exigé aux clubs de la Ligue 1 de donner leur chance aux jeunes joueurs. Du coup, les responsables kabyles ont tenu à faire appel à plusieurs d'entre eux, lesquels ont d'ailleurs accompagné l'équipe en Tunisie, pour effectuer le premier stage de préparation. Celui qui a attiré notre attention lors des premières séances d'entraînement n'est autre que le jeune gardien Mohamed Amara. Ce dernier, qui a réussi à offrir un trophée à la JSK, cette saison, face à l'Académie du Paradou, a très vite convaincu le président Hannachi qui a pris la décision de le promouvoir parmi l'équipe première. Une convocation qui a ravi le jeune portier, dont le père était l'un des célèbres keepers de la JSK. Pour rappel, les responsables de la JSK allaient recruter un gardien de but, avant de se raviser, car selon eux, Amara possède suffisamment de qualités qui lui permettront de devenir un jour le gardien numéro 1 des Jaune et Vert, lui qui est sur les traces de son père. Il s'entraîne sans complexe avec Asselah et Mazari Après plusieurs semaines de repos, la JSK a repris les entraînements le 1er juillet dernier, au stade du 1er-Novembre, sous la houlette d'Aït Djoudi, avant de poursuive la préparation à Hammam-Bourguiba. Mohamed Amara s'entraînait sans aucun complexe avec Nabil Mazari et Malik Asselah. Pour lui, ces deux gardiens possèdent d'énormes qualités et s'entraîner avec eux constitue un honneur. A cet âge, il est très difficile de devenir le gardien numéro un de la JSK, mais avec plus de rigueur et de sérieux, il finira par avoir sa chance et prouver son talent. «Lorsque j'ai commencé à jouer au foot, je ne savais pas que mon papa était un gardien de but» Tout d'abord, comment se déroulent les entraînements à Hammam-Bourguiba ? Dans les meilleures conditions possibles. Nous sommes hébergés dans un hôtel qui renferme toutes les commodités pour réussir ce stage. Lors de notre première séance, je pense que nous avons bien travaillé. A mon avis, nous avons assez de temps pour recharger les batteries et être prêts d'ici à l'entame de la saison. C'est votre première saison en seniors. Qu'avez-vous ressenti lorsqu'on vous a sollicité pour faire partie de l'équipe première ? Lorsque j'ai reçu la convocation pour faire partie de l'équipe première, j'étais aux anges. Je me suis dit que mes sacrifices ont porté leurs fruits. Désormais, je dois travailler davantage et me donner à fond à chaque séance d'entraînement pour progresser. Avant votre convocation, le président Hannachi avait déclaré que vous étiez un bon gardien aux qualités avérées. Que pensez-vous de cette reconnaissance ? Le président Hannachi venait souvent nous voir lors des matchs à Tizi Ouzou. Je me souviens très bien lorsqu'il a déclaré que je serai promu en seniors. C'était lors d'un match contre l'USMA. Je ne vous cache pas que j'étais très content. Je pense que j'ai montré à tout le monde que je méritais cette convocation. Désormais, je dois encore travailler plus et garder les pieds sur terre. Comme tout le monde le sait, votre père était l'un des meilleurs gardiens de la JSK. Sincèrement, c'était lui qui vous a poussé à choisir ce poste pour assurer une relève ou c'était votre propre choix ? Et si je vous disais que je ne savais pas que mon père était un gardien de but de la JSK ? J'ai appris cette information très tard. A mon jeune âge, mon père ne voulait pas me pousser à choisir un poste, il voulait que je sois libre. Donc, ce n'est qu'après une longue période que j'ai su qu'il était l'un des plus grands gardiens de cette équipe. Pour vous dire, mon papa ne m'a jamais incité à devenir un gardien de but. C'était un choix personnel. Pensez-vous pouvoir atteindre son niveau un jour et continuer sur ses traces ? Ecoutez, je ne peux pas répondre à cette question, car on parle de mon père qui a fait les beaux jours de la JSK. Donc, vous dire si je pourrais faire comme lui ou plus, là je ne pourrais pas m'avancer. Seulement, je tiens à préciser que je suis un joueur ambitieux. Je vais faire de mon mieux pour réaliser une bonne carrière, comme l'a fait mon père, et, pourquoi pas, encore mieux. N'avez-vous pas peur d'échouer, car c'est rare de voir un fils d'un ancien joueur gagner sa place à la JSK ? Non, ma devise dans la vie est le travail. Lorsqu'on se donne à fond, on finit par être récompensé. Personnellement, et comme je viens de vous le dire, je suis très ambitieux. Quand vous étiez jeune, votre papa venait souvent vous voir au stade ? Oui, des fois, il venait au stade pour voir mes matchs et m'encourager. C'est un plaisir de jouer devant l'œil vigilant de son père. Maintenant que vous êtes devenu grand, est-ce qu'il vous donne des conseils pour réussir votre carrière ? Vous voulez la vérité, mon père ne me donne pas de conseils. C'est très rare lorsqu'il me sollicite pour me faire des remarques. En présence de Malik Asselah et Nabil Mazari, deux gardiens expérimentés, pensez-vous pouvoir convaincre l'entraîneur et décrocher quelques titularisations durant la saison ? Nul doute que Nabil Mazari et Malik Asselah sont deux bons gardiens très expérimentés. Maintenant que je fais partie de l'équipe première, je dois apprendre d'eux. Il faut que vous sachiez que mon objectif est d'avoir une place parmi ce groupe. Donc, je vais travailler d'arrache-pied pour y parvenir. ----------------------- Après la première séance d'entraînement à Hammam-Bourguiba Rial le capitaine galvanise ses coéquipiers Les choses sérieuses ont commencé. Après deux semaines de travail à Tizi Ouzou, la JSK s'est rendue en Tunisie pour peaufiner la préparation au centre Hammam-Bourguiba. Dès leur arrivée, et pour ne pas perdre du temps, l'entraîneur en chef a programmé une séance de décrassage à 1h30 du matin, avant de réunir les joueurs le lendemain. «Pour réussir un bon stage, il faudra se donner à fond et se comporter comme de vrais professionnels.» C'est ce qu'a dit l'entraîneur à ses poulains. Pour sensibiliser le groupe, et à la fin de la séance d'entraînement de mercredi soir, le capitaine d'équipe, Ali Rial, a tenu à rassurer ses coéquipiers, à l'entraînement, pendant trois minutes. Il leur a rappelé qu'ils défendaient les couleurs de la JSK et qu'il faudra travailler très dur pour atteindre les objectifs et redorer à cette grande équipe son blason. Le moins que l'on puisse dire est que les joueurs étaient tous attentifs à son discours.