«J'ai dû faire appel à mon frère parce que les choses traînaient.» «Je reconnais qu'avec l'ESS, j'ai gagné beaucoup de titres.» Medouar : «Le club vit une situation financière difficile.» Il s'agit bien évidemment de Mourad Lakhdari, l'ancien attaquant de l'USB, qui vit actuellement en France. C'est le frère aîné de Adel Lakhdari, aujourd'hui, en conflit avec son ancien club. Plus connu sous le pseudo de Lada, parce qu'il avait une grande pointe de vitesse, et dans les années 90, la voiture Lada était la plus en vogue, en Algérie. Ainsi, le grand frère d'Adel est depuis quelques jours à Biskra. Il devrait faire un saut à Sétif, si ce n'est déjà fait. «Lada» a pour objectif de résilier le contrat de son frère à l'amiable. Une résiliation du contrat sans contrepartie Il semble, selon les échos qui nous sont parvenus, aussi bien de Sétif que de Biskra, que les deux parties en conflit aillent vers une résiliation du contrat à l'amiable, sans contrepartie pour personne. Lakhdari, qui touchait un salaire brut de 950 000 DA, sans compter les 30% de l'IRG pour faire les 360 000 DA, plus les 9% de la CNAS. Son salaire net est de l'ordre de 560 000 DA. Le joueur aurait touché depuis qu'il a atterri à l'ESS, nous confie une source crédible, près de 1,75 milliard de centimes brut. Plus les 350 millions de centimes que Serrar avait remis au président de l'USB de l'époque, pour le rachat du contrat du défenseur. On a appris que la CRL aurait mentionné dans son rapport la somme de 380 000 DA que l'ESS doit remettre au joueur. Lakhdari réclamait cinq mois de salaire, soit un peu moins de 5 millions de dinars. Ce n'est pas la première fois que «Lada» intervient pour sortir son frère de ce pétrin. Lada, faut-il le préciser, n'est pas un agent du joueur. L'ancien attaquant de l'USB agit en tant que parent. Le grand frère a dû faire un saut en Algérie, parce que le cas de son jeune frère a pris du temps, et pour la famille Lakhdari, l'Entente a laissé traîner les choses. Sinon pourquoi descendre de France si le problème n'était pas compliqué. Rencontre «Lada»-Hammar, hier soir, au siège de l'Entente Au moment où nous mettons sous presse, Mourad Lakhdari et Hammar auraient dû conclure la résiliation du contrat du joueur. On appris que «Lada» était attendu, hier dans la soirée, à Sétif. Il devait rencontrer Hammar pour en finir avec cette histoire. Il ne reste plus que quelques jours à la clôture du marché des transferts, prévue ce mercredi à minuit. «J'ai dû faire appel à mon frère parce que les choses traînaient» On a demandé à Adel Lakhdari où il en est avec son problème avec l'Entente de Sétif. Il nous apprend que son grand frère est déjà en Algérie pour s'occuper de la résiliation de son contrat. «J'ai dû faire appel à mon frère, parce que j'ai constaté que les choses traînaient. En plus, je n'ai pas envie de rejoindre Alger pour commencer à courir à droite et à gauche pour arriver à annuler mon contrat. Mon grand frère va s'occuper de la résiliation de mon contrat et je souhaite que les choses ne vont pas tarder à se régler», dira Lakhdari «Je reconnais qu'avec l'ESS, j'ai gagné beaucoup de titres» Lakhdari est convaincu de changer d'air. C'est pour cela qu'il lance un appel à son ancien président à travers nos colonnes : «Je reconnais qu'avec l'Entente, j'ai connu de belles sensations. J'ai gagné deux titres de champion d'Algérie et une Coupe d'Algérie. Tout ça en l'espace de deux ans et demi seulement. Quand on veut faire une chose on la faire de la meilleure manière qui soit et maintenant, mon esprit à ailleurs. Je demande à Hammar d'accepter de résilier mon contrat.» «Daham m'a soulagé quand il m'a appris le report de la clôture du mercato» Il semble que la Ligue professionnelle vient de prolonger la période du marché des transferts d'une semaine. Ce que nous confirme le joueur qui a appris la nouvelle par l'intermédiaire d'un de ses coéquipiers : «J'ai appris la nouvelle grâce à Daham. J'avoue que cela m'a énormément soulagé. Ce report d'une semaine va nous donner du temps pour trouver une issue favorable à mon cas.» ------------- Un attaquant ivoirien dans le viseur de Medouar Medouar ne divulgue jamais les noms des joueurs africains, avant leur arrivée à Chlef, de peur de se faire doubler. Il est arrivé plus d'une fois que le premier responsable de l'ASO reçoive des joueurs sitôt descendus de l'avion qui font le trajet vers Chlef par taxi, dans le secret le plus total. Cette fois, il s'agit d'un attaquant ivoirien qui évolue dans le championnat égyptien. L'Ivoirien aurait demandé ses papiers à son club, en raison de l'instabilité politique que vit l'Egypte. Medouar : «Le club vit une situation financière difficile» Il semble que ça va être difficile pour le président de l'ASO de tenir ses engagements envers ses joueurs. Medouar avait promis aux coéquipiers de Messaoud que la date de virement des salaires ne dépassera pas celle du départ au Maroc. Mais ce n'est pas le cas. Les joueurs sont au Maroc depuis près d'une dizaine de jours et les joueurs n'ont pas perçu leurs salaires. Il faut rappeler que les salaires en question datent de la saison dernière et les joueurs ne se gênent pas, ici au Maroc, de le rappeler aux responsables du club. Les droits télé et l'aide des sponsors n'ont pas suffi La direction du club n'est pas restée les bras croisés à attendre que les aides tombent du ciel. Ainsi, les droits télé et les aides de la wilaya et de l'opérateur de téléphonie mobile qui soutient l'ASO n'ont pas suffi pour payer les salaires des joueurs, préparer le stage au Maroc et verser l'avance convenue au nouvel entraîneur qui n'a sans doute pas signé, avant de toucher son argent. A ce sujet, Medouar dira : «Nous vivons actuellement une crise financière. Nous avons tapé à toutes les portes, malheureusement, elles sont restées fermées. Nous sommes dans l'obligation de payer nos joueurs, avant le démarrage du championnat, pour les motiver à faire une bonne entame de saison.»