«Des satisfactions, mais des insuffisances aussi» A la fin de la rencontre contre le CAB, soldée par une large victoire de son équipe, l'entraîneur Abdelkrim Bira n'a pas caché sa satisfaction quant au résultat. Cependant, il refuse de verser dans un optimisme béat estimant qu'un grand chantier attend son groupe. «Pour nous, ce match face au CAB était un vrai paramètre pour siutuer le niveau réel de l'équipe et jauger les prédispositions des joueurs. Nous avons réussi notre premier test de la saison d'autant que les joueurs ont gagné avec l'art et la manière. Cela dit, c'est un succès important pour l'équipe dans la mesure où il nous met en confiance et nous permet d'entreprendre la suite de la compétition avec plus de sérénité», dira Bira. «Des satisfactions, mais des insuffisances aussi» Ces déclarations en disent long sur la satisfaction des Unionistes bel-abbésiens à l'issue d'un matchremporté haut la main. Il faut dire que pour sa première sortie, l'USMBA a séduit ses fans. Ces derniers, tout comme le staff technique, ont, toutefois, réalisé que le plus dur est à venir. Il faut cependant reconnaître qu'au vu des débats assez disputés dans l'ensemble, la troupe à Benyellès a eu le droit de savourer son succès grâce à deux doublés de Achiou et Ouznadji et un coup franc de Belgorine. En somme , ce trio a été tonitruant, à l'image de ses compères, durant toute la partie. D'ailleurs, Bira confirma ce constat : « La prestation du groupe a été satisfaisante, mais on déplore quelques déchets. Mes joueurs ont éprouvé quelques difficultés à imprimer leur jeu durant le premier quart d'heure. Cela est d'autant compréhensible car on appréhendait ce début de saison pour des raisons liées à la préparation. Toutefois, les joueurs ont su remonter la pente et métamlorphoser la rencontre. Commencer la saison par une large victoire et de surcroît face à une équipe qui a nous a posés pas mal de soucis est bon à prendre et met les joueurs dans de meilleures prédispositions psychologiques quant à l'avenir.» «On appréhendait ce match de début de saison» Il faut dire que du côté de l'USMBA, on appréhendait cette rencontre face à CAB. Des craintes qui trouvent leur origine dans le chamboulement qu'a connu l'effectif des Vert et Rouge et les conditions de la préparation d'intersaison. Raison suffisante pour l'entraîneur Bira ainsi que les dirigeants d'afficher une certaine inquiétude avant la rencontre. Bira indique que «les joueurs ont encore besoin de temps pour retrouver leurs repères et atteindre la cadence escomptée. On s'attendait en quelque sorte à ce rythme de début de saison mais le groupe a su gérer les circonstances de la rencontre en usant de hargne et de solidarité». «Des lacunes à combler» En plus du manque de fraîcheur physique, la cohésion a fait défaut, la défense un peu lourde et flottante par moment a failli commettre l'irréparable n'était la vista du gardien Fardji qui s'est mis à l'évidence en annihilant deux buts. L'axe central, formé du duo Néhari-Belkaïd, a fait montre d'un manque de complimentarité. Il faut dire que cela a laissé apparaître certains signes d'inquiétude. Le milieu du terrain, avec des éléments parfois mal inspirés durant les vingt minutes, n'alimentait que rarement les avants qui sont Ghazali et Ouznadji, entre autres. Nonobstant les quelques ingressions individuelles, les Vert et Rouge n'arrivaient pas à trouver la solution offensive. Le satisfecit réside dans la réacation des joueurs qui, après le but du CAB, contre le cour du jeu, ont regimbé dans la foulée. Cela dénote de l'esprit de solidarité du groupe, lequel semble déjà adopté la stratégie de jeu prônée par l'entraîneur. Les néophytes ont montré de beaux agencements qu'il faudra confirmer à l'avenir. Du travail en perspective De là à dire que l'USMBA aura un autre visage plus attractif après quelques rencontres nécessite un grand chantier. Du pain sur la planche pour Bira qui estime qu'il a toujours des choses à améliorer même en cas de victoire. Il est vrai que gagner sans la manière est de loin meilleur que d'être accroché à domicile en jouant à la Roja. Ça donne à réfléchir mais surtout exige la longue haleine pour repriser la mécanique et recouvrer le rythme de croisière.