Bounaâs : «Il y avait de la place pour une victoire» Vendredi soir, le CSC a assumé son statut d'ex-leader et actuel dauphin, en allant stopper l'USMA dans son fief de Bologhine dans une rencontre d'un niveau très acceptable. Sans aucune exagération, on a assisté a un bon duel entre les deux meilleures équipes du championnat, deux formations qui regroupent les joueurs les plus chers du marché algérien. Ce duel était aussi celui des deux ex-coéquipiers Diego Garzitto et Rolland Courbis, les deux entraîneurs qui ont joué ensemble à Ajaccio pendant leur jeunesse se sont rencontrés vingt ans après en Algérie, mais ce qui a donné du charme à cette rencontre ce sont les déclarations du coach usmiste avant le match qui ont pimenté la rencontre, cette dernière s'est soldé en fin de compte sur un score nul (1-1). Une égalité qui fait le bonheur des Sanafir et des joueurs du moment que la rencontre s'est déroulée en déplacement. Mais dans le foot moderne, regarder toujours le verre à moitié plein n'est pas bon aussi, le CSC a certes mis du temps pour entrer dans le match, mais en deuxième période, les Algérois ont quasiment disparu de la circulation. Les copains de Gil avaient le monopole du ballon et il y avait largement de la place pour un deuxième but. L'USMA a vu le ballon se promener Sans dévoiler tous les plans du coach marseillais, Courbis a une méthode bien spéciale pour entamer les matchs choc, l'USMA a fait endurer au CSC le même scénario que celui du MCA, ça veut dire une vingtaine de minutes infernales, avec un pressing haut, étranglant et à une vitesse d'exécution étonnante, tout cela mixé à une rage de vaincre qui a facilité l'arrivée du but marqué très «tôt», c'est à partir de là que commence le plan Garzitto, le CSC a compris qu'il fallait absorber l'énergie des Usmistes, histoire de les fatiguer pour pouvoir les titiller après. On n'a jamais senti d'affolement chez les Verts qui ont trouvé des espaces par la suite. Dans le match, le CSC a fait circuler le ballon en profitant de la largeur du terrain, on avait comme l'impression que Garzitto avait découpé l'effectif usmiste en deux parties, grâce à la force de son milieu de terrain formé de joueurs très techniques et habiles avec le ballon, après il ne fallait pas s'étonner de voir le but égalisateur venir d'une manière si facile. Quand Zemma encaisse, c'est toujours hors-jeu ! C'est avant la pause que la défense usmiste volât en éclat, et dire que le but est venu d'une position de hors jeu est ridicule, pour commencer, l'arbitre assistant qui a signalé trois hors jeu avant l'occasion du but du CSC, était bien placé sur l'action de l'égalisation, preuve de cela, il n'a pas levé son drapeau, quant au tir de Allag, il a été repoussé par l'un des défenseurs de l'USMA, le renard Boulemdaïs ralentit sa course et se retrouva tout seul dans la zone de réparation, il en profita pour marquer, pendant ce temps Zemmamouche jouait le rôle de spectateur et commit une faute de débutant en restant sur sa ligne et commençât son cinéma de protestation habituel, comme à chaque fois qu'il encaisse. ---------------------- Bounaâs : «Il y avait de la place pour une victoire» L'entraîneur adjoint du CSC qu'on a joint hier, n'a pas caché sa satisfaction après ce point du nul ramené d'Alger, «C'est une bonne opération qu'on vient de réussir face à une bonne équipe de l'USMA. On a bien dominé les débats et on s'est créés pas mal d'occasion de scorer. A un certain moment on ne jouait que dans le camp adverse et nos joueurs ont eu la possession de la balle plus que l'adversaire surtout en première période. Sans la moindre exagération, je pense qu'il y avait même de la place pour un second but et une victoire après notre but égalisateur, mais on ne doit pas faire la fine bouche aussi, l'USMA reste l'USMA, une équipe très respectable qu'on vient de bloquer chez elle. Ce point précieux aura de l'effet sur le moral de nos joueurs qui ont été déçu la semaine passée après le nul face au MCEE». «Le but est valable grâce à l'instinct de Boulemdaïs» Le coach usmiste Courbis veut faire croire à ses fans que le but du CSC est entaché d'une position de hors-jeu. Pour Bounaâs, ce n'est pas du tout le même avis, il nous a déclaré ceci hier : «Le juge de touche du côté droit a passé son temps à nous siffler des positions de hors-jeu presque imaginaires. Sur l'action du but, Boulemdaïs avait tout le temps pour démarrer sa course et sortir derrière les défenseurs usmistes pour inscrire son but. En plus de cela, Zemmamouche qui est resté sur sa ligne a facilité le travail de Boulemdaïs qui grâce à son instinct d'attaquant a senti le but venir, il n'y a pas de postions de hors-jeu, le but est valable et clair, il fait largement notre bonheur». ------------------------ Du grand Si Mohamed Cédric On l'habitude de voir de bons arrêts du gardien du CSC, Si Mohamed Cédric, mais la performance de ce dernier ce vendredi était supérieure par rapport à celle de son vis-à-vis Zemmamouche, avec des parades sensationnelles et des réactions de réflexe qui ont évité au CSC des buts sur les rares occasions de l'USMA. Cédric s'est montré rassurant et bien présent dans sa zone, il était le maitre derrière Maïza et Berthé, il a donné de l'assurance et la confiance à toute l'équipe, heureusement qu'il y avait un certain Vahid Halilhodzic dans les tribunes de Bologhine, le sélectionneur n'aura pas besoin de compte-rendus des journaux ou des images de télé pour voir la prestation de Si Mohamed très régulier dans ses performances depuis le début de saison. Cédric a fait gagner à son équipe un point et a gagné des points en sa faveur, cela le placerait peut-être dans une position de doublure numéro 1 de l'inamovible Raïs M'bolhi en EN. Houri, Zerdab et Naït, le trio de charme du milieu Il faut être un divin pour savoir ce que compte faire Diego Garzitto avant un match. Le Jurassien nous a habitués à des choix et des titularisations inattendus, mais incorporer trois joueurs en même temps qui ont presque le même profil dans un seul match, c'est le pari fou que vient de tenter Garzitto, personne n'a parié sur la titularisation de Houri, Zerdab et Naït Yahia. Ce trio s'est régalé sur le tapis vert de Bologhine, le cuir a bien circulé entre eux et le jeu était très fluide au milieu du terrain, avec quelques gestes très techniques, histoire de régaler la galerie, tant mieux pour le spectacle. Avec le temps et l'enchaînement des matchs, ce trio de charme va gagner plus en cohésion et en entente sur le terrain, Garzitto qui est du genre exigeant en termes de jeu, s'attend à plus de la part de ses trois joueurs à l'avenir. Mention «moyen» pour Boucherit Le jeu collectif du CSC était bon, la prestation générale très acceptable, mais le rendement individuel diffère d'un joueur à l'autre, en prenant l'exemple de Boucherit qui a été la fausse note du milieu, vendredi soir. Antar qui avait l'habitude de jouer des matchs de bon niveau a abusé d'individualisme dans le jeu et perdu certaines balles au milieu du terrain, Boucherit a même une part de responsabilité sur le but de l'USMA, son manque de concentration et sa passe ratée vers Gil N'gomo ont provoqué le but du jeune Chattal. Le pire est que le joueur a usé de contestations sur les décisions de Haimoudi, ce qui risque de lui coûter une sanction cette semaine, qui le privera du prochain match face au CRBAF. -------------------- 24 matchs sans défaite pour le CSC Le Chabab a réussi son troisième match nul d'affilée vendredi passé, après ceux enregistrés face au MCO et au MCEE précédemment. En l'absence de victoires, ce qui veut dire que le CSC n'a récolté sur les trois matchs que trois points sur neuf possibles. Le Chabab est en route pour devenir le champion des matchs nuls cette saison tout comme l'année passé, c'est le seul point commun entre Garzitto et Lemerre. Mais le seul côté positif de ces matchs nuls est que l'équipe constantinoise reste sans la moindre défaite depuis décembre 2012, le CSC a atteint le chiffre de 24 matchs sans défaite. Un sans-faute étonnant qui fait bien des jaloux un peu partout en Algérie. Espérons juste que Courbis a eu les réponses à ses questions sur les qualités du CSC. Le record d'invincibilité était détenu par le CRB en 1965-1966 En cherchant bien dans les statistiques de notre championnat algérien, on a trouvé que le CSC tient à présent le record de tous les temps en matière d'invincibilité, alors que l'ancien record était de 23 matchs, détenu par le CRB durant la saison 1965-1966, la seule différence entre les nombres des deux clubs, est que le record du CSC est le fruit de deux années sans défaite, alors que la performance du CRB est le fruit d'une seule saison.