Boulhabib : «On doit être patients avec l'entraîneur» Un fait rare et inattendu s'est produit samedi soir sur le chemin du retour de la délégation du CSC vers Constantine. Alors que l'autocar roulait normalement, quatre voitures chargées de pseudo-supporters ont obligé l'autocar qui transportait l'équipe de s'arrêter à Aïn Defla. Après la première étape du plan de ces jeunes colériques, un groupe parmi eux est monté dans le véhicule pour insulter les coéquipiers de Maïza ainsi que le coach Diego Garzitto, ce qui a créé une grande panique dans le bus. Des insultes provocatrices et reproches faits en pleine route, de surcroît en pleine la nuit. On parle de crachats sur l'entraîneur et de vol de portables. Cela a failli dégénérer à moult reprises. Si les faits sont se sont réellement produits, alors là c'est grave et la sécurité des joueurs était en danger sur le coup. Le genre de geste déplacé, incorrect qui démontre le manque de civisme de ces pseudo-supporters. Les joueurs auraient dû noter les matricules des trois voitures pour les dénoncer à la première caserne de police et découvrir dans la suite l'identité de ces malfrats. Mais cela n'a pas été fait, ce qui est un autre laisser-aller. Evidemment, on ne peut garantir la protection pour l'équipe en pleine route après un match, mais ce geste prouve une certaine anarchie qui commence à prendre de l'ampleur au sein du CSC. Enfin, c'est la première fois que l'équipe vit une situation pareille, un scénario digne d'un film hollywoodien. L'histoire de Bahloul complique aussi la situation L'autre affaire qui est venue empoisonner le climat au sein de l'équipe avant et après le match de l'ASO est cette histoire divulguée par le latéral gauche Bahloul. Ce dernier a déclaré sur les colonnes d'El Haddef que Garzitto avait des doutes sur la bonne foi du joueur comme il le dit : «Garzitto a douté de mon intégrité avant le match de l'ASO. Après la dernière séance de vendredi, le coach s'est approché de moi et il m'a dit qu'il a eu des échos de la part de ses sources que je manigançais un plan contre mon club pour perdre face à l'ASO. Une question qui concerne mon honneur. Alors je me suis réuni une deuxième fois avec lui en présence de Bezzaz et je lui ai demandé de me laisser sur le banc pour éviter tout reproche après.» La suite, on la connaît, Bahloul a été incorporé en seconde période, alors que le score était 2-0 en faveur des Chélifiens. Cette histoire étrange compliquera certainement la relation entre le joueur et l'entraîneur en chef, cela arrive au moment où le club a besoin juste de sérénité pour préparer son match de coupe face à la JSS. Garzitto : «Bahloul ne comprend pas bien le français» Cette affaire étrange qu'a déballée Bahloul a étonné le coach Garzitto qui pense que son joueur ne l'a pas bien compris lors de notre tête-à-tête de vendredi passé : «Croyez- moi, je n'ai pas reproché à Bahloul de comploter contre l'équipe, ce dernier n'a pas compris ce que je lui ai dit en français. Mes mots étaient les suivants : ''Je compte assez sur tes capacités et il faut que tu répondes à ceux qui en doutent en sortant une grosse performance face à l'ASO.'' Mais lui a compris autre chose. Bezzaz a servi de traducteur pour expliquer le fond de ma pensée à Bahloul.» Concernant la défaite contre l'ASO, le coach franco-italien nous éclaire : «Ce fut une défaite dure à accepter mais vu les données d'avant-match surtout que les joueurs n'étaient pas bien et qu'ils étaient nerveux contre la direction qui tarde à les payer, ce qui a influé négativement sur leur moral, alors que le football demande du clame et de l'extrême concentration de la part des joueurs. Cela explique le premier but encaissé rapidement et le deuxième aussi sur une contre-attaque. Bref, on était dans un jour sans et l'ASO n'était pas si forte que ça.» Quant à la relation de l'entraîneur avec ces joueurs, Garzitto a déclaré qu'elle est normale et bonne et que ce n'est pas la peine d'avoir des craintes sur ce point : «Ma relation avec les joueurs est excellente, j'ai axé mon travail sur le plan psychologique avant le match de Chlef, mes joueurs ont manqué de hargne et de combativité et c'est tout.» Garzitto, c'est six mois sans salaire ! Ce qu'est en train de vivre Garzitto à Constantine avec le CSC est spécial et unique comme aventure, celui qui a vécu en Afrique noire avec le TP Mazembe au Congo et autres pays du continent découvre des choses par très professionnelles chez nous. La vérité se dit, aucun entraîneur étranger n'a été aussi malmené comme Garzitto. Et pour cause, dernier n'a pas touché le moindre centime depuis son arrivée à Constantine, six mois sans salaire, c'est trop ! Et aucun technicien algérien n'a connu ce genre de traitement, mais le pire est venu samedi soir avec ce barrage provoqué par des pseudos-supporters à Aïn Defla. Ces monstres l'ont insulté et lui ont craché sur le visage ainsi que son fils Tony. Garzitto a été touché dans son honneur, le genre d'intimidation qui vexe n'importe quelle personne, mais le coach jurassien est professionnel, il compte aller jusqu'au bout de son contrat. Voilà la bonne réponse pour ceux qui croient que le football est lié à la violence. Boulhabib : «On doit être patients avec l'entraîneur» Le manager sportif de l'équipe a révélé que certains font tout pour fragiliser la stabilité de l'équipe et veulent du mal pour le CSC. Il a lancé hier ce message aux supporters : «Je demande à nos fans de se calmer un peu et d'être patients avec l'entraîneur en chef au moins jusqu'à la fin de la phase aller.» Etrangement, Boulhabib n'a pas tort cette fois car on ne peut pas se permettre de changer de coach chaque fois qu'on enregistre un mauvais résultat. Le CSC n'est pas un club de quartier et fait partie de l'élite. Les vrais connaisseurs du football doivent être calmes car la réussite ne vient qu'avec la stabilité. Ceux qui pensent le contraire ne comprennent rien au football comme cette bande qui a arrêté le bus de l'équipe à Aïn Defla.