Saâdane, une absence... et (beaucoup) de questions ! Le match entre l'ESS et le CSC est très certainement l'affiche de ces 8es de finale de la Coupe d'Algérie. L'enjeu est de taille car au bout, il y a une place pour les quarts de finale, à deux encablures de la consécration. C'est aux joueurs des deux équipes de choisir. Celles-ci ont besoin de continuer l'aventure pour la conquête du trophée. Raison de plus pour se libérer et placer le jeu au cœur de l'enjeu. De toutes les manières, un huitième de finale de coupe ne ressemble en rien à un autre match et même si sur le plan technique, ce sera loin d'être parfait, les puristes veulent rêver. Les acteurs qui animeront les débats savent ce qu'il leur reste à faire. Simondi de retour au stade du 8-Mai L'équipe de l'ESS, entraînée par Kheireddine Madoui, s'en est plutôt bien tirée jusque-là tant en coupe qu'en championnat. Elle s'affirme comme la grosse machine annoncée depuis le début de la saison. On est en droit de se demander si certaines formations peuvent venir troubler la tranquillité du moment des Sétifiens. C'est ce que tentera de faire la formation entraînée par Simondi. Ce dernier aura l'occasion de retrouver l'enceinte du 8-Mai. A signaler qu'il est le premier entraîneur étranger à avoir remporté un titre majeur avec l'ESS. C'est sous sa houlette que la formation d'Aïn Fouara a remporté la Coupe arabe en 2008. En pleine confiance Contre le CRBAF, dans des conditions pas du tout évidentes, l'ESS a joué un match très complet tactiquement et mentalement. Malgré la courte victoire, les joueurs sont de mieux en mieux. Certainement boostés par le duo Saâdane-Madoui, les joueurs de Sétif ont retrouvé leur jeu. «L'équipe a montré qu'elle voulait continuer à gagner et qu'elle avait faim de buts», a assuré Madoui, l'entraîneur sétifien. Etre bien en place face au CSC Kheireddine Madoui est revenu, à l'issue de la rencontre face au CRBAF, sur les points positifs et négatifs constatés dans un match au couteau que ses joueurs avaient livré ce jour-là : «Après ce match, nous avons acquis de la confiance car il fallait se serrer les coudes dans une conjoncture difficile. Gagner, même par un but d'écart, est ce qui pouvait nous arriver de mieux. Nous avons eu une très bonne réaction. Quand l'équipe est en place, défensivement nous travaillons bien les autres secteurs du jeu.» En coupe, avoir le mental est primordial Madoui estime que rien n'est joué pour ce qui est du championnat et encore moins, en ce qui concerne l'épreuve reine. «Pour ce qui est de la suite du championnat, il est important de réaliser les meilleures performances. Nous en avons les moyens. En ce qui concerne la coupe, cette épreuve comporte trop d'aléas pour faire des pronostics. Bien sûr, il faut avoir le mental le jour du match contre le CSC car ça se passe surtout dans la tête dans une partie à élimination directe.» L'optimisme mesuré de l'entraîneur A notre demande, l'entraîneur sétifien a analysé les chances de l'ESS de devenir champion : «Je suis optimiste sur la possibilité de passer ce tour de la Coupe d'Algérie. Ce sera une bataille difficile car nos adversaires ont des arguments à faire valoir en enchaînant les bons résultats. Pour ce qui est du championnat, d'autres équipes ne sont pas très loin non plus. Pour toutes ces raisons, nous devons continuer à travailler fort. C'est loin d'être gagné. Il reste des étapes importantes que nous aurons à gérer au mieux.» Cela se jouera sur un rien ce vendredi Pour le coach sétifien, ce match de coupe face au CSC est celui des joueurs et il nous a dévoilé quelques conseils qu'il a donnés à ses poulains. «C'est sûr, mon équipe n'a plus le droit à l'erreur, car il n'est pas question de quitter cette magnifique épreuve, la Coupe d'Algérie, aux huitièmes de finale.» C'est parti pour une neuvième couronne Les travées du stade du 8-Mai, en plus d'être colorées, seront très certainement bien garnies, comme promis. Le spectacle sera assurément dans les tribunes. «Notre équipe est prête. Il y a aussi la qualité de l'adversaire qu'on affronterae. C'est ce qui compliquera la tâche, nous aurons à nous battre de la première à la dernière minute. Nous espérons remporter ce neuvième trophée et le dédier aux supporters. Avant cela, il nous faut passer l'écueil du CSC», dira l'un des cadres de l'équipe. Des chèques de garantie pour les joueurs La direction sétifienne a octroyé des chèques de garantie aux joueurs, où la somme correspondant à deux mensualités sera mentionnée. Les joueurs ne pourront encaisser ces chèques qu'après avoir eu le feu vert des dirigeants, suite au renflouement des caisses. Pas avant le match contre le CSC Lors de la réunion qu'il a tenue avec les joueurs avant-hier, ce dernier leur a précisé que les chèques de garantie seraient entre leurs mains le lendemain du match contre le CSC. Cela n'a que moyennement été apprécié par les joueurs qui auraient voulu que cette opération se fasse aujourd'hui. 5,5 milliards pour payer les joueurs La direction compte verser deux mensualités à chaque élément avant la fin du mois de janvier. Le calcul est vite fait. Il faut débourser 5,5 milliards de centimes. Ceci n'est manifestement pas le cas, puisque la trésorerie du club attend d'être renflouée. Cela se fera avec le versement d'un milliard de centimes de la part de l'opérateur de téléphonie mobile, le principal sponsor de la Supercoupe. Un autre milliard, provenant des fonds de wilaya, est attendu dans les tout prochains jours. La prime, juste après la douche Si pour encaisser leurs salaires, les joueurs doivent faire preuve de patience, il n'en sera pas de même pour ce qui est de la prime du match contre le CSC. En effet, si les camarades de Mellouli arrivent à passer l'écueil constantinois, ils encaisseront 10 millions de centimes chacun juste après avoir pris leur douche. Arbaoui : «La balle est dans le camp des joueurs» La prime de qualification en quarts de finale est de dix millions de centimes. Ce sont les anciens dirigeants du club, en plus de Hammar, qui ont cotisés pour cela. Arbaoui nous dira à ce propos : «La somme totale qui sera versée aux joueurs en cas de qualification pour les quarts de finale, ce vendredi, est dans nos poches. Maintenant, la balle est dans le camp des joueurs et c'est à eux de faire le boulot.» L'appel de Hammar Deux jours avant le choc qui opposera l'ESS au CSC, le boss sétifien a voulu lancer un appel pour que le fair-play soit total ce vendredi. «Même si l'enjeu est de taille et que ce match soulève bien des passions, cet ESS-CSC reste un match entre deux grands clubs amis et ce, depuis de longues dates. A ce titre, il doit se dérouler dans un fair-play total. Je suis certain que le meilleur accueil sera réservé à nos amis constantinois. Ces derniers savent qu'ils sont chez eux à Sétif. J'espère que les amoureux de la balle ronde assisteront à une belle partie de football, car il y a de la qualité dans les deux équipes.» Sécurité : Rien ne sera laissé au hasard Toutes les parties prenantes veulent que la rencontre qui opposera l'ESS au CSC soit une fête de football. La toute dernière réunion sur les mesures de sécurité s'est tenue hier après-midi. Elle a regroupé les membres de la direction du stade, ceux du comité d'organisation de l'ESS, les services de sécurité, la Protection civile et des représentants de la DJS de Sétif. Certaines mesures ont été prises, entre autres l''interdiction aux enfants de moins de 14, ans non accompagnés, d'accéder au stade. La vente des billets débutera vendredi matin Il a été décidé que la vente des billets débutera vendredi matin, à partir de 9 heures. Elle sera interrompue à 12h30 et reprendra après la prière du vendredi. L'accès aux gradins découverts coûtera 200 dinars. Pour les tribunes couvertes, ce sera 300 dinars. Gourmi a repris Aprés avoir effectué, avant-hier, une séance en solo où il s'est contenté de quelques tours de piste avant d'aller prendre sa douche, Gourmi s'est entraîné avec le groupe. Il nous dira que les douleurs qu'il ressentait ne sont qu'un mauvais souvenir. Tout est rentré dans l'ordre pour Legraâ Legraâ, qui était absent la semaine passée, est rentré à Sétif. Il a repris les entraînements avec ses coéquipiers et tout semble aller pour le mieux. Il s'était longuement entretenu avec Hammar. C'est OK pour Karaoui Karaoui est totalement remis de sa blessure au genou. Il s'est entraîné hier avec ses camarades sans ressentir la moindre gêne. On se rappelle que lors des séances précédentes, il s'était contenté d'effectuer des tours de piste. Les attaquants en appel Comme à son habitude, Karaoui aura un rôle important d'essuie-glaces à jouer devant ses défenseurs. Ferrahi sera sur le terrain pour l'épauler dans la récupération. Ces deux joueurs auront à déblayer le terrain pour Djahnit. Ce dernier sera le dépositaire du jeu de son équipe et renouera avec son poste de prédilection. D'ailleurs, quand il est posté derrière ses attaquants, il est plus dangereux. Bouazza et Ze Ondo formeront le duo d'attaque et auront à être constamment en mouvement, tout en multipliant les appels pour déséquilibrer la solide ligne arrière du CSC. Saâdane, une absence... et (beaucoup) de questions ! Comme c'était le cas depuis le début de la semaine, le directeur technique de l'ESS n'a pas assisté à la séance d'entraînement d'hier. Même si c'est Madoui et ses adjoints qui œuvrent sur le terrain, la présence de Rabah Saâdane est plus qu'indispensable, en sa qualité de premier responsable technique. Il doit être au courant des moindres petits frémissements des joueurs et de l'équipe. On n'hésite pas à avancer, dans l'entourage du club, que Saâdane ne poursuivra pas l'aventure avec l'ESS. A suivre...
