Bouali jouera gros contre Chéraga. La coupe réussit bien à Djallit. Le milieu récupérateur, Antar Boucherit, est bien décidé à faire parler son expérience pour avoir le droit de jouer la finale. N'ayant jamais remporté la Coupe d'Algérie, ce joueur ne veut surtout pas sous-estimer cette équipe de Chéraga. Pour l'ex-joueur du CSC, tout autre résultat qu'une victoire aurait l'allure d'un cataclysme. Après un gros travail psychologique, êtes-vous remis de cette lourde défaite essuyée face aux Canaris ? Il faut reconnaître qu'il n'est jamais facile de se remettre vite d'une telle déconvenue. Et pourtant, il faut bien le faire, car il est inutile de se morfondre et de s'apitoyer sur notre sort. Nous avons le match le plus important de la saison que nous allons aborder ce week-end contre Chéraga. Nous devons tout faire pour atteindre la finale. C'est aussi simple que cela. Il n'y a aucun calcul à faire, car nous avons cette opportunité de nous produire chez nous à Bologhine devant notre public. A nous de répondre à leur attente. Ne craignez-vous pas de revivre le même scénario que votre ancien club le CSC, qui avait vécu une grosse désillusion lors des quarts de finale face à cette même équipe de la JSMC ? Justement, il faut tirer les leçons, car on dit bien qu'un homme averti en vaux deux. On sait de quoi est capable cette équipe de Chéraga qui est composée de joueurs très chevronnés, à l'image de Ali Bendebka et Deghiche. Il faut beaucoup se méfier de cette équipe qui n'aura rien à perdre face à nous. Il n'y a pas plus difficile de jouer une équipe qui évolue totalement libérée loin de toute pression. Qu'on le veuille ou pas, la pression sera plus sur nos épaules, car on sait qu'on n'a pas le droit à l'erreur. La concentration doit être donc de mise avant d'affronter cette équipe... Nous sommes tous concentrés sur ce rendez-vous de Coupe d'Algérie. Nous prenons avec le plus grand sérieux ce match, car la coupe nous a appris une chose : il ne faut jamais au grand jamais sous-estimer un adversaire. Rien n'est écrit d'avance, c'est pour cela que le football est le sport le plus populaire. Et pour se prémunir contre toute mauvaise surprise, il faut qu'on joue comme si nous affrontions une équipe de Ligue 1 Mobilis. Ce fut d'ailleurs le discours du coach, qui n'a cessé de marteler en boucle l'importance de prendre cette équipe au sérieux, laquelle n'a pas atteint ce stade par hasard. Après deux victoires en déplacement contre Chaouia et Hadjout, vous avez, enfin, l'occasion de recevoir chez vous... C'est une chance inouïe. A nous de la saisir pour jouer une finale de Coupe d'Algérie. En ce qui me concerne, je n'ai jamais brandi le trophée tant convoité que j'avais perdu sous les couleurs de l'USMA. J'aimerais bien en décrocher un titre à la fin de la saison. C'est pour cela que je dis que tout autre résultat qu'une qualification en finale serait un cataclysme pour le club et ses supporters. De ce fait, la défaite et l'élimination ne sont pas des options envisageables. Que connaissez-vous de cette équipe de Chéraga qui avait surclassé le Chabab de Constantine ? Je sais que c'est une équipe qui est en lutte pour l'accession en Ligue 2 Mobilis. C'est dire que c'est une coriace formation et puis nous allons visionner le match entre la JSMC et le CSC pour avoir une idée précise sur les points forts et faibles de notre futur adversaire. ----------- Buteur décisif contre l'ASO, l'USC et Hadjout La coupe réussit bien à Djallit Même s'il a été vivement critiqué ces derniers temps pour son manque de réalisme, Mustapha Djallit aura, toutefois, brillé dans l'épreuve populaire. Les statistiques affichées depuis le début de la compétition sont là pour le démontrer. Lors du premier tour contre l'ASO à Bologhine, Djallit avait ouvert le bal mettant fin à une longue période de disette. Il récidivera contre l'US Chaouia au stade Zerdani-Hassouna. Ce jour-là, Djallit avait transformé en deux temps un penalty dans le temps additionnel, évitant à son équipe une élimination certaine. Face à Hadjout, lors des quarts de finale, dès la première minute, le natif de Béchar avait sauté plus haut que tout le monde pour mettre une tête salvatrice. Un but aura suffi au bonheur des Vert et Rouge. Avec trois réalisations, Djallit est le meilleur buteur de son équipe en Coupe d'Algérie. Cet après-midi, l'attaquant le plus controversé de la Ligue 1 Mobilis tâchera de se relancer en marquant de son empreinte cette demi-finale, comme il avait fait face à l'ES Sétif au même stade de la compétition, lors de l'édition précédente. Pour se refaire une image, Djallit n'aura d'autres choix que de se mettre en évidence en qualifiant son équipe pour la finale de la Coupe d'Algérie. C'est uniquement à ce prix que le public de Bologhine pourrait faire table rase sur son parcours en dents de scie en championnat qui lui a valu la furia des Chnaoua. ----------- Stoppé en 2012, alors entraîneur de la JSMB, par MB Hassasna Bouali jouera gros contre Chéraga Déjà très fragilisé lors du derby perdu contre l'USMA par 3 à 0, le Mouloudia a vécu une désillusion similaire lors du Clasico face aux Canaris. Et même si la direction use de discours consensuels et d'un sourire de façade pour montrer que tout va bien dans la maison mouloudéenne, on sait pertinemment que Fouad Bouali n'aura plus le droit à l'erreur ce samedi contre Chéraga. Vivant en permanence sur un siège éjectable, Bouali jouera gros la demi-finale de la Coupe d'Algérie. Même si le Mouloudia part avec les faveurs des pronostics face à une équipe de Ligue amateur centre, le coach garde un très mauvais souvenir de son dernier match contre une formation de moyenne envergure. En effet, en 2012, lorsqu'il était à la tête de la barre technique de la JSMB, ce technicien avait été éliminé par la modeste équipe de MB Hassasna, avant que cette formation ne chute face aux Canaris. Une défaite qui lui colle à la peau, lui qui voudra certainement effacer de manière définitive en prenant la mesure de Chéraga. Cette rencontre reste la planche de salut de Bouali qui aura à cœur de décrocher la Coupe d'Algérie pour la première fois de sa carrière. Autant dire que le président, Boudjemaâ Boumella, sera moins tolérant avec son technicien en cas d'échec demain face au petit poucet de cette édition 2013-2014. Les termes échec, défaite, élimination ne sont d'ailleurs pas des options envisageables par Bouali et ses troupes qui sont décidés à composer le billet pour être présent, jeudi 1er mai, au stade Mustapha-Tchaker pour y disputer une deuxième finale de suite, après celle perdue contre l'USMA en 2013.