«Je compte seulement sur l'aide du président Hannachi, car il est le seul à même de sauver ma carrière. » * Vous avez réalisé une éclatante victoire lundi dernier face à l'équipe nationale des locaux ; un commentaire ? C'était un bon test avant notre prochain match de championnat. Nous allons poursuivre la préparation avec un bon moral. Cela fait deux semaines que nous travaillons dur. Le résultat final, trois buts à un, est le fruit de nos efforts. Maintenant, le plus important est de poursuivre dans cette voie. Nous devons confirmer notre bonne forme. * Votre niveau personnel est à l'image de la bonne forme de l'équipe. Vous devez certainement être satisfait de votre prestation… Je n'ai fait que mon devoir sur le terrain. Cela dit, contrairement à ce que prétendent certains, je ne suis pas surpris. Je bénéficie d'une excellente forme depuis le début du stage d'intersaison. C'est dans cette période que je commence à m'adapter au groupe. Vous n'imaginerez jamais ma déception. Au moment où je commence à m'épanouir, je n'ai quasiment pas le droit de prendre part aux matches de mon équipe. * Savez-vous que le président souhaite trouver une solution d'ici le mercato avec le probable départ de Coulibaly ? Pour tout vous dire, cette affaire ne me concerne pas. Tout ce que je veux, c'est jouer au football. Je suis encore jeune et j'ai besoin de voir mon temps de jeu relevé davantage. Je ne veux pas que mon destin soit lié à celui de Coulibaly. Je ne vous cache pas que je traverse une situation très difficileet je ne vois pas le bout du tunnel. * Ne pensez-vous qu'il aurait mieux valu pour vous qu'on vous libère l'été dernier ? La direction a essayé de me transférer dans pas mal de clubs, en vain. Si j'avais eu à choisir, il est clair que j'aurais aimé partir dans un club qui m'aurait donné l'opportunité de jouer. Aujourd'hui, je ne sais plus où donner de la tête. Je sens que je suis victime de la réglementation et gratuitement en plus. La direction doit trouver une solution au plus vite, car je n'ai plus la force de rester dans cette voie de garage. * Que comptez-vous faire ? D'abord, je vais demander à rencontrer le président Hannachi. S'il trouve une solution, je poursuivrai ma mission à la JSK avec un grand plaisir. Dans le cas contraire, je préférerais partir. Je vais retourner chez moi. Au moins là-bas, je pourrai bénéficier d'un temps plus élevé en compétition. Il sera impossible pour moi de passer la phase retour dans de telles conditions. Je suis persuadé que le président me comprend parfaitement. * Avez-vous un manager qui s'occupe de cette affaire ? Non, je n'ai pas de manager. Cela dit, je ne pense pas que le problème réside à ce niveau. J'ai confiance en mon président. Je sais parfaitement que s'il y a du concret, il ne va pas me bloquer. J'espère juste qu'il me trouve un club d'ici le mercato. * Vous avez été à deux doigts de signer à Agadir puis au Havre quelques semaines plus tard. Que s'est-il passé ? Le club d'Agadir s'est montré intéressé par mes services lorsqu'on était en stage au Maroc. J'allais être prêté, mais tout a basculé par la suite. Le président Hannachi n'a pas été très convaincu. Quelques semaines plus tard, il y a eu effectivement le contact du Havre. On disait que j'allais effectuer des essais. Je ne vous cache pas que dans ma tête j'étais déjà en France pour ces essais, mais là aussi, je me fais feinter une deuxième fois. Cela a fini pas me saper le moral vraiment. * Avez-vous espoir que le président de la Fédération règle votre problème ? Non, je n'attends ni l'aide de Raouraoua ni celle d'un autre responsable. Tout ce que je veux pour l'instant, c'est de trouver une solution pour jouer quitte à partir de la JSK le mercato venu. Je compte seulement sur l'aide du président Hannachi, car il est le seul à même de sauver ma carrière. Je pense que mon raisonnement est légitime. Il s'agit de mon avenir après tout. Entretien réalisé par M. L.