Même s'ils n'étaient pas dans les tribunes, les Criquets ont suivi de très près le naufrage de leur équipe face à Tlemcen et en fin de rencontre, ils ont accusé les joueurs d'avoir déshonoré les couleurs qu'ils portent. En effet, pour ceux qui ont eu le triste privilège d'assister à cette rencontre ont vu que certains joueurs n'ont fait que marcher sur le terrain en deuxième mi-temps et qu'ils n'ont eu aucune réaction après les deux buts des Tlemcéniens qui n'en demandaient pas tant devant la passivité des locaux. Une défense passoire Le score aurait pu dépasser l'imagination si les attaquants du WAT n'avaient pas confondu vitesse et excès de précipitation à l'approche des buts qui s'ouvraient à chaque fois grands ouverts devant eux, surtout dans l'axe. En effet, Hachoud et consorts n'étaient que l'ombre d'eux-mêmes et Ghazali a raté l'occasion de sa vie pour prendre le large au classement des buteurs sachant qu'il a, à lui seul, raté une bonne demi-douzaine de buts alors seul face aux bois de Kial. Un milieu de terrain fantomatique Les joueurs du milieu n'ont fait que se promener sur le terrain, à part Ammour qui n'a rien pu faire tout seul. Derrahi est passé complètement à côté en compagnie de Bakha. Dans ce contexte, on se demande pourquoi Khezzar a gardé Zazoua sur le banc. Une attaque inexistante La ligne offensive n'a pas inquiété l'arrière-garde visiteuse qui a passé une soirée des plus tranquilles et les camarades de Boudjakdji se sont même permis le luxe de monter d'un cran comme s'ils jouaient à domicile. L'exemple du meilleur buteur de l'équipe, Touati, qui n'a fait aucun contrôle de balle parfait au cours des 90 minutes, en est l'exemple édifiant. Ammour contre tous Si toute l'équipe est passée complètement à côté de son sujet, il faut noter quand même que le meneur de jeu Ammar Ammour a tout fait pour secouer ses camarades, en vain. Dans de telles situations, on aurait vu le capitaine Merouane Kial se mettre dans tous ses états mais cette fois, rien ne s'est passé ; on aurait dit que la débâcle était voulue. Il se tramait dans leur tête quelque chose que personne n'avait compris. Est-ce que le WAT qui était trop fort ou bien le CABBA qui était trop faible ? D'ailleurs le score de 2 à 0 en faveur des Tlemcéniens ne reflète nullement la physionomie de la rencontre puisque les coéquipiers de Ghazali pouvaient allègrement gagner sur un score plus large car ils ont raté une occasion inouïe d'inscrire à leur palmarès un score historique vu les occasions qui se sont offertes à eux. On aurait dit que des joueurs seniors avaient en face d'eux des minimes. Khezzar : «J'assume !» Au cours de la conférence de presse qui a suivi le match, le coach des Jaune et Noir avait la mine bouleversée par la soirée cauchemardesque que ses joueurs lui ont fait vivre et qu'il ne l'oubliera pas de sitôt. Quelle analyse faites-vous sur la défaite concédée à domicile face au WAT et que personne n'attendait ? Le score est logique et la victoire des visiteurs est méritée. Après une première période durant laquelle nous nous sommes créé quelques occasions pour ouvrir le score, nous avons complètement sombré en deuxième mi-temps. On avait l'impression de voir une autre équipe sur le terrain ; les joueurs n'ont rien fait pour gagner et encore moins pour revenir au score quand ils étaient menés. Comment l'expliquez-vous ? Ecoutez, je n'ai pas l'habitude de critiquer les joueurs quand ça ne marche pas. J'assume la défaite. Et maintenant quelle décision allez-vous prendre ? Nous avons certes perdu un match mais ce n'est pas la fin du monde. Il faut se remettre au travail. Entretien réalisé par A. B.