Djabbou nous raconte, dans l'entretien qui suit, sa rencontre avec Al Hadary. L'attaquant de l'USMH, Abdelmoumen Djabou, présente la particularité d'avoir côtoyé de très près le gardien de but de l'Egypte, Issam Al Hadary, lors de son court séjour au FC Sion. Un mois, c'est peut-être peu pour cerner la personnalité d'une personne, mais suffisant pour l'apprécier. Djabbou nous raconte, dans l'entretien qui suit, sa rencontre avec Al Hadary. * Vous ne devinez peut-être pas l'objet de notre appel … Non, je ne vois pas. Mais allez-y quand même, je vous écoute. * Vous êtes le seul Algérien à avoir évolué avec un joueur de la sélection égyptienne, ça vous revient ? Oui ! Vous parlez sans doute d'Al Hadary que j'ai eu l'occasion de connaître lors de mon passage au FC Sion. (D1, Suisse, ndlr). En effet, on a fait connaissance là-bas et on a appris à se bien se connaître durant le peu de temps que j'ai passé dans ce club. * Pouvez-vous nous faire part des circonstances de votre rencontre ? En fait, on s'était croisés dès mon arrivée à Sion. Et pour être honnête, c'est lui qui avait cherché après moi. Dès qu'il avait su qu'un joueur algérien avait rejoint le club, il était venu aux nouvelles. * Peut-on dire que vous étiez proches ? Oui, très proches même. On échangeait beaucoup à l'entraînement. J'avoue que sa présence à Sion m'était d'un grand apport lors de mes débuts dans ce club. * Comment ça ? Il n'avait pas arrêté de m'encourager à tout donner, que ce soit à l'entraînement ou au cours des matches tests. Il me disait qu'il fallait que je montre à l'entraîneur que j'étais capable de jouer pour Sion. Je me rappelle que je l'avais sur le dos à chaque match. (rires). Je garde de lui l'image d'un homme très agréable à vivre. * Vous étiez, si l'on comprend bien, très proches… En effet. Bien qu'il se soit installé avec son épouse à Sion, il nous arrivait très souvent de faire des sorties en ville. On passait beaucoup de temps ensemble. * Quelle image avait-il de l'Algérie ? Une bonne image, me semblait-il. C'est quelqu'un de très modeste vous savez, aux grandes qualités morales. Il ne vous prend jamais de haut. Il m'a fait comprendre qu'il avait de la sympathie pour l'Algérie. Si je ne me suis pas du tout senti dépaysé à Sion, c'était grâce à lui. * Comment avait-il réagi à votre décision de rentrer en Algérie ? Il était déçu. Il avait, je m'en souviens, beaucoup insisté pour que je reste à Sion. Il savait que j'étais pris dans l'équipe, après avoir réussi les tests. Il était quelque peu surpris même. * Avez-vous gardé le contact depuis ? Au tout début, oui ! On s'appelait assez régulièrement au téléphone. Mais le contact est rompu depuis qu'il est rentré en Egypte. * Avez-vous une anecdote à nous raconter sur lui ? (Il réfléchit) Il y en une ! Al Hadary ne parlait pas du tout le français, ce qui a obligé la direction du club à lui payer des cours de afin de lui faciliter la communication. Au départ, il croyait qu'il allait se retrouver seul en classe, mais grande fut sa surprise de trouver la moitié de l'équipe devant le prof'. Surpris, il m'avait dit : «Finalement, presque toute l'équipe ne comprenait rien à ce que racontait le coach.»( rires). Entretien réalisé par Chouaïb C.