Les médias égyptiens ont été unanimes à imputer la responsabilité de la cuisante défaite concédée face aux Verts algériens (3-1) à l'entraîneur Hassan Shehata et au gardien de but Issam El Hadary. « L'Algérie et El Hadary nous ont battus », titrait hier le quotidien El Gomhoria. L'autre article n'a pas ménagé, en effet, le portier de FC Sion (Suisse), El Hadary. « Le gardien est passé à côté de la plaque. En manque flagrant de compétition, El Hadary aura été dépassé par les événements en concédant trois buts dans un laps de temps court », estimait le journaliste d'El Gomhoria, avant de critiquer avec virulence l'entraîneur Hassan Shehata. Ce dernier, selon l'article d'El Gomhoria, « a une grande part de responsabilité dans ce naufrage facilitant ainsi la tâche aux Algériens dans un match où l'Egypte aurait pu espérer à un meilleur résultat. Shehata a mis beaucoup de temps pour remplacer Amr Zaki en nette baisse de forme. L'entraîneur aurait dû réagir avant et sur le plan des changements et sur le plan tactique pour freiner les ambitions algériennes dont les joueurs ont pris le dessus en deuxième période ». Le journaliste d'Al Ahram fait état de la même analyse : « Les bévues d'El Hadary et les insuffisances défensives ont été pour beaucoup dans cette inattendue défaite face à l'Algérie dont les joueurs ont fait montre de plus réalisme ». Il s'explique : « Au moment fort de la domination égyptienne en première période, les Algériens ont su résister avant de montrer un tout autre visage en seconde période. Les erreurs d'El Hadary ont facilité la tâche devant les locaux pour marquer trois buts et sceller ainsi le sort de la rencontre ». Al Ahram a révélé, par ailleurs, la tenue aujourd'hui d'une réunion d'urgence où Shehata présentera son rapport sur le match de l'Algérie. Cependant, le président de la fédération égyptienne a écarté l'éventualité du limogeage de Shehata estimant que « les Pharaons ont besoin de stabilité avant le coupe des confédérations en Afrique du Sud ». Sur un ton plus virulent, le quotidien Al Messaa qualifié cette défaite de celle de « la honte ».