Les Espérantistes confirment leur réveil En battant la JS Azazga, dauphin au classement, puis en arrachant le point du match nul face au leader, l'ES Azeffoun, chez lui, lors des deux dernières journées du championnat de la Régionale 2, l'ESDEM a démontré que les contre-performances de ce début de saison n'étaient qu'un passage à vide dû à un mauvais départ. En effet, les hommes de la paire d'entraîneurs Sahraoui-Matki ont été époustouflants face aux deux actuelles meilleures équipes du groupe. En signant deux bons résultats consécutifs pour la première fois cette saison, les Sudistes de la wilaya de Tizi-Ouzou espèrent continuer sur leur lancée. De l'avis de tous, l'équipe ayant évolué face aux Ivahriyen d'Azeffoun en a épaté plus d'un. Pratiquant un football de haute facture et faisant jeu égal et quelquefois, meilleur que celui des locaux, les Mizanais peuvent à présent entrevoir la suite du championnat sous de meilleurs auspices qui lui permettront d'assurer le maintien dans cette division tout en se classant honorablement comme chaque saison en attendant des jours meilleurs. « Je vous avais déjà signalé sur les pages du Buteur que l'équipe progresse toujours et qu'elle retrouvera le niveau qui est le sien dans un avenir proche. Le meilleur est à venir après la fin des travaux de notre stade car, vous ne l'ignorez pas, nous sommes toujours des SDF, nous n'avons pas encore évolué ni nous sommes entraînés d'ailleurs sur notre terrain depuis maintenant plus de deux mois. Nous continuons à recevoir nos adversaires à l'extérieur, cela est un véritable handicap. Nous sommes forcés de faire avec et aussi condamnés à améliorer notre capital points », nous dira le coach Rachid Matki. Le problème financier auquel fait face le club depuis maintenant trois saisons n'a pas dissuadé le comité directeur de l'ESDEM d'aller au bout de sa mission. « Nous sommes en train de faire face à une situation de crise financière insoutenable qui secoue le club, nous boitons comme on dit. Figurez-vous que chaque match de cette saison nous coûte doublement par rapport à l'année passée, car nous faisons déplacer notre équipe toutes catégories confondues, chaque week-end, faites donc les comptes et vous verrez que cela nous coûte les yeux de la tête. Ajoutez à cela le paiement du service d'ordre, de la protection civile et du traçage des terrains sur lesquels nous évoluons. C'est l'amour que nous vouons au club qui nous retient, mais il y a une limite à tout. Que les autorités et les gens amoureux du club nous viennent en aide, il y a urgence», nous dira un membre très actif du comité directeur. S. Skandraoui