5 blessés graves auraient été évacués par le terminal 3 hier, à 15h Il y aurait eu au moins treize morts samedi au Caire à la fin du triste Egypte-Algérie. Selon des sources informelles, au moins 13 supporters algériens ont rendu l'âme à la sortie du stade sous les coups lâches de groupuscules égyptiens auxquels se sont mêlées les forces de l'ordre, témoignait le chanteur de RAP, Réda City 16. Si à l'heure où nous mettons sous presse, toutes les voix officielle rassuraient qu'il n'y a pas eu de morts, il n'en demeure pas moins que les rumeurs vont bon train sur le nombre de supporters algériens décédés au Caire. Les témoignages des supporters revenus du «front» concordent tous en tout cas avec la thèse selon laquelle il y a eu mort d'homme au Caire. Par ailleurs, pas moins d'une centaine de blessés, rentrés hier à Alger, ont été recensés parmi les supporters algériens ayant fait le déplacement au Caire. 5 blessés graves auraient été évacués par le terminal 3 hier, à 15h A en croire des sources sécuritaires, cinq blessés dans un état grave ont été rapatriés hier en fin d'après-midi sur le vol de 15h. Par souci de ne pas alerter la population, les autorités ont pris le soin de les évacuer par le terminal 3, habituellement réservé aux pèlerins, à bord d'une ambulance de la DGSN. Aucun mot n'a été soufflé concernant les décès. Une source consulaire parle L'ambassade d'Algérie au Caire a refusé de parler de mort à l'heure actuelle. Une source consulaire que nous avons consultée hier s'est contentée d'évoquer une dizaine de disparus. «Nous avons recensé des disparus parmi les supporters algériens ce matin. Entre les personnes qui sont rentrées ce matin à Alger et celles qui se sont présentées à l'ambassade pour s'informer des modalités d'entrée au Soudan, il y avait des disparus que nous sommes en train de chercher à l'heure actuelle», nous a-t-on dit. Comprenne qui pourra ! Le ministère de l'Intérieur égyptien fait état de 32 blessés légers dont deux égyptiens. Comme si on vulait cacher le soleil avec un tamis. Les raisons d'un black out Hier, à l'aéroport Houari-Boumediène d'Alger, il était difficile d'obtenir la moindre information sur le nombre de morts et de blessés. L'information était verrouillée à double tour et même certains officiers de la police n'y avait pas accès. Selon nos sources, il y a eu effectivement des morts en Egypte, mais on a fait exprès de ne pas rendre l'information publique pour trois raisons principales : éviter des incidences sur le plan diplomatique entre les deux équipes, éviter une réaction violence de la population algérienne et éviter de démoraliser les joueurs à la veille d'un match capitale pour la Coupe diu monde. A. A. A. ------------------ Un supporter de l'EN, originaire de Blida, serait décédé au Caire Tout porte à croire qu'un jeune supporter, résidant au quartier Benamour, dans la banlieue Est de Blida, aurait succombé à ses blesssures. Ce jeune homme de vingt-quatre ans a été agressé, selon plusieurs témoignages, samedi passé en fin de matinée, à proximité du stade du Caire. Lui et deux de ses amis ont été victimes d'un guet-apens tendu par un groupe important de fans égyptiens armés de haches. ------------------ Madani (Bordj Bou Arréridj) «Ils nous ont agressés et nous avions peur pour nos joueurs» Il était l'un des supporters qui nous ont contactés juste après leur retour en Algérie. Lui, c'est Madani de Bordj Bou Arréridj, un supporter du CABBA qui s'est déplacé au Caire pour encourager les coéquipiers de Meghni face à l'Egypte. Ce fan, qui a fait des milliers de kilomètres, nous a déclaré : «Nous avons vécu l'enfer au Caire. Les Egyptiens nous ont agressés sous les yeux des policiers qui n'ont rien fait. Ils se sont juste contentés de rire. Nous avons eu peur non seulement pour nos vies, mais aussi pour celle de nos joueurs. Si nous avions perdu, c'est à cause de la grosse pression et les intimidations dont nous étions victimes.» Sid-Ali (Blida) «La police égyptienne nous a fouillés comme les juifs» Madani n'était pas le seul à se plaindre du comportement des Egyptiens, puisque Sid-Ali de Blida, un supporter que nous avons déjà rencontré avant son départ, nous a, lui aussi, fait part de sa frustration de ce qu'il a vécu au Caire : «La police égyptienne nous a empêchés d'accrocher nos drapeaux. Ils ne se sont pas arrêtés là puisqu'ils nous ont fouillés comme les juifs.» Pour finir, il nous a affirmé que le chauffeur du bus ainsi qu'un autre supporter ont été blessés. F. A. ------------------ Une femme enceinte agressée La barbarie dont les Egyptiens ont fait preuve a dépassé le seuil du tolérable puisque une femme enceinte qui s'est rendue au stade pour soutenir les Verts a été agressée. Les coéquipiers de Ziani, qui ont eu écho de cette agression, promettent de prendre leur revanche mercredi en arrachant le billet qualificatif au Mondial. ------------------ Ulac smah Ulac ! Accepter de jouer dans la capitale soudanaise, n'équivaut-il pas en quelque sorte à évoluer à «Cairthoum» ? Attention, acquiescer sans battre du sourcil à ce que le match d'appui soit abrité par le Soudan limitrophe à cette «Misr la mer... du monde», c'est comme tendre l'autre joue pour se la faire lacérer par ces crocodiles dont la chair de nos joueurs porte encore la trace indélébile de leurs mâchoires acérées. Ces charognards qui n'auront qu'à remonter le Nil pour se retrouver en territoire conquis au pays où la fève constitue aussi un plat favori et de là, n'éprouver aucune vergogne à achever leur triste besogne. On les a vus, combien ils sont prêts à tout, à ne reculer devant rien pour s'emparer du ticket de la qualification avec leurs mains tâchées du sang des innocents sur lesquels ils ont lâché leur meute de bâtards pour les bombarder de blocs dont la taille ne laisse aucun doute quant à l'intention de faire mal, très mal. Ces Juda de la nation arabo-musulmane qui ne sont même pas fichus de transborder ces grosses pierres juste de l'autre côté de la frontière où les gosses palestiniens en ont besoin, à défaut de cette aide militaire que leur lâcheté les empêche de leur fournir, coupables qu'ils ont déjà été du crime de haute trahison d'avoir scellé l'infâme pacte avec l'ennemi héréditaire, à faire se retourner dans leurs tombes Salah Eddine et Nasser. Mais que faire alors ? C'est simple, ce n'est tout de même pas nous qui avons commencé et donc il ne reste qu'à touiller dans la mêlée et que l'écheveau qu'ils ont tissé de leurs sales pattes se transforme en embrouillamini, quitte à ce que la FIFA passe des nuits et des nuits à le démêler de façon à en finir une fois pour toute avec cette affaire «araberacadabrante». Refusons cette désignation de Khartoum sans que la logique, bafouée soit-elle comme on n'en peut plus, ne soit défrayée du fait que l'on en dira ce qu'on voudra sauf que le principe de neutralité, condition sine qua non en pareille circonstance, a été parfaitement respecté. A la guerre comme à la guerre, tous les coups sont bons et donc ne soyons pas plus c.. qu'on a pu l'avoir été jusque-là… Sinon, quelle pourrait bien être la bonne solution ? Décréter la mobilisation comme en temps de conflit armé ? Mais commandez, Votre Altesse, la chasse aux usurpateurs, formons les bataillons et en avant marche, tous au Soudan ! M. Raber
