Le voici de nouveau, Faouzi Chaouchi, propulsé bon gré mal gré au-devant de la scène. Le voici de nouveau, Faouzi Chaouchi, propulsé bon gré mal gré au-devant de la scène. Le voici de nouveau qui s'apprête à relever un autre défi, celui de suppléer Gaouaoui, ce mercredi, face à l'Egypte. Avec son sang-froid légendaire, l'enfant de Bordj Menaïel a tenu à faire passer un message à ses adversaires : «Ils ne me marqueront pas.» Voilà qui rassure. * Comment avez-vous suivi cette rencontre ? Sur les nerfs ! C'était infernal pour nous. J'ai eu l'impression que le match a duré une éternité ! On était de tout cœur avec nos coéquipiers. On y a cru, nous aussi, jusqu'au bout. * Vous attendiez-vous à ce scénario ? Honnêtement non. Tous les joueurs étaient persuadés que la qualification n'allait pas nous échapper. Il y avait une grosse motivation avant le match. Après tout ce que nous avons subi à notre arrivée, nous étions décidés. Nous avions abordé ce match avec toute la volonté souhaitée. Il y avait de l'envie, de la motivation. Franchement, il n'y avait aucun doute quant à nos chances de qualification. Je ne peux expliquer ce qui s'est passé. On était à deux doigts, dommage ! * Qu'avez-vous ressenti après le second but ? Il n'est jamais facile de digérer un but dans ces conditions-là. C'était dur ! On s'apprêtait tous à foncer comme des fous sur le terrain au coup de sifflet final pour fêter la qualification, mais tout s'est effondré ! C'est comme si le ciel nous tombait sur la tête. Bien qu'après coup, je me dis que Dieu nous aurait épargné une catastrophe, si nous avions été qualifiés. Au regard de tout ce qui nous est arrivé avant le match, je me demande ce qui se serait passé si l'Egypte n'avait pas mis ce deuxième but. J'ai voyagé partout avec la JSK par le passé, mais je n'ai jamais vécu de telles scènes de toute ma carrière. C'était vraiment l'enfer ! * Comment voyez-vous ce match de barrage ? Ce sera autre chose. Un autre match. Ce qui s'est passé aujourd'hui est à mettre aux oubliettes. Il faudra penser dès maintenant à préparer le match de mercredi. On a perdu un match, mais pas la qualification. * Vous paraissez optimiste ? Oui, je le suis. Il n'y a aucune raison de ne pas l'être. Si on ne part pas motivés, décidés à les battre, autant rester chez nous. On a tous vu aujourd'hui qu'ils sont loin d'être des monstres. Avec de l'envie et l'apport de nos supporters, on reviendra avec la qualification, inch'Allah ! * Le pays doit-il y croire encore ? J'imagine ce que ressent tout Algérien. Je suis révolté après l'injustice que nous avons vécue ici. On n'est certes pas encore qualifiés, mais on se battra vaillamment jusqu'au bout pour réaliser le vœu de toute une nation. Le peuple doit y croire. On n'a pas le droit de baisser les bras maintenant. * En l'absence de Lounès Gaouaoui pour cause de suspension, vous serez sans doute appelé à le remplacer. Etes-vous prêt à relever ce défi ? A 1 000 % ! Je n'ai aucune appréhension. J'entends dire que ce sera mon premier match avec l'équipe, et après ? Les buts auront sept mètres, non ? Il n'y a rien qui me fait peur. Je suis déjà dans mon match. Je connais le stade, l'ambiance, surtout je sais ce que je vaux. Je leur laisse un message : ils n'auront aucune chance de me marquer. Je suis prêt à tout donner. Entretien réalisé par Redouane B.