Bradley : «Nous sommes favoris avec l'Angleterre» Remarquables d'efficacité, les Etats-Unis réalisent leur autre rêve américain, en se qualifiant brillamment pour la Coupe du monde 2010 en tant que leaders de l'Hexagonal final de la Zone Amérique du Nord, centrale et Caraïbes. Grâce au travail de fond réalisé par le sélectionneur Bob Bradley, l'équipe des Stars and Stripes n'a pas eu à forcer son talent pour réserver sa place au grand banquet du football mondial. Finaliste de la Coupe des Confédérations face au Brésil En s'appuyant sur un noyau dur de joueurs rompus aux joutes des championnats européens et sur une jeune génération parfaitement complémentaire, l'équipe américaine cherchera à rééditer le niveau de jeu affiché lors de la Coupe des Confédérations 2009, où elle avait surpris tout son monde en décrochant la médaille d'argent, ne cédant qu'en finale devant les géants Brésiliens (2-3). La route vers l'Afrique du Sud Après avoir infligé neuf buts à la modeste Barbade sans en encaisser un seul lors de la phase préliminaire, les Etats-Unis ont été versés dans le Groupe 1 aux côtés de Trinité-et-Tobago, du Guatemala et de Cuba. Fidèles à leurs habitudes, les Américains ont enchaîné cinq victoires sans coup férir. Une fois la qualification pour la poule finale acquise, ils sont tombés à Port d'Espagne contre les Soca Warriors (2-1). Une seule défaite : 2-1 au stade Azteca de Mexico ! Les protégés de Bradley ont démarré l'Hexagonal final pied au plancher, avec un succès 2-0 sur leur grand rival mexicain. Après un nul 2-2 à San Salvador, ils ont facilement disposé des Trinitéens (3-0) avant de chuter à San José contre le Costa Rica (3-1). Les Etats-Unis n'allaient perdre qu'une seconde fois, dans l'imprenable stade Azteca face au Mexique (2-1). Il faut souligner que la rivalité entre les deux pays est trop grande et la tension toujours extrêmes entre les deux voisins. La force d'aller s'imposer même au Honduras ! Mais cette défaite n'a pas empêché les Américains d'aller sceller leur qualification sur l'un des terrains les plus hostiles de la CONCACAF, l'Olimpico de San Pedro Sula. Dans une rencontre mémorable, ils ont défait vaillamment la puissante équipe de l'Honduras sur le score spectaculaire de 3-2 dans un match haletant et plein de rebondissements. Ainsi, le rêve américain devenait une fois de plus réalité et les USA accomplissaient leur mission d'aller au Mondial 2010. Un sélectionneur confirmé C'est à titre intérimaire que Bob Bradley a initialement pris en charge l'équipe, mais après une série de dix matches sans défaite, il a prouvé aux dirigeants américains qu'il méritait d'être titularisé. Ceux qui doutaient encore de sa capacité à mener des hommes ont dû se laisser convaincre à l'occasion de la Coupe des Confédérations de la FIFA, Afrique du Sud 2009. Non contents de triompher de l'Espagne championne d'Europe en demi-finales, les Américains ont ensuite fait vaciller le grand Brésil, qui s'est finalement imposé sur le score de 3-2. «Chaque fois que nous arrivions sur le terrain, nous voulions démontrer à tout le monde de quoi nous sommes capables», a dit Bob Bradley. N. D. ------------------- Bradley : «Nous sommes favoris avec l'Angleterre» C'est une entrée fabuleuse dans la Coupe du monde. L'Angleterre fait partie des grands, aussi est-ce vraiment motivant et tout aussi enthousiasmant pour les supporters que pour les joueurs. «Nous connaissons bien l'histoire des deux équipes en Coupe du monde. Personne n'a oublié ce qui s'est passé en 1950, mais les temps ont changé depuis. Pour nous, c'est un défi de taille que nous sommes impatients de relever. Je crois que nous sommes favoris du groupe, aux côtés de l'Angleterre, même si l'Algérie et la Slovénie ont surmonté des situations compliquées pour se qualifier : la première en remportant une victoire historique au Soudan et la seconde en s'imposant sur la Russie en barrages. Mais nous pensons que ce groupe nous donne une bonne chance de passer le premier tour. Grâce à la Coupe des Confédérations, nous connaissons les stades et les conditions climatiques qui nous attendent en Afrique du Sud et je suis convaincu que nous ferons une bonne Coupe du monde.» Les joueurs clés des USA Depuis plusieurs années, s'il est une vedette qui se distingue du collectif américain, c'est bien Landon Donovan. Depuis son plus jeune âge, le milieu créatif du Los Angeles Galaxy réserve ses meilleures prestations pour ses matches sous les couleurs américaines. A ce titre, Afrique du Sud 2010 pourrait bien ressembler à une consécration pour Donovan. Pour ce faire, il pourra s'appuyer sur les autres cadres de l'équipe, que sont Oguchi Onyewu, Michael Bradley (qui joue avec Karim Matmour au Borussia Möenchengladbach), Jozy Altidore (qui évolue aux côtés de Kamel Fathi Ghilas, à Hull City), Tim Howard ou encore Clint Dempsey. ------------------- Jozy Altidore, le coéquipier de Ghilas à Hull City Le meilleur buteur américain de la phase préliminaire est Jozy Altidore, qui a signé six réalisations. D'origine haïtienne, Altidore est né le 6 novembre 1989 à Livingston (New Jersey). Il évolue comme attaquant au club anglais de Hull City et un de ses partenaires en attaque n'est autre que l'Algérien Kamal Fathi Ghilas qu'il retrouvera le 18 juin prochain à Pretoria. Les deux joueurs ont été recrutés l'été dernier par Hull City. Ils seront sans aucun doute un peu plus proches l'un de l'autre après que le sort a voulu qu'ils se croisent en adversaire en juin 2010. Autre particularité anecdotique cette fois pour Altidore, c'est son but marqué en seulement dix secondes de jeu, qui fait de lui, à ce jour, le détenteur du record du but le plus rapide de la Liga espagnole, lorsqu'il évoluait avec le Villareal. ------------------- Michael Bradley, le coéquipier de Matmour à Möenchengladbach Ghila n'est pas le seul algérien à avoir un coéquipier américain dans son club. Karim Matmour aussi retrouvera son camarade yankee qui a pour nom Michael Bradley. D'ailleurs, juste après le tirage au sort, le papa de ce milieu de terrain convoité par Everton, qui se trouve être le sélectionneur de l'équipe des USA, a d'emblée évoqué le sujet. «Je connais déjà Matmour qui joue avec mon fils au Borussai Möenchengladbach… Le danger viendra de lui dans l'attaque algérienne», a avait souligné Bob Bradley. Matmour aura donc une complicité de vestiaire avec son coéquipier américain qu'il va devoir chambrer avant la Coupe du monde et après, si les deux joueurs ne changent pas de clubs, bien sûr. A suivre donc les taquineries des deux Mondialistes de Möenchengladbach de près. ------------------- Passé en Coupe du monde -- Les Etats-Unis se sont qualifiés pour 9 éditions de la Coupe du monde de la FIFA. C'est la deuxième nation la plus assidue de la CONCACAF derrière le Mexique. Demi-finaliste en… 1930 -- C'est à Uruguay 1930 que les Etats-Unis ont réalisé leur meilleure performance dans un rendez-vous mondial : une participation au dernier carré. 6e participation en Coupe du monde -- Afrique du Sud 2010 constitue la sixième participation consécutive des Etats-Unis à la phase finale du rendez-vous mondial. A Allemagne 2006, ils étaient tombés au premier tour. Les tombeurs de l'Espagne ! -- A l'occasion de la Coupe des Confédérations 2009 qui a eu lieu en Afrique du Sud, les Etats-Unis ont réussi à briser le record d'invincibilité de l'Espagne, qui en restera donc à 35 rencontres sans défaite, comme le Brésil. 58 matchs sans défaite à domicile -- Les Etats-Unis ont aligné 58 matches sans défaite à domicile face à des équipes de la CONCACAF. La série s'est achevée en juillet 2009 avec une défaite 5-0 face au Mexique en finale de la Gold Cup 2009.