Pour la Slovénie, l'idéal serait d'affronter la Serbie, la Croatie ou la Bosnie Maintenant que tout devient clair tant pour la CAN que pour la Coupe du monde, Saâdane et Raouraoua vont passer aux choses sérieuses sans tarder. Car le temps presse aussi bien pour l'Angola que pour l'Afrique du Sud en raison de l'insuffisance des dates FIFA, pour ne pas dire carrément l'absence. En effet, comment faire lorsqu'on est obligés de préparer un événement aussi important qu'une Coupe du monde avec une seule et triste date ? Comment peut-on développer les automatismes de l'équipe avec le seul match du 3 mars ? L'Algérie a mangé du Lion et même du Pharaon ! Saâdane compte principalement sur la CAN pour mettre un peu plus d'ordre dans son équipe. Mais il n'aura pas assez de recul pour tester ses joueurs, car il s'agit tout de même d'aller titiller les habitués de l'épreuve au plus haut niveau et pourquoi pas tenter carrément de décrocher le titre. On ne voit pas de raison pour ne pas afficher les prétentions réelles des Verts, après qu'ils eurent maté à deux reprises le détenteur du titre. Ceux qui ont vécu avec le groupe Algérie de l'intérieur savent très bien que nos joueurs ne doutent plus de rien. L'appétit vient en mangeant, dit-on. Que dire donc après avoir mangé les Lions de la Terranga du Sénégal, les Chipolopolos de Zambie, les Guêpes du Rwanda et surtout les Pharaons d'Egypte ! Non, il n'y a aucune raison de ne pas viser le titre en Angola. Notre statut de mondialiste nous donne largement la légitimité pour le faire. Ni l'Italie ni la France Mais comment et quand préparer la Coupe du monde ? La CAN, certes, servira de rail fiable pour le train algérien sur son chemin vers l'Afrique du Sud. Mais il faudra encore quelques autres étapes pour huiler un peu plus la machine. Certains avaient évoqué la France, la Serbie et l'Italie pour préparer l'équipe. Le tirage au sort nous a mis aussitôt une deuxième puce à l'oreille pour faire un tri définitif sur le profil idéal avant le Mondial. Ainsi doit-on s'éloigner des Français qui ne correspondent pas du tout à ce qu'on recherche. Pareil pour les Italiens, dont le football ne ressemble pas à celui des équipes qu'on va affronter en juin prochain. Pour la Slovénie, l'idéal serait d'affronter la Serbie, la Croatie ou la Bosnie L'idéal est de jouer une des nations issues de l'éclatement de l'ex-Yougoslavie, à savoir la Serbie, la Croatie ou la Bosnie pour préparer le match contre la Slovénie. C'est exactement le profil recherché, puisqu'ils jouent tous le même football technique et agressif à la fois. Les Slovènes ont montré qu'ils avaient une équipe compacte dans tous ses es compartiments et que leur force réside dans le groupe. La qualité essentielle de ces Slovènes demeure leur ténacité et leur esprit combatif. C'est cela même qui leur a donné ce courage qui les a poussés à ne rien lâcher contre la Russie et arracher leur qualification au Mondial à la toute dernière minute du jeu. Voilà ce qu'il faudra retenir le plus de cette équipe de la Slovénie. Ces Américains au style atypique Au second match de Coupe du monde, l'Algérie affrontera les USA dont le football est atypique, limite «bâtard» sur les bords, puisque les joueurs américains sont issus de diverses origines. Ils ont un style britannique et hispanique à la fois. C'est pour cette raison qu'il sera un peu difficile de trouver un sparring-partner avec le même profil. Certains pourraient penser à l'Australie ou la Nouvelle-Zélande, mais ces deux équipes ne possèdent pas la même rigueur tactique ni cette hargne qui donnent des ailes aux Américains devant les plus grands. Il n'y a qu'à se rappeler comment ils ont dominé les Espagnols en Coupe des Confédérations. L'esprit dominateur des USA y est pour beaucoup dans leur foi avant d'affronter les grandes nations. C'est peut-être sur ce détail que Ziani et ses camarades devraient axer leur riposte. Qui sait ? Algeria who ? Et nous arrivons enfin à ces chers anglais qui font beaucoup de bruit comme de coutume. Algeria who ? Where is it in Africa ? C'est en quelque sorte les questions que se posent les Anglais à notre sujet. Pourquoi donc ? Ne croyez surtout pas à une manière de faire hautaine des Britanniques. Loin de là, même. Il suffit juste de savoir que les Anglais ne s'intéressent pas trop à ce qui se passe ailleurs que chez eux. C'est pour cela qu'ils se posent des questions aussi débiles. Nos confrères du Sun ont par exemple commencé à expliquer l'Algérie à leurs lecteurs par le commencement. C'est-à-dire depuis l'année 1800, lorsque nos aïeuls les pirates leur vendaient les esclaves. Ils ne leur parlent pour l'instant que de la superficie du pays et de notre… huile d'olive ! L'Irlande de Trapattoni avant l'Angleterre de Capello Pour préparer le match face aux Anglais, Saâdane n'aura pas à chercher loin, puisqu'il trouvera près de l'île tous les trésors qu'il recherche. L'Irlande de l'Italien Giovanni Trapattoni ressemble à s'y méprendre à l'Angleterre de son compatriote Fabbio Capello. Le même fighting spirit et la même détermination animent les uns et les autres. De plus, les sélectionneurs des deux équipes possèdent également la même rigueur ainsi qu'une conception du football identique. Qui mieux que les Irlandais donc pour préparer ces Anglais ? Le chemin est donc tout indiqué pour Raouraoua s'il ne veut pas trop se disperser dans ses recherches. Et, dans le cas où il aurait des difficultés pour situer l'Irlande, il n'a qu'à demander au premier chômeur algérien pour l'orienter. Car depuis le tirage au sort, l'Algérie entière ne rêve que de la meilleure manière de mettre ces Anglais… à terre ! Nacym Djender